Monday, August 01, 2011

Un Point Sur La Conjoncture


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Tupac Back

Ce mois de juillet a tellement chauffé côté gangsta rap qu'on pouvait pas s'empêcher de vous en compresser 35 minutes bien racailleuses.

Comme les cycles économiques conceptualisés par d'imminents théoriciens, depuis 2007 la recette est toujours la même. Un bon rappeur sort au minimum 3 mixtapes de plus de 15 chansons par an, par mixtape Jordan Towers va cliper 3 chansons, toutes les 3 chansons on retrouve en featuring un autre rappeur appliquant la même formule. Les noms des DJs capables de faire télecharger une mixtape sont au nombre de 3, et c'est à peu près la même chose pour le nombre de producteurs.
Tout le monde s'observe, s'inspire (diffusion et expansion), jusqu'au moment ou tout commence à se ressembler (récession) ou tout devient extrêment lassant (dépression). Enfin, un nouveau prospect d'Atlanta (innovation) arrive et relance un cycle de 2 ans, dans l'ordre: Jeezy puis Gucci puis OJ puis Waka puis Future. On espère que vous aimez encore le rap autotuné parceque le trap rap vient de s'y (re)mettre et selon nos analystes ça risque de durer jusqu'à la fin de l'année.


Yo Gotti - Intro - Spazz Out
Project Pat - I Play Dope Boy.mp3
Waka Flocka Feat Future & Trouble – On Everything I Love
Don Trip & Starlito - Hot Potato
Shady Nate Feat J-Stalin - First 48
Alley Boy - I Ain't Cool
Gucci Mane - Scotty
Juicy J - Money Balls
Trae Feat Shawty Lo & Young Quis - Hood Shit
Gucci Mane & Future - Stevie Wonder
Slim Thug & Dre Day - Slow Down Here

Wednesday, January 19, 2011

Clams Casino productions

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Vous connaissez tous Clams Casino car c’est le producteur d’I’m God de Lil B (si, non, vous ne voyez toujours pas alors vous dormez). Je suis là pour partager ses meilleures productions et le présenter un peu, il le mérite bien.

Cette photo représente pas mal ce que m’évoquent ses beats. A grand renforts de chœurs et de voix quasi religieuses ils font naître le plus facilement du monde un détachement de tout, avec une certaine majesté. C’est confortable et brumeux, comme dans un rêve (ou au moins l’image qu’on en a). Pour autant, il ne s’agit pas de musique uniquement contemplative : ça reste des beats, avec une vraie dynamique. Du coup, quand un rappeur s’en sert bien (au hasard Lil B) l’atmosphère irréelle du beat exalte les couplets. Quelque chose de fort et de vital en ressort, et en plus de ça c’est beau, tout simplement.
On peut pas dire qu’on ait l’habitude de se tourner vers le rap pour trouver ce genre de sensations sous une forme aussi explicite. Bravo à Clams Casino pour avoir un style bien à lui.


Dre the Developer aka Soulja Boy – All I need
Havoc – Always have a choice
G-Side – Pictures (co-produced by Block Beattaz)
Lil B – Real shit from a real nigga
Lil B – Realist alive
Lil B – What you doin’
Main Attrakionz – Illest Alive
Soulja Boy – 2 Milli
Squadda Bambino - Conversations

Un « clams casino » c’est un plat favori des italo-américain que je n’ai jamais goûté mais qui a l’air assez fantastique : palourdes + chapelure + bacon, un casino de coquillages parce que la légende raconte que ça a été inventé dans les cuisines d’un certain casino. Clams Casino le producteur, 23 ans, vit dans le New Jersey comme beaucoup d’Américains d’origine italienne. Il affirme toutefois ne pas ressembler aux protagonistes de Jersey Shore, bien qu’il soit fan de l’émission. En revanche, le coin où il vit est occasionnellement appelé le pizza triangle car trois villes définissent un triangle à l’intérieur duquel les pizzeria sont prétendument excellentes (il confirme).
Parcours assez limpide : il a joué des percussions et un peu de basse (avec un papa qui collectionne les instruments c’est pratique). Puis inspiré par RZA, Alchemist, Young L et les Heatmakerz, il faisait des beats pour ses potes au lycée en étant surtout attiré par les samples de voix. Il se trouve qu’il aime aussi énormément des trucs comme My Bloody Valentine et sa musique a fini par trahir ces goûts pour arriver à son esthétique actuelle. Il est le premier à avoir soumis un sample d’Imogen Heap au Based God, qui l’a utilisé plein d’autres fois ensuite.
Depuis, les connexions se font et continueront de plus belle en 2011. Pour ça le mieux c’est vraiment de le suivre sur twitter, où il poste chaque morceau.

A propos de certains de ces tracks : Pictures est le dernier en date, il est sur le très bon album de G-Side « The One… Cohesive » (et participe au fait qu’il soit très bon, évidemment). I’m God est sans doute son meilleur beat mais ça fait plus d’un an et demi qu’on l’écoute ici donc juste pour changer j’ai mis 2 Milli, la version inférieure de Soulja Boy. En plus d'être bien Conversations est d'actualité, totalement par hasard, car Clams Casino a réutilisé le sample pour Motivation, sur Angel Exodus de Lil B sorti hier. Ce qui est bien c'est que ça n'a rien à voir, on perd le côté épuré et on gagne un truc lourd maxi mélodique qui fracasse. A écouter. Always have a choice vous apprend entre autres que même Havoc de Mobb Deep est ok avec tout ça. Enfin, What you doin’ est un morceau différent des autres réunis ici, il n’utilise pas toutes ces voix ; et pourtant, on retrouve le même niveau d’émotion (=> talent).

Monday, October 11, 2010

Major House


Qui pour un mix house ? House avec groove disco inclus ? Très bonne affaire, ce volume 2 contient plein de morceaux aussi actuels qu'hyper bien, dont on n'a pas trop le temps de parler et qui de toute façon s'apprécient encore mieux dans ce contexte de mix bonne ambiance. Ajoutons que ce mix a été réalisé à l'aide des toutes dernières technologies, j'ai nommé AtoMixMP3. Swag.


Kansk - Amish A l'Ecole
Clause Four - Can't You See
Tiger & Woods - Love In Cambodgia
Tornado Wallace - Swimmin
Erdbeerschnitzel - 4 Months
The Mole - Hey Girl
Breakbot - Baby I'm Yours (La Funk Mob Remix)
Badonday - Albondigas
Moody - Ol Dirty Vinyl
Daniel Wang - Not Feeling It
3 Chairs - Blue Out
Actress - Always Human
Terry Baldwin - Do You Wanna Dance
Salamandos - Folow The Messiah
Terrence Parker & Claude Young Jr - The 4 Play (A1)
Bobmo - Bring It
Romanthony - Testify
Azari & III - Indigo
Triple XXX - The Bedroom Scene (Juan Atkins Rated X Mix)
Lone - Aquamarine

Sunday, October 03, 2010

Hit’em with the choppa, call that shit hot lava

flockaaaaaaa

Il faut faire honneur à Flockaveli l’incroyable album de Waka Flocka Flame. Surtout qu’on a jamais vraiment parlé de lui ici. Pourtant ça fait longtemps qu’on le connaît puisqu’il a passé des années à secouer ses dreads sans rien dire dans les clips de Gucci Mane. Mais c’est seulement à l’été 2009 qu’on a eu l’occasion de découvrir que le goon sympathique avait encore plus d’énergie quand on l’enregistrait. Yeaaah Ohleddooit. Il est devenu rapidement évident que Waka avait des idées et un talent assez extrêmes pour emmener le rap de barbare à l’étage au-dessus.
Ce qu’il fait c’est avant tout du trap rap. Atlanta, les beats, les thèmes il vient de là comme son entourage, 1017 Brick Squad. Là où il se distingue vraiment c’est que ce mec se souvient du crunk. Les refrains braillards et répétitifs c’est plutôt deux fois qu’une, les ad lib hystériques pareil, et l’agression sera toujours largement préférée au détachement. En ajoutant un personnage qui se fait volontiers ignorant à la No Limit, le style est très cohérent. Il a donné une forme bien actuelle à l’énergie juvénile qui est à l’origine de tant de bons disques de rap.
Bref place à l’écoute de Bustin At Em, morceau d’intro, qui est désormais la nouvelle référence pour voir ce que c’est qu’un Waka Flocka Flame.


Abusé ce morceau. Flockaveli ne contient que ce genre de sauvagerie à l’exception de deux morceaux géniaux sur les potes, Homies et For My Dawgs. Rien d’autre, ça tue. Pour être honnête il est étonnant que ça soit si bien dans le sens ou plus d’une tape était indigeste. Mais justement, ce premier album fait les présentations en reprenant une grande partie des meilleurs tracks des street albums. Du coup on peut se demander où est passé Rumors, on aurait pas été contre se bidonner une énième fois en entendant these nigga say they killed me and kidnapped my daughter, I don’t even have no daughter they mad cause I’m a baller.
Une autre clé c’est l’omniprésence de Lex Luger à la production, le style explosif du petit jeune convient parfaitement. Le Zaytoven de Waka en quelque sorte. D’ailleurs depuis qu’il a produit BMF il est débordé par la demande et a inévitablement adopté la technique Zaytoven période Wilt Chamberlain, qui consiste à reprendre son dernier beat, changer deux notes et trois détails, en espérant que ça passera nivuniconnu. Surtout pour les autres rappeurs en fait, là si j’énumérais les beats remarquables qu’il a placés je citerai la moitié de la tracklist de Flockaveli.
En revanche les featurings, à part le monument Pastor Troy qui est totalement légitime quand il s’agit de faire ce genre de rap, pour moi ça aurait été pareil s’il avait pris des gars au hasard dans les rues de Riverdale. D’autant qu’il y en a plein alors qu’on s’attendait à Gucci, Frenchie, OJ, Wooh, ça sert à quoi de gueuler Briiiiick Squad sinon. C’est vrai qu’il y avait eu un froid avec Gucci Mane peu de temps auparavant, c’est peut-être pour ça. En tout cas Mama Flocka est thugged out donc ça s’est vite arrangé.
Tout ça ne change rien au fait qu’on parle d’une grosse réussite là, un son bien particulier qui fait un effet dingue et qui comble en divertissement, chapeau à Waka pour être allé jusqu’au bout des choses.


Au fait Gucci Mane a sorti un album qui n'est qu'à moitié bien. C’est pas comme s’il avait pas sorti deux mixtapes déjà classiques ces derniers mois donc on s’en tape, mais dommage. Et Wooh da Kid est sorti de son trou avec Black Out, une sacrée mixtape qui est exactement dans le style de Waka Flocka Flex, indispensable pour ceux qui en redemandent.

Tuesday, July 13, 2010

Don't fake the funk on a nasty dunk


J’avais le souvenir de Jimmy Edgar comme étant avant tout le mec doué qui était capable de faire des imitations parfaites d’Egyptian Lover, comme My Beats. Là son nouvel album XXX sur Studio !K7 est plus que jamais influencé electrofunk ; à la vitesse supérieure. A cette période de l’année où vous ressortez le dernier Dam-Funk et où vous venez d’apprécier l’album d’Onra il tombe à pic. C’est par moments très proche de l’electro des origines donc, mais suffisamment modernisée, Jimmy dépasse largement le sample ou la redite de vieux morceaux. New Touch mon morceau préféré, ne se limite pas à la bonne vieille voix de robot kraftwerkienne, on a aussi et surtout un vocal découpé mortel.


La plupart des vocaux sont, j’ose le mot, sensuels, à tel point que certains tracks chantés comme Physical Motion sont carrément du R&B. C’est bienvenu quand on a affaire à du funk de blanc, très propre et pas aussi dégoulinant que celui de ses inspirations. Fonction of your love et Turn you inside out sont calibrés tubes, tout ça est complété par quelques morceaux plus techno pas mal non plus. Au final, à part un truc sur-glitché chiant, l’album entier a la classe en fait.

Friday, June 25, 2010

Abnormal, nothing that I do is normal, ice game dumb dumb, now it’s even dumber


Qui n’apprécie pas la fiabilité? Radric et Terius sont des gars sur qui on peut compter comme sur du matériel allemand. A tel point que parfois j’ai l’impression que les bons morceaux viennent toujours des mêmes personnes et que s’attarder sur le reste c’est surtout perdre son temps ; en tout cas une telle constance ça s’applaudit.

The Burrprint 2 HD était sympathique mais on voyait bien l’opération de major pour maintenir le buzz pendant la peine de prison : c’était décousu et une bonne partie des morceaux étaient en-dessous du niveau 1017, sans doute des chutes de l’album. En revanche, Mr Zone 6 c’est le vrai truc, du pur Gucci Mane de haut niveau. Quelque chose d’aussi cohérent et vener que l’était Writing on the wall à la précédente sortie de prison. Le style est sans concessions, ce qui est bienvenu quand on sait que Fuck A Mixtape de TI et Trap or Die 2 de Jeezy sont sur le marché.


Meilleur track, Normal est démentielle, un concept idéal pour l’humour de Gucci. Avec ses orgues, le beat de Drumma Boy donne dans l’ambiance de manoir hanté qui marchait si bien sur Dope Boys, c’est le même genre de morceau génial. Par rapport à Shawty Redd, Drumma Boy apporte en plus ses drums/basse dans un style mitraillette, hyper aléatoire et saccadé, qui est assez incroyable. Autres exemples de ça : Yelp et Dats my life. Drumma, this is another comma. D’ailleurs ce morceau, Dats my life, est un des grands moments de cette tape, où Gucci prend un flow très démonstratif sur les trois couplets, de nature à ridiculiser n’importe quel mécréant. En fait dans sa cellule, plus que les pompes, il a surtout bossé les textes et les double time, qu’il commençait déjà à balancer à l’époque de la sortie de l’album. Il est désormais prêt à en sortir pour toutes les grandes occasions comme le remix de Pretty Boy Swag.
Je vais pas citer tous les bons moments mais j’apprécie l’enchaînement Rooftop/Koolin car il marque le retour de celui qui était quasi absent de l’album et avec qui les affaires redémarrent pour le meilleur : quarter pounds we smoke to it, if Zaytoven play notes on it.




Love King de The Dream est un putain d’album, qui partage toutes les qualités des deux précédents. C’est toujours du R&B au songwriting concret et évocateur, des variations infinies de synthétiseurs, du falsetto tout naturel et un chef-d’-œuvre parfaitement construit. The Dream pratique encore l’art old school de faire des vrais albums, où les morceaux vont jusqu’à être fondus les uns dans les autres à certains moments. C’est en partie ce qui rendait Love vs Money si particulier. Ici on a la succession de Sex Intelligent puis de son reeeemix, et Yamaha–Nikki part2–Abyss, qui sont toutes les deux hyper réussies.
Yamaha est magnifique et surement ce que The Dream et Los Da Mystro ont fait de mieux dans le registre 80’s. Il y avait plusieurs morceaux de ce type sur Love Hate, notamment Fast Car souvenez vous, là ils ont fait plus fort, encore plus Prince-esque.


Tube, Make Up Bag s’écoute encore mieux en bonne qualité et aurait mérité d'être le single principal, tant il est supérieur à Love King (qui a tout de même un super remix). A noter que je ne cautionne pas le message, de chanson en chanson Terius a tendance à céder beaucoup trop facilement aux caprices matérialistes de Nikki et des autres.


Attention il faut écouter la version deluxe de l’album, parce que certains des bonus tracks sont essentiels (All black everything, Veteran). Il était question que ce soit son dernier, j’espère que ce n’est plus d’actualité car d’une part quand il écrit/produit pour les autres ce n’est généralement pas aussi exceptionnel et d’autre part ça fait maintenant trois ans qu’il est nettement au-dessus de la mêlée.

Friday, April 30, 2010

Slip n' slide, come and take a ride

Entre 2Pac et Suge Knight

Les sorties d’impeccables inédits Death Row continuent et ça fait faire de beaux rêves. Ils sortent un album de Danny Boy, chanteur de Chicago qui dans le temps était toujours là pour les slow jams sur la plage avec toute la clique ou pour quand Pac avait besoin d’un refrain new jack swing. L’affreux Suge l’a jamais laissé sortir d’album. Du coup on a le droit, avec quasi quinze ans de retard, à It’s About Time, du R&B old school qui a l’excellente particularité d’être majoritairement produit par DJ QUIK. C’est globalement très bien. Sur un morceau où il y a en plus Roger Troutman à la talk-box, inutile de dire que ça éclate les souvenirs que j’ai de beaucoup de slows de l’époque (genre Toni Braxton ; et encore Toni ça va en fait, mais j’ai consciemment effacé les autres noms de ma mémoire).

Ce serait pas fair-play d’attirer l’attention sur Quik si on retrouvait pas un certain groove. How Many Times a un petit côté g-funk et un grand côté new jack, c’est plus clair. Steppin est carrément g-funk. Sinon il y a aussi It’s All About U, un des morceaux produits par DeVante de Jodeci qui est vachement bien. Enfin bref si vous avez envie de ce type d’ambiance, mais avec une touche westcoast, et sans pour autant réécouter une énième fois un album de Blackstreet, cet album est pour vous.


A propos de Quik en 2010 il doit sortir The Book of David et produire, pour la première fois depuis longtemps, l’album de Suga Free. J’espère que vous faites tourner en boucle Nobody. Et faut absolument écouter l’intro de l’album de Kurupt, c’est magique.

Monday, April 12, 2010

Nice guys finish last and stay broke, bad guys finish first and push coke


Quinze jours après je commence à me repérer à peu près dans Revenue retrievin’. 2h30 de rap c’est un album de taille californienne, mais comme E-40 et sa famille sont parmi les gens les plus cool du rap c’est positif, il y a énormément de bons morceaux dessus. Inutile de se plaindre avec un poncif type « ouais mais les double albums c’est du remplissage il aurait du en faire un seul avec les meilleurs morceaux » car à ma connaissance on écoute tous des mp3 : nouveau dossier + copier/coller, faites votre album.

Sick Wid It sont cools parce que déjà, le duo de producteurs casse la baraque à chaque sortie. Rick Rock est le maître de cette recette « more bass, more treble » surexploitée sur la Night shift. Ses beats déglinguent comme d’hab, E-40 est tellement habitué à rapper là-dessus on dirait un vieux qui fait sa gym, et pourtant ça reste plus extrême qu’une grande partie du rap actuel. Et comme c’était le cas dernièrement, Droop-E a pris du galon. C’est le producteur principal, puis il s’est bien amusé avec les accap de Bjork sur Spend the night et ça a été remarqué un peu partout apparemment. En fait E-40 c’est tellement le Parrain de la famille Sick Wid It que c’est son fils qui va l’aider à maintenir les affaires au top. Il tente beaucoup de trucs, il est bon (Show me what your working wit).

Comme l’annonçait la boite de baking soda dans le clip de The Server, E-40 se concentre sur le registre cuisine/deal/argent facile. Je sais pas s’il arrête de suivre la mode ou si le rap de pusher est à la mode selon lui mais c’est la bonne décision. Il l’avait jamais abandonné bien sûr mais bon là y’a peu de morceaux qui s’en écartent, le thème des pochettes c’est complètement ça aussi, les featurings pareil. Or, grosses productions maison + le registre de prédilection d’E-40 = bingo. Les meilleurs tracks sont ceux qui suivent cette formule, y’en a plein, et I’ma teach you how to sell dope est mon favori (même pas produit par Droop-E/Rick Rock).



Prenez des notes les mecs

Saturday, April 03, 2010

M-Town Immortal



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Mr Sche est certainement la personne la plus authentique de Memphis. Tommy Wright III est plutôt bien placé aussi mais depuis On The Run il se contente de sortir un best of d'inédit tous les cinq ans pour se payer des fournitures chez Ikea. On adore tout ce que fait Juicy J avec son cousin Project Pattah mais les collaborations incessantes de Dj Paul avec tout ce qui est blanc crados hyper relou/jackass/bienvenue en 2002 pèsent sur la balance. Pour juger V-Slash c'est encore trop tôt, on avoue avoir tous eu réellement reup d'elle au départ mais elle a enfreint le code de l'authenticité en passant de chez Yo gotti à Hypnotize Minds. Pour Yo Gotti c'est encore autre chose, ce type n'a aucun talent et on doit se farcir cinquante mixtapes chiantes à mourir pour avoir un bon morceau vener comme Touchdown. Ca fait longtemps qu'on a rien entendu de Crunchy Black donc je laisse ce crackhead tranquille dans sa ruelle sombre. Qui d'autre? Playa Fly est incontournable mais il faut s'arrêter à ce qui est sorti avant l'an 2000. Qui d'autre? définitevement 8ball & MJG , Al Kapone et les Taylor Boyz, Dj Squeeky et sa famille aussi.
ET Mr Sche donc. Big Sche a complétement foiré sa carrière mais j'ai l'impression qu'il s'en tamponne. Avec un peu de chance il aurait pu devenir une espèce de Slim Thug si il avait surfé sur le succès de Dark, Buck & Crunk, avec un certain charisme et une démarche entrepreuneriale. Sauf que Memphis ressemble plus à Queensbridge qu'à Houston ou Atlanta. On rappe pas pour s'amuser.
Donc Big Sche Eastwood continue son boulot et sort un album par mois depuis dix ans. Autosuffisance/Autoproduction à mort du beat au pressage du cd et certainement de la direction du clip ainsi que du "design" de la pochette.
Au début j'avais pour idée de proposer quelques morceaux des dernières sorties et puis finalement ça s'est transformé en une compilation bordélique de bons morceaux. Joyeuses Pâques.




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Wednesday, March 24, 2010

C'est quoi en fait un PEECH BOY ?

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J'aimerais que les nerds anglophones voire, anglophiles, me viennent en aide parce que je n'ai aucune idée de ce que signifie un « peech boy » ? Dans mon idée, ce serait un mec amateur de « peaches », soit, de sexes féminins, mais il est tout à fait probable que je me trompe compte tenu du fait que ces mecs ont crée leur groupe au Paradise Garage et comptaient dans leurs rangs le mec le plus homosexué de tout New York, Larry Levan. Ouvrez-moi les yeux, l'internet.

À part porter un nom qui suscite encore la polémique de nos jours, ces mecs étaient tellement obsédés par le Paradise Garage qu'ils faisaient des morceaux qui n'ont servi à rien d'autre que de bande-son aux nuits gay, lesbiennes, porto-gay, trans-renoi du club en question - si vous faites partie de notre nouveau lectorat Twitter et que vous n'avez pas la moindre idée de ce que je raconte, ramenez vos fesses hétérosexuelles sur le plus grand dictionnaire de tous les temps. Ils ont sorti quatre maxis, dont un sur le légendaire label disco West End Records, ont fait bouger pas mal de clubbers mâles pendant leurs trois années d'existence, avant de splitter en 1983. Pendant ce laps de temps, ces garçons pêches n'ont fait que des classiques de proto-house dubby synthétique.


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Aussi chelou que cela puisse paraître (quand on s'intéresse de près aux détails chiants de la vie et qu'on reconnaît son appartenance à la catégorie des « gens relous »), Stay With Me n'est sorti, selon Discogs, qu'en 2009. C'est pour cette raison que le morceau « sonne » (putain je hais ce verbe de connoisseur en musique) comme s'il avait été produit maintenant. Mais en fait, non, puisque Larry est mort en 1992. Et le groupe en 1983, donc. C'est un morceau d'avant mais de maintenant. Fascinant.




Déjà, un morceau qui commence par des mots en italien ne peut être que bien. Tout le monde aime l'italien. C'est pour cette raison que l'italo-disco s'est affirmée peu à peu comme étant la meilleure musique de l'univers juste après le rap - le rap détient cette place depuis l'année 1992, quand Dr Dre s'est décidé à inventer le son inter-planétaire définitif des vendeurs de drogues. Ouais sinon, On A Journey est le plus gros tube du groupe (avec Life Is Something Special) et l'un des plus gros classiques du garage paradisiaque.




Il y a quelques trucs élémentaires qu'il faut absolument savoir lorsqu'on s'immerge (enfin, qu'on s'« aventure ») un tout petit peu dans la culture gay. Les gays aiment leur mère, acheter des sappes, danser et faire la cuisine. En gros, ils aiment la plupart des trucs que font les meufs, même s'ils prétendent les haïr. En revanche, ils adorent leur meilleure amie, avec qui ils partagent quelques secrets chiants et quelques autres secrets moins chiants mais que personne ne veut connaître de toute façon - leçon de vie n°1: seuls les filles et les gays aiment parler de leur vie sexuelle; les mecs détestent ça et si vous aimez bien parler de vos expériences de fesses transcendantales c'est que vous avez 10% de gayness en vous, c'est à dire, que vous êtes gay. Bref, ce morceau est pour ces meufs là, les « dance sisters ». Les soeurs qui aiment danser. Tiens, qu'est-ce que je disais ?