Thursday, July 31, 2008

Smokin on some dro, sippin on some Merlot



Ceci devrait mettre tout le monde d'accord:


Ludacris nous revient de vacances prolongées les bagages remplis de deux films et d'un nouvel album pour bientôt. Concernant le cinéma, on espère que ça sera plus proche de Hustle & Flow que de Crash, concernant la musique on sait déjà que l'on retrouvera un album mainstream plutôt mou avec plusieurs ambiances ^^ où les Runners et Cool & Dre auront leur place. Deux ou trois bons tubes s'intercaleront entre des instrus avec une guitare electrique où l'introspection sera de rigueur. Restons positifs et concentrons nous sur le côté compétiteur de Christophe qui a gardé intact son talent pour broyer les featurings et plier les mixtapes blindées de faces b.
Dans ce registre, la dernière tape de Drama "The Preview" est certainement ce qui sortira de mieux cette année, raison de plus pour vous en parler.


Pour la partie pliage de face b, on a donc l'ultime classic Still Tippin où il émule les accélérations de Mike Jones, les rimes en o de Thugga et les phases du People's champ. Puis Boss de Rick Ross à la sauce MTV Cribs, où il refait même le refrain de manière totalement naturelle.


Enfin, le freestyle où il chauffe pour son futur album prévu pour octobre, Been Puttin On' ou le désir de reconnaissance de Luda, qui aimerait être vu comme un pionnier à ATL, peut être aussi pour ça qu'il pose sur Git Up Get Out de la clique Outkast/Goodie Mob. Le côté activiste de la "Bouche Du Sud" est un peu passé au second plan depuis que le trap rap représente précisément chaque coin de rue de chaque ghetto de la ville, mais n'oublions pas qu'à côté de la définition du nom Atlanta se trouvent Jermaine Dupri et Ludacris.

Ce morceau de Young Jeezy est en tout cas le street single du moment, Jay-Z a le remix et surtout le clip récessionniste vient d'arriver, l'Amérique va mal.



Pour la totalité de cette Gangsta Grillz Ludacris, elle est dispo à l'oeil ici.

Tuesday, July 29, 2008

I need a Guinea pig, let me test my gun on you



Quelle belle fripouille, une fois de plus on constate qu’Hell Rell est drôle et l’humour qu’il met dans sont thug rap lui évite certainement d’être un gros relou. Comme Freekey Zeekey la prison l’a privé de participer à l’ascension des Diplomates de Harlem mais contrairement à Freekey Zekey quand il est revenu c’était pour tout niquer avec ses canons sciés. Deuxième album, deuxième bon album. Toujours plus de blagues, toujours plus de productions guerrières, toujours plus d’armes, Get Ready c’est tout ça et ça fume. Y’a le clip qui va avec.


Sur le moins bon morceau de l’album, Rumors, il arrête deux minutes le name-dropping de shotguns et s’emploie à démentir toutes les rumeurs qui ont entouré le Dipset avec la persévérance d’un ministre de l’Information de Saddam Hussein. Non ils ne se séparent pas, oui Red Cafe est une pipe, non Ruger Rell ne lâchera jamais Cam’ron son bienfaiteur. En attendant, le meilleur moyen de rester fidèle au Dipset c’est sans doute de faire des morceaux comme True Colors.



Je décerne donc cinq Rugers à cet album.



Je crois que l’unique bonne raison de suivre un peu ce que fait Styles P c’est que Swizz Beatz est dans le coup de temps en temps. Swizzy sait comment foutre le bordel dans les morceaux de D-Block avec un son ghetto. Cette fois il découpe grossièrement la sirène alerte rouge façon boucherie.

Monday, July 28, 2008

They've got so much love to give

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B33 Orion Nebula


Ok là j’avoue. Cette fois, c’est bien une affaire de conquête spatiale dont il va falloir traiter. Pas au niveau de la stratosphère / mésosphère ou toutes autres couches en –sphère, mais bien au-delà, vers l’espace intersidérale. Oui de la musique qui fait P-L-A-N-E-R en somme.




Je pense que Fred Falke devrait être à la tête de l’ESA. Ou au moins, faire partie de l’équipe de consultants rapprochés, ce qui est toujours un post moins lourd à supporter quand on connait les conséquences d’une mission qui tourne au vinaigre. Mais ses conseils devraient être précieux pour tout homme qui rêve de défier la loi universelle de la gravitation.
Il y a dans les synthés de ce remix, un hommage émouvant au So much love to give. L’ordre des notes doit être changé mais en gros c’est la même chose. Et puis, cette voix qui surenchère chaque mesure à la gloire de la musique.
Simplement F A B U L I S S I M O.

On vous conseil chaleureusement son Essential Mix avec la menace Kris, même si je trouve injuste de ne pas offrir un E.M. entier à chacun.


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NGC 6611, or the Eagle Nebula




C’est jamais évident de passer après le majeur de promo, mais quand on est allemand, on ne s’avoue jamais vaincu. Mais surtout, comme Nicolas Stefan, quand on est allemand, on sait ne pas en faire des tonnes pour rien. On sait naturellement doser la douceur avec de la verrerie de précision. Time Is Over sort sur K2 Kompakt, et s’inscrit dans une tradition pop raffinée nostalgique que j’apprécie tout particulièrement. Ce morceau est d’autant plus une agréable surprise que jusqu’à présent, le mec était plutôt du genre à faire des trucs un peu trippy nul sans intérêt.




J’aurais bien aimé qu’Emilio Fernandez soit réellement espagnol comme son nom pouvait laisser présager. Mais malheureusement, le bougre est hollandais alors je range tranquillement mon carnet de blagues de mauvais gout. Mais d’un autre côté je n’ai strictement rien à raconter sur ce mec. D’ailleurs je pense que d’ici quatre jours, on aura tous oublié son nom –moi le premier, et on se remémorera de son Reynosa comme du morceau progressive house avec la mandoline au milieu. On se souviendra d’un truc dégoulinant 3615 PIPAS BONJOUR qui va encore faire hurler Menu, ou tout homme qui se fiche éperdument du progrès et des explorations extra-terrestres.

Friday, July 25, 2008

Crunk in HD



2004, l’explosion du crunk, ça se bouscule au portillon pour envahir MTV avec des hurlements. Puis il s’est avéré que beaucoup des protagonistes étaient accros au crunk juice et sont tombés dans l’oubli dès que la pimp cup de Lil’Jon n’a plus contenu la moindre goutte d’inspiration. Dommage, je n’entendrai sans doute plus jamais parler de Bonecrusher. Heureusement que certains s’en sortent mieux.



Bohagon par exemple, est passé d’un producteur tendance à la reprise d'une aventure indépendante chez Black Cartel. Son nouvel album c’est du crunk mais en HD. Il est HDready pour la nouvelle résolution du crunk. Ca doit vouloir dire que c’est mieux, en tout cas cet album est très cool. Dans l’ensemble les productions sont exactement celles qu’on veut entendre sur un album de Bohagon. Des synthés bulldozers comme sur Get It Off Yo Chest ou d’autres moins durs comme sur Who Am I, dans tous les cas il est bon.


Quant à Pastor Troy, il continue de se distinguer parce que d’une il braille en permanence et de deux parce que ça n’est même pas agaçant, Pastor Troy braille juste. Inutile de préciser qu’il ne lâchera jamais l’affaire, c’est son fonds de commerce. A-Town Legend volume 2 l’associe à ce qu’il reste de Goodie Mob (Khujo et T-Mo Goodie qui s’occupent comme ils peuvent en attendant que Cee-Lo arrête de déconner sévère). Il a suffi qu’on lui laisse un morceau solo pour qu’il hurle sur les synthés de la victoire.

Wednesday, July 23, 2008

Church of extacy

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L’histoire de Lee et Michael est emplie de péripéties. Ils se rencontrent sur les bancs de la fac milieu 80’s, et plutôt que de faire semblant de suivre les cours d’arts-plastiques, ils décident de conjuguer leur relation derrière les potards.

Jusqu’au début des années 90, ils sortent, sous la bannière Greater Than One une série d’album qu’on pourrait qualifier de magma digital effrayant sans trop chipoter.

A l’approche de la trentaine, en général, on arrête de manifester contre le gouvernement et on pense un peu plus à faire des thunes. Le couple change de ligne directrice et peut espérer jouer devant un parterre de fans qui dépasse le cercle d’étudiants aussi timbrés qu'eux. Ils multiplient les projets et accumulent les succès sur Warp avec leur Tricky Disco, puis sur Novamute. C’est sur la firme anglaise que nos deux tourtereaux vont roucouler leur premier hymne techno. Un morceau au message sincère, décliné en quatre versions.




Ce remix commence avec des chœurs d’église orthodoxe appuyés par un clavier en bois massif pas très rassurant. C’est sans compter sur cette voix amicale qui vient nous glisser des mots dont les effets sont comparables à la prise de certains supers champignons.
A ce sujet, je ne vais pas vous faire un dessin quant au message subliminal de ce Reach For The Sky, mais il n’est évidement pas question de conquête spatiale, ni d’aérodynamisme externe. Ce morceau est tellement parfait qu’il pourrait synthétiser la techno européenne de 91/92.


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Ce track sorti sur l’excellent Go Bang ! est un bel exemple d’euro house / house-à-tiroirs early 90’s. Je me permettrai d’ajouter « sensible » devant tant il est clair que ce tube n’est pas destiner à enflammer un rassemblement Dance Machine. Pure choisi la voie de la jungle luxuriante, avec ses toucans et ses flutes amazoniennes, mais où les tam-tams sont remplacés par des Korg. En fait, une sorte de Tribal Dance, de la musique qui rassemble les peuples quoi.




Si vous avez toujours rêvé de connaitre les références des Modeselektor pour leurs Tim Tim Remix, First Rebirth, voire Rave Anthem. Ne cherchez pas plus loin. Pensez à Banzaï, pensez à la Love Parade, pensez à un track uptempo dénué de moralité avec un mec qui hurle sans arrêt pour déclarer son amour.
D’ailleurs, hormis les deux berlinois, je ne vois pas qui d’autre pourrait se permettre de jouer ce genre de trucs sans recevoir des tessons de bouteilles.

1993 est le début de la fin pour la techno européenne. 1995 est la fin tout court pour Lee Newmann. Entre les deux, elle aura quand même connu son instant de gloire radiophonique avec leur projet Technohead dont je m’abstiendrai volontairement de tout commentaire.

Tuesday, July 22, 2008

Let's Talk About [...] 8ball MJG


Etant petit je suis quasi sûr d'avoir eu la larme à l'oeil à la fin de Jurassic Park. Quoi de plus normal que d'éprouver le même sentiment sur You Re Everything de Bun B (en grande partie grâce à JODECI) et de regretter le trépas de notre ami (dinosaure) Pimp C, qui admettons le aurait fait un carton sur cette version. Au lieu de Pimp C, le couplet de l'année vient de 8ball avec ce name dropping ultime qui demanderait que l'on porte un peu plus d'attention à cet "exercice de style" ma foi bien flémard. Arrêtons de jouer les haineux, autant appeller ça tout de suite un bijou de rigueur allemande et de débilité oui, ce genre de truc sur lequel on ne peut que s'incliner sur c-p-t.

Rigueur et débilité, cela s'applique également chez Eightball & MJG, avec 8ball dans le rôle du premier de la classe en rap. Premron Smith n'a pas toujours remporté la palme du meilleur goût et s'est quelque fois égaré certes, mais même si c'est une hérésie ui ui je l'affirme haut et fort : 8ball est carré. Rimeur hardcore, flow fluide, le lardon a plus d'un tour dans sa besace. Pendant ce temps MJG passe pour le mec qui teste des trucs chelous dans ses raps, sur ses cheveux et sur ceux de son collègue .
Puisque l'on se trouve exactement sur le paragraphe rigolo du post, on ne pouvait parler du groupe légendaire d'Orange Mound sans évoquer leur collaboration avec Dj Quik:



Diddy pourrait pousser le duo de Memphis en studio pour une sortie en 2008, ça devrait toujours être mieux que les solos de MJG à n'écouter sous aucun prétexte. En attendant retour en 1993, du gangsta rap pour mes gars; un morceau qui tue sur l'album du même nom.


Thursday, July 17, 2008

HIGH POWERED DRUGS

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J'aime bien ce genre d'article, où le morceau que l'on poste est tellement bien et attendu par toute la petite communauté des gens de l'internet, qu'il n'y a rien d'autre à ajouter qu'une blague même pas forcément drôle et un sobre descriptif de ce que tout le monde sait déjà.

Ce morceau que jouent à chaque fois les deux High Powered Boys ces derniers temps et que vous essayez d'identifier en demandant dans les comments de la blogosphère^^, c'est ce putain de remix du "Bounce" de MSTRKRFT par Surkin et Bobmo.




Le morceau original me faisait penser à un de ces trucs New-Yorkais et lesbien que l'on a eu honte d'aimer dans un moment d'égarement et que l'on regrette jusqu'à la fin de ses jours. Au contraire, le remix des deux petits singes savants est aussi immédiat qu'il est de bon goût. Je veux dire par là que si vous faîtes semblant de ne pas aimer ce morceau en prétendant "ne pas suivre les tendances", vous vous trompez de combat. En gros, vous pouvez dégagez de ce blog à tout jamais. Écoutez la voix de N.O.R.E se faire défoncer par les deux zouaves, la basse méchante mais guillerette, et les bruits de flingue qui prouvent qu'on est pas chez les pipes. Et respectez.

Tuesday, July 15, 2008

Assholes By Nature


Z-Ro et Trae sont deux piliers de la Screwed Up Click; ils rafraîchissent la bannière Assholes By Nature en sortant It Is What It Is (le genre de titre dont les rappeurs ont le secret). Pour du son de Houston, des rappeurs qui en imposent et des voix rauques, c’est par ici.

Bien employé le refrain screwed up ne cessera jamais d’être fatal, la preuve avec Who’s The Man. Comme sur plein de grands morceaux south, on est coincé entre l’impression de lenteur extrême de la musique et le dynamisme bien réel des couplets, excellente sensation. Il faut imaginer ces amoureux des vieilles américaines au volant de leur SLAB, blunt au bec, et le coffre laissé grand ouvert à la mémoire de Fat Pat/Big Hawk/Big Moe/DJ Screw/Pimp C (malheureusement, il y a le choix).


Trae the Truth a sans doute une des voix les plus incroyables au monde, tout particulièrement quand il s’agit d’être glacial. Celle de son cousin Z-Ro est pas mal non plus, c’est une des raisons pour lesquelles cette association est parfaite, ça ne manque pas d’âme. En plus, Z-Ro n’hésite pas à chanter (voir son magnifique morceau No Help qui est inclus sur cet album d’ABN). C’est aussi le cas sur Down In Texas.


Slim Thug et Trae font des morceaux ensemble quand ils ne font pas des concerts pour la jeunesse délinquante. Celui là était sur Life Goes On et le clip claque, tout en étant filmé de manière très peu orthodoxe pour un clip de rap. Il suffit de se rappeler que Trae aime les guitares de Nirvana pour ne s’étonner de rien.


Sunday, July 13, 2008

Dance Dance Magnet VOLUME 5

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Pour faire simple bande de truffes, c'est le retour de la musique qui sent la transpiration sur le blog. Vous connaissez le principe, on vous apporte de la GANGSTA HOUSE pour les mecs de maison, vous dansez. On peut parler d'une recette qui fonctionne comme un fonctionnaire.




J'ai appris récemment qu'il était devenu plutôt cool d'aimer Paul Johnson quand on est un adolescent féru de fidget-house et de New Era limited edition. Étonnamment, ce n'est pas par soutien au dj's handicapés physique, mais juste parce que des morceaux comme celui-ci défoncent tellement qu'ils remettent en question leurs goûts merdiques dans lesquels ils se complaisent depuis bien trop longtemps.




Premièrement : si vous ne connaissez pas l'autre morceau contenant le même sample que ce classique certifié, vous devriez regardez cette vidéo et vous demander si votre vie valait réellement le coup jusqu'à maintenant. Deuxièmement : rendez-vous compte à quel point Waxmaster aurait du être producteur de rap, parce que c'est pas avec des gigantesques tueries house comme celle-ci que l'on arrive à faire des $$$.






Si vous êtes en possession de votre carte de nerd confirmé, vous avez forcément quelque part ce mix de 97' incroyable des Daft, avec tous les meilleurs morceaux ghetto, hard-house et house de l'histoire de l'univers dedans. À un moment, y'a un mec qui essaye de faire une liste exhaustive de tous les dj's de Chicago avec le gimmick "HELL YEAH" qui revient à chaque fois. Ce mec un peu sympa/relou, c'est encore une fois Waxmaster sauf que là il est bourré et qu'il ne produit pas le morceau puisque c'est son petit ami Parris Mitchell qui s'en charge. Au fait, le "Teachers" des deux hommes-robots est un hommage à ce morceau hommage, c'est dire à quel point il faut s'agenouiller devant en prenant un air faussement solennel.

Thursday, July 10, 2008

Home Alone

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Le petit CLAP MIKE s’est fourré dans une situation périlleuse bien malgré lui. Il va devoir faire face à une doublette de bandits pas très amicale. Vous savez, le genre de gredins pas loyaux avec un plus petit, plus fougueux. Autant dire qu’il est dans de sales draps.

Les garçons de son âge auraient tout balancé à la police, mais lui préfère affronter le danger sans fourberie, à coup d'agrafeuse de chantier et de chalumeaux judicieusement placés.
Son dernier joujou s’appelle Wacks, et je pense que tout le vocabulaire lié à l’acte barbare serait susceptible d’y passer. Ce truc aurait très bien pu se faire une place sur un best-of RAVE UNLIMITED 91, entre Plexus et L.A. Style. A siphonner avec des lasers verts et une machine à fumée envahissante.


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Les Chemical Brothers sont assez à l'aise dans l’élaboration de stratagèmes pour faire déjouer les malfrats. Ils ont lancé une série à ce sujet, dont le dixième opus ^^ vient de paraître.

Mais plutôt que de tirer à tout va, ils optent pour la carte du morceau qui retourne avec subtilité et parcimonie. Une basse empruntée à Voyager, un synthé cosmique qui semble ne connaitre que 4 notes, un cowboy et sa guitare qui s’incruste. Et aussi un robot qui bégaye Midnight Madness : je pense qu’il souhaite que le public communie passé les 12 coups. Ca me paraît même assez clair en fait.

C’est aussi censé se retrouver sur une compil incluant l’ensemble des titres de la série, en compagnie d’un CD mixé par Spank Rock, des meilleurs titres du duo. Spank Rock ? Sans doute les 2 groupes ont ils tissé des liens de fraternité poussés après leur (horrible) collaboration.

Wednesday, July 09, 2008

Killer Season

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A l'approche de l'été bien chaud et des blockbusters des studios d'Hollywood , on avait bien besoin du plus rageux des rageux pour secouer une année 2008 bien tristoune en sortie rap. Killer Mike plaide coupable et sort le bête d'album sous ses airs de nouveau Ice Cube, le style voyou des faubourgs qui manie le flingue et ce côté paranoïaque Malcom X pas de justice pas de paix tout le monde veut la peau de Killer Mike. Au moins aussi fort que le premier opus ^^ Mike continue dans sa carrière sans rature et s'impose comme une personnage indispensable du 404. Premier extrait qui met la pression:


L'équipe Grind Time Rap Gang nous y avait habitué depuis sa création mais on retrouve sur I Pledge Allegiance To The Grind II tout ce que l'on fait de bien à Atlanta en mieux, du gangsta rap futuristique pratiqué rap hardcore sur violents breakbeats à la musique trancy trancey des strip-clubs aux hallogènes bleus sans oublier ce son extrêmement p-a-t-a-t-e dôté d'une basse surpuissante taillé pour les Caprices Classiques du AI (qui en ravira plus d'un). En parlant de gangsta rap et de futur, S.L Jones confirme tout le bien que l'on pense de lui sur ce blog, le reste des invités est plutôt bien choisi si on aime le middleground (Messy Marv), on alterne entre le roster GTRG et grosses pointures (Chamillionaire, Shawty Lo, 8ball & MJG) et/ou ex-grosses pointures (Chamillionaire, Ice Cube). Vous l'avez compris rien ne vaut Michael Santiago Render en solo:

Tuesday, July 08, 2008

Melbourne is burning

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La ville au dessus, c’est Melbourne. Vu comme ça, ça a l'air d'une ville comme les autres, mais en fait ya un petit paquet de groupes qui dominent le monde.


Jusqu’à présent Dystopia était le titre du premier album des Midnight Juggernauts, et accessoirement la piste qu'on ne prive pas à sauter.
Désormais c’est une merveille signée Cut Copy, officiellement le groupe le plus ^^BLOGGÉ^^, personnellement le groupe le plus C00L. Et je dis pas ça parce que le chanteur arbore fièrement un t-shirt aux couleurs des SPURS mais parce qu’ils ont une facilité déconcertante à détendre l’atmosphère. Les mecs maitrisent à peu près toutes les technologies qui existent. Il savent faire des mélodies qui tuent avec n’importe quoi, et celui en charge de la basse fait presque aussi bien que Fred Falke. Leur maitrise instrumentale est telle qu’ils peuvent raconter ce qu'ils veulent par-dessus, on en a rien à cirer.


Les deux morceaux dessus sont certainement grillés sur la moitié de la ^^bL0g0SpHère^^ mais il est important pour nous d’assurer les stats du blog et aussi de sceller notre amour pour Cut Copy. Ce remix pour la junkie de Modular Ladyhawke, c’est la jungle musicale. Ya toujours 1000 trucs en même temps, et ils arrivent à s’en sortir avec brio à coup de machettes. Ils se permettent l’utilisation à profusion de ce que les spécialistes appellent l’effet flanger sur leurs synthés. Vous savez, ce truc bien coulant façon roller-coaster Alan Braxe que les DJs utilisent quand ils ne savent plus trop quoi faire.

Muscles - The Lake
(Jokers Of The Scene Remix)


Concernant le meilleur groupe de Melbourne, on pourrait débattre au moins deux bonnes heures. En tout cas, on est tous convaincu qu’il ne s’agit pas de Muscles. Ce qui tend à prouver une règle de l’alternance chez Modular. Par contre, pour ce qui est de remixer leurs artistes, ils sont plutôt bons. Cette fois ce sont les fanfarons canadiens de J.O.T.S qui ont la lourde responsabilité de donner vie à ce lac.
C'est un condensé de ce que veulent les kids. De la trance, du breakbeat, et toujours un peu d'acid pour serrer les dents. Je crois qu'on appelle ça de la fidget house.

Sunday, July 06, 2008

A thousand mosquitos buzzin


Difficile d'affirmer avec conviction qu'on a encore besoin d'un Busta Rhymes. Lui-même doit sentir qu'il ramasse. Il a compris ce qu'il fallait faire dans ces cas là: tout arrêter bien s'entourer.
Bon en réalité les deux premiers singles de Blessed sont une collaboration avec Linkin Park aussi atroce que vous pouvez l'imaginer et un morceau old-school correct, mais on va faire comme si.

Demander un beat à Bangladesh. D'abord, il est au top de sa popularité, médaille du beat de l'année autour du coup. Ensuite, c'est la radicalité assurée. Contrairement à beaucoup de ses collègues endormis sur leurs synthés, il mérite encore les compliments qui ont été faits à la production rap/r&b tout le long des années 2000 pour sa prise de risque. Bref, ici Shondrae fournit la basse à Bus-a-bus et c'est l'invasion des moustiques. Ca claque, pas la peine d'en faire des tonnes.


Inviter Lil'Wayne et Ludacris. Ce n'est pas parce que Weezy a enfin sorti un Carter III à la hauteur des espérances (pourvu qu'elles n'aient pas été complétement déraisonnables) qu'on va bouder ses multiples apparitions. Quant à ce bon vieux Luda, il se fait rare mais ne se déplace jamais pour rien. Combinaison gagnante, les deux guests verses sont très bons. La production est de Cool & Dre, ça s'entend.

Friday, July 04, 2008

All $tar & Young Buck are Starbucks



C’est un concept qui s’arrêtera à ces illustrations où Starlito a le style. Il ne s’agit pas de bicrave de Kopi Luwak sur les corners de Nashville, ce genre de trucs a déjà été fait de toute façon. Enfin on nous présente quand même la mixtape commune comme étant la tasse d’espresso destinée à réveiller tout le monde avant l’album, The Shop Never Closes.

- Young Buck est celui qui a mis Cashville sur la carte en devenant la caution sudiste des musclés du G-Unit après un bref début de carrière chez Cash Money. Il les a quittés il y a un an dans des circonstances pas très claires et surement inintéressantes ; tout ça a éclaté de belle manière quand le machiavélique 50 Cent a diffusé cette conversation téléphonique. Pour la faire courte : une histoire de dettes et Young Buck qui chiale. Pleurnicher au téléphone c’est quand même chaud pour un gangsta-rappeur mais il semblerait qu’il bénéficie d’un certain élan de sympathie parce que « ça se fait pas » et qu’enregistrer les conversations c’est bon pour les flics. Pas sûr que ça annonce de beaux jours pour jeune Buck mais en tout cas le Gorilla Unit peut reposer en paix : The Game et son Dope Boys s’apprêtent à les enterrer au niveau commercial comme artistique.

- All $tar désespère de voir son album sortir chez Cash Money. Il ronge son frein en inondant le Tennessee de ses mixtapes, des vraies tapes de rappeur qui sont rares ces temps-ci, avec un début, une fin et une majorité d’inédits (cette année : Starlito’s Way II, The $.Lito Files, Tenn-A-Keyan). Il sait faire de l’excellent rap de hustler et mérite un 20/20 en punchline. My New Year’s resolution ? No more leg shots.



Wednesday, July 02, 2008

9.2 Z.O.O

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Mettons-nous bien d'accord une fois pour toute : Nysay est le meilleur groupe de rap français actuellement. Pas besoin de trop revenir sur leur passé parce qu'en plus d'être chiant, ça n'arriverait pas à montrer l'influence qu'ils ont exercée sur ce que l'on appelle en France LE RAP TECHNIQUE (pire invention du rap français derrière le groupe nominal "On est là").
Sachez juste que C'est La Guerre fait partie du Top 3 des meilleurs morceaux de rap juvénile de tous les temps. Et qu'ils sortent leur vrai album après leurs 40 sous-projets, tapes, mini-albums et surtout "albums de rues". Ah tiens, encore un concept franco-français complètement abstrait.




Là, c'est le morceau qui sert d'introduction à l'album. Ne vous inquiétez pas, c'est loin d'être un de ces moments instrumentaux et scratchés qui ne servent qu'à faire du remplissage bidon, c'est plutôt une façon pour eux de montrer en peu de temps à quoi ressemblera le reste de l'album. Un truc hyper sombre et menaçant avec deux scarlas sensibles qui te font regretter de ne pas être né dans le 92.




Flippez vos races : c'est la putain de TUERIE ANIMALE de l'album, que vous pouvez aussi appeler opus si vous êtes du genre à avoir des amis homosexuels. Déjà l'idée du morceau déboite, c'est de parler de tous les trucs dont les cailleras ont besoin. Je dis bien "les cailleras", parce que les gens normaux comme vous ne voient pas vraiment l'utilité d'une caméra pour filmer vos exploits érotiques ni de 2, 3 caisses. Vous avez juste besoin d'écouter cette violence en musique pour faire croire que vous aussi, votre vie est dangereuse et trépidante. Et n'oubliez pas d'aller acheter ce bête d'album, 11 Euros, prix ghetto.

Tuesday, July 01, 2008

Le Retour Du Juin-Juillet-Août

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Les indépendants de 187prod n'ont que faire de l'envolée du prix du sans plomb et à défaut d'inonder le tuner fm, continuent d'occuper le poste cd de l'auto .

Après les tontons du Southcide13, la musique bandana, 1-8-7 présente l'enfant prodige de Joinville qui revient de son pélerinage chez les ricains de l'Ouest, sans cadillac-lag aucun.
L'album sent bon la chronic et la locale cultivée par le druide de Splifton. Comme sur Val De Marne Rider ou Du Berceau A La Tombe, Le A continue d'être le plus balaise dans son rap bourré d'influences mais au résultat ultra perso, plus proche de ce que fait le tandem 9.2I/Animals Sons avec le Dirty South que d'une parodie embarassante, style Jacquouille dans les visiteurs en Amérique. Aelpéacha rappe pour les raclos en Dickies et pourrait finir par convaincre ceux sappés façon cinquante centimes. Cette phrase peut se mettre en gros et en gras pour illustrer le prochain portrait de RapMag consacré à la West Coast française, sans problème.

En attendant, vous pouvez commander l'album sur le site de 187prod ou peut-être plus facilement ici, ce que l'on risque de vous rappeler prochainement avec la sortie de MSJ, qui est également présent sur Le Pélerinage avec les autres habitués à rapper sur des sirènes en français.