Friday, November 27, 2009

Dope money still underneath the mattress

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C’est peut-être parce que T.I. est en prison mais jusqu’à maintenant on n’a pas pu voir à quoi servait l’armada gangsta rap de Grand Hustle. Il en sort principalement de la swag music, avec tout ce que ça implique de refrains fredonnés sur des beats pipeau. De temps en temps c’est agréable mais globalement le swag surfing et les histoires de futuristic swag (à ne pas confondre avec le Carlton Banks swag) se consomment avec modération sous peine de se retrouver avec la coupe de cheveux de Yung LA. Vous êtes prévenus.

Mac Boney, membre du P$C, sort de prison et sort une mixtape qui rétablit la balance : Mac Hussein. Beaucoup de morceaux rentre-dedans, et ce mec, à qui j’avais jamais prêté attention, est très doué. La manière géniale dont il rappe sur Smoke fait passer sans problèmes l’idée d’un énième morceau tournant autour des blunts de kush.



Des beats comme ceux-là ont zéro originalité, c’est pas le but, le but c’est que ça tape fort comme on le faisait systématiquement à Atlanta avant. Sachant que le projet de Mac Boney c’est de faire « de la musique pour dope boys qui aiment la musique », on met logiquement le boucher du label à contribution. A ce sujet, un dernier truc, qui dans la salle souhaite que Killer Mike s’appelle désormais Mike Bigga ? Personne : /


Sunday, November 22, 2009

Vade retro satana

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Wow wow wow. Un mec parfaitement inconnu de Chicago, recruté par l'éminent Michael Mayer (grand chef de la pop minimale) afin d'inaugurer son nouveau label italo-disco-frousse. Je salue pleinement cette initiative triangulaire tout à fait inédite et particulièrement imprévisible (je ne voyais pas Mayer en disciple de Satan). Le label se nomme sobrement Fright et je lis sur le myspace officiel que celui-ci est destiné à explorer "the realm of serial killer symphonies for back alley discos of the macabre". Mouais, ils veulent nous vendre des disques de musiques disco interdites par les évangiles canoniques quoi.

Le maxi fume dans son intégralité, si bien que j'ai été obligé de me servir de l'application iChoose de mon smartphone pour sélectionner un extrait. Sinon, ils ont même fait une sorte de vidéo clip composée d'images blasphématoires pour ce qui doit être le morceau principal de l'EP.



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Sans transition aucune, on a intercepté un mix de Vicky "Clap Mike" Dorey destiné originellement à un groupe de tites meufs sur lookbook.nu. Il est tellement à la rue qu'il leur souhaite un joyeux noël avec plus d'un mois d'avance, par l'intermédiaire d'une sélection joviale rapidement exécutée.


Clap Mike aka Santa Claus
Merry Christmas Mix



Intro cheminé
Palermo Disco Machine - Theme of palermo disco machine
Paul Johnson - White Winds
Paul Johnson - Boogie till you oogie
Daft Punk
Stacy Kidd
Fantom - faithful
Sebastien Leger - Victory
Das Glow - Jingle Bells
Kashmir - Cadillac
Untitled
Altered Beast - Release
Strip Steve - Point Break
Luca Lozano - Berlinetta
Todd Edwards
Roy Davis Jr - Rock Shock
Paul Johnson
Skyy - Call Me (Clap Mike edit)
Clap Mike
Gemini - Joker
Chateau Flight - La Roquette
Claude VonStroke - Vocal Chords
Roy Orbison - Only The Lonely

Thursday, November 19, 2009

Ce sentiment d'amour

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On peut difficilement faire plus sensuel que cette pochette de disque, qui est une sorte de condensé de fantasme masculin d'avant - cette époque trouble où l'on devait apprendre à défendre sa nation pendant deux longues années d'ennui et que le mot « internet » n'existait pas. Tous les tid-bits du gentleman du XXème siècle sont regroupés en une seule et unique photo : quelques pépés bien roulées, une allégorie plus ou moins évidente du désir (c'est la seule interprétation que je trouve à la présence d'une glace à la pistache), une combinaison panthère de grosse chaudasse, et la figure rassurante du mousse en smoking blanc. Les mauvaises langues diront que ça fait porno-soft (ce qui n'est pas forcément faux), mais ça m'évoque plus le cerveau torturé d'un illustrateur italien sous coke en proie à ses démons.

Hott City était un girl-band disco de Detroit produit par Jeffrey Parsons et Jeffrey Steinberg, deux mecs qui étaient les pimps de la ville avant que celle-ci devienne un synonyme de chômage et de techno racée pour nerds qui aiment les maths. Cet album nommé « Ain't Love Grand » ne se contente pas de poser une question essentielle à notre passage sur la sphère Terre (L'amour ne serait-il pas grandiose ?) mais pose surtout les bases de la dance music du futur : grosses basses funky, beats presque 4x4, mélodies répétitives et hypnotiques; c'est déjà de la house, mais en 1979. Les trois morceaux en dessous sont tous parfaits, mention spéciale au plus atmosphérique et incroyable, Feelin' Love.






Thursday, November 12, 2009

The HOUSEZILLA

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C'est avec beaucoup d'amertume doublée de nostalgie que je me suis récemment résolu à penser que "la techno c'était mieux avant". De ce point de vue, je me range du côté des papis du genre, représentés par l'inévitable "lolo" Garnier. Mais à la différence de celui-ci, je ne vois en rien le Dubstep comme le style le plus excitant du moment (lol).




Alors quand je suis tombé nez à nez face à ce morceau courant 2009, j'ai ouvert mes mains et remercié le dieu de la musique 4x4 de me soumettre une pareille offrande. Ce remix pour le DJ "tripop" Sprinkles est une de ces épopée profonde hyper flippante dans les entraves de la house (je n'ai fais que traduire le titre). Je crois d'ailleurs que jamais un morceau n'a porté mieux son nom que celui-ci.

Vos copines pop-rock vont encore ranger ce matériel au milieu des morceaux camés où il ne se passe rien. Elles ont parfaitement raison, seulement il bénéficie d'une basseline monstrueuse presque monotone mais qui me suffit à lui décerner, à titre personnel, le prix du meilleur morceau techno depuis Decompression.



Ce n'est que très récemment que j'ai fait le lien entre l'auteur du remix ci-dessus (4 initiales bien dissimulées) et la sensation deepaouss qui sème le trouble ces derniers mois (et plus) : Motor City Drum Ensemble. En quelques maxis, ce jeune homme assurément bien dans ses baskets originaire de Stuttgart (il pose ici devant sa collection tout à fait respectable de disques), a réussi à :

1/ placer son nom sur la scène deep-house (dominée jusque là principalement par des gros renois américains, faut-il le rappeler)
2/ rendre celle-ci particulièrement attractive en 2009 (prends ça turbinator!)
3/ hériter du statut de dévorateur de tubes




Pour ce faire, il s'est appuyé sur un série de maxi rassemblées sous la bannière Raw Cuts dans laquelle il dissimule des vrais/faux morceaux de Funk et de Disco. Extrait de sa dernière édition, le Raw Cut #5 est un morceau typiquement débudsoirée, dont vous allez pouvoir vous servir pour initier vos copines pop-rock à la musique chaleureuse et pleine d'entrain. Avec un peu de malice vous profiterez de cette brèche pour enchainer sur votre propre répertoire de .mp3 (.flac si vous avez un compte what.cd) et esquiver le passage relou "Arctic Monkeys / Bloc Party" souvent inévitable :-(

Un hommage à Theo Parrish et ses potes. L'occasion de rappeler que la Motor City est bien évidemment le petit sobriquet de Detroit, Michigan.

Saturday, November 07, 2009

This Aint For Da Radio

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T-Rock Feat. Chamillionaire, Lord Infamous & II Tone - Love My Whip


T-Rock a bien compris qu'il ne fallait jamais lâcher l'affaire.Hyper pro duc tif dans le studio depuis 2-3 ans, Anthony Washington est de retour avec Power Move II. Ce qu'on apprécie chez ce membre du Prophet Posse c'est qu'il est bien le seul à avoir négocié le tournant rap de ghetto youth enregistré dans une cave au rap un peu plus mainstream de notre époque. Donc ça alterne aisément freestyles sur face b aux collaborations avec Lord Infamous et Mr.Sche. Et si c'est ce qu'il y a de plus cool à Memphis avec les Play Me Some Pimpin Mane 1 et 2 de Juicy J et Project Pat c'est trés certainement parceque T-Rock habite à Atlanta.