Monday, July 27, 2009

Been hadz



J'ai découvert il y a quelques jours seulement qu'un des mecs de D4L s'appelait Ju, et dans le même temps que lui et son cousin Joe Hustle étaient hystériques. Inspiré par une première vidéo d'un style vu et revu "j'ai tellement d'argent que j'en ai plus rien à foutre", ils ont le génie d'exprimer ce sentiment de satisfaction matérialiste à propos d'absolument tout.



Moi des mp3 de Gucci Mane j'en ai des centaines, et depuis ce week-end je peux ajouter ceux de The Movie part. 2 avec Drama et Drumma Boy. Gucci comme hystérique de la possession c'est encore un autre niveau de démence. Go tell your jewelry man to step it up!

Thursday, July 23, 2009

I Been Rollin Rollin Rollin, Aint Slept In Weeks

balise image


Troisième partie de Cruisin' USA, ici et ici si vous avez du retard. Trois morceaux qui te souhaitent la bienvenue dans le Texas comme TP9.




La pochette de Like Grown As Man est constituée d'un hummer limousine qui roule dans Houston la nuit, on frise la perfection comme une fusion dans DBZ. Lil' Rascal martèle dans le refrain qu'il a dû montrer à cette bitch quelle heure il est, attitude trop gangster et putain de classique.



Big Mello roule des mécaniques pour Rap-A-Lot et vous invite dans son showroom entièrement constitué de Cadillacs. Fast Life pour de vrai, Mello est mort dix ans plus tard d'un accident de voiture (2002), repose en paix.

J-Dawg Feat. Slim Thug - Ride On 4s
de Serve & Collect (2007)




Les Boyz N Blue qui perpetuent la tradition houstoniène. C'est magnifique et un peu triste tant que tu continueras à rêver de la dernière Peugeot ou de la dernière Renault.


balise image

Monday, July 20, 2009

32 levels of based

balise image


Ce morceau de Lil’B est incroyable moi je vous le dis. La production de Clams Casino est assez fabuleuse, genre invitation à survoler les montagnes et les océans, chose que le BASED GOD doit pouvoir faire quand bon lui semble.
C'est surement un des meilleurs produits de la frénésie créatrice de ce rappeur nerd qui est à peu près aussi drôle qu’il est mystique, voire fou. Pour rappeler vite fait sa démarche, passé le succès de The Pack (son groupe), il s’est mis à continuellement enregistrer de la musique. Seul, le plus souvent sur ses beats, en partie des freestyles, tout était mis en ligne immédiatement. A chaque fois qu’il arrivait au maximum de morceaux sur sa page myspace il en créait une autre, les tops friends permettant de relier toutes ces pages entre elles. Il y en a plus de 120 à ce jour.



Pas besoin d’explications pour ce genre de boucheries. Killer Mike parle de ce qu’il connaît le mieux, East Atlanta, forcément c’est pittoresque. Il s’exécute avec la confiance d’un mec qui est chez Grand Hustle et avec les avantages que ça comporte comme un beat haut de gamme de Don Cannon (pour l'anecdote TI back ce gros refrain). Aint a damn thang changed in my city in my city, we trappin, clackin mack 11, gettin busy.

Thursday, July 16, 2009

It's REAL, so REAL, the energy I FEEL

balise image


Comment définir précisément et avec le plus d'objectivité possible le mythe moustachu Kenny "Jammin" Jason ? C'est compliqué. Puisque je suis partiellement nul pour présenter les gens importants qui ont fait plein de choses fabuleuses pour l'histoire de la musique et ont participé de manière significative à son évolution, je me contenterai seulement (et non sans jouir de mon gain de temps et d'énergie) d'évoquer quelques souvenirs confus et autres informations glanées ça et là au cours de mes pérégrinations sur ce que l'on appelait jusqu'en 2002 "la toile".


balise image


C'est avant tout le producteur de l'un des meilleurs morceaux early-house de tous les temps, Can U Dance. Si vous ne connaissez pas ce morceau, je vous invite à relire tous les articles de ce blog depuis ses débuts il y a presque deux ans pour expier vos pêchés. C'est aussi un gros monsieur dont la bonhomie n'est pas sans rappeler celle de votre professeur de musique au collège (ou de votre oncle syndiqué, au choix). C'est l'un des pionniers de la house de Chicago et un ex-membre des Hot Mix 5 qui étaient une sorte de Double H Dj Crew pour les mecs de la dance music. Et surtout, c'est le mec à l'origine de (finalement) très peu de morceaux qui sont tous devenus classiques.




Ce morceau, présent dans toutes les compiles sur la House de Chicago, dans tous les tops de l'histoire de la musique électronique et dans tous les countdowns rétrospectifs relou, est surtout une grande chanson d'amour. Une chanson d'amour badass dans laquelle la femme porto-ricaine se venge de l'homme blanc, lui parle de bijoux trop chers, se fout de sa gueule, mais finit quand même par se réconcilier avec lui. Il y a une vraie histoire dans ce morceau, j'aime bien ça.




Ce track sorti sur le sous-label de Dj International, Underground, nous présente encore une déferlante de sentiments féminins de type latins voire, latinos. Une sorte d'introspection poignante de la part de l'égérie des débuts de la dance music commercialisable, Liz Torres. On retrouve encore ces gros synthés caractéristiques d'un style forcément moustachu, des refrains un peu partout, des cris aussi.




C'est un des rares morceaux sur le fait d'être straight-edge qu'on peut écouter bourré et apprécier à sa juste valeur. Ce morceau a du être commandité par les services sociaux de la ville de Chicago pour mettre en garde la jeunesse dansante sur les dangers éventuels de la prise de drogue festive. Là encore, il y a une vraie histoire, avec de vrais interlocuteurs qui se répondent sur toujours les mêmes notes de clavier. C'est même Fast Eddie qui joue le rôle du dealos qui INCITE la jeune ingénue Paris Grey à goûter le dangereux poison. Mais elle lui prouvera que son énergie est réelle et tout se finira bien.

Wednesday, July 15, 2009

Get inspired by infectious energy, unbridled passion and true talent


Nouveau Ryan Leslie; comme d’habitude c’est hyper cool. Les trente premières secondes en mettent plein la vue, si bien qu’après l’intro c’est déjà gagné. Avec un peu de chance JT l’écoutera et décrochera son téléphone, on ne fait pas beaucoup mieux dans ce style. D’ailleurs R. Les a deux excellents beats sur l’album de Fabolous, dont un qui est plus ou moins single. Mais Loso et Keri Hilson ne lui ont pas vraiment fait honneur (je me retiens de dire wack). Pas bien grave.



Toujours deux-trois très bons trucs à pêcher chez ce bon vieux Twista. A ne pas manquer sur Category F5, la tuerie Walkin On Ice qui réunit le tiercé gagnant Gucci/Zaytoven/OJ pour un usage génialissime de diverses onomatopées (cf. le refrain et le passage spécial Bruce Lee). Les vrais le savaient très bien, alors plus neuf, le morceau avec Boosie Boo et un super beat du Legendary Traxter, bien lent et riche en mélodies. Des conditions optimales pour que Twista mitraille.



Sinon là j’écoutais une fois de plus PD6 Walking The Plank de Max B, deux remarques: ça flingue et ce con va me manquer. @+ Wavy Crockett

Sunday, July 12, 2009

Géopolitique

balise image


Ses funérailles ne seront pas retransmises sur les télévisons du monde entier, et Mariah Carey ne viendra probablement pas lui rendre un vibrant hommage pour son enterrement mais Ian Loveday, emporté par une leucémie, aura tout de même un bulletin plein de respect pour honorer sa mémoire.




Au début des années 90, certainement attiré par le gout du risque, les machines à files et le registre science fiction de sa bibliothèque favorite, il se lance corps et âmes dans la composition de musiques technologiques en tout genre. Les mecs de Vinyl Solution (Bizzare Inc) lui font confiance et il en résulte un album, Void Dweller, témoignage réaliste de ce qu'il se faisait de bien et de moins bien en musique menaçante pendant que Saddam se ramassait ses premières roquettes.

Spice (1990) est en fait le seul vestige parfaitement préservé et adulable pour les contemporains que nous sommes. Une enculé de track early techno r4vy sous fond de combat à l'arme laser automatique. Le truc s'organise autour d'un thème tiré du film Dune (1984), une mystérieuse substance prénommé spice, qui permettrait à certains humains de décupler leurs capacités psychiques, et accroît leur durée de vie. Elle constituerait aussi un puissant stimulant cérébral. A coup sûr, une source de bisbille entre les différentes peuplades de l'espace intergalactique dont notre ami à voulu illustrer une des plus fameuses batailles.

La roue de la fortune

fail
win is a fail



La longue liste des oubliés de la French touch n'émeut pas grand monde tant il s’agit pour la plupart de vils producteurs, qui pour toucher le magot ont grossièrement abusés de la formule : disco, filtré, emballé, c’est pesé.
Seulement, parmi ces laissés-pour-compte, on devinera toujours quelques petits génies, qui par manque de chance, d’opportunisme ou à cause d’un style vestimentaire approximatif auront loupé leur quart d’heure de gloire tant mérité.
C’est incontestablement le cas de Jimmy Paillié, qui avec une petite dizaine de maxis contribua à construire une partie du riche patrimoine house français des années 2000.
Voila pourquoi Corporate Bloggin réclame la réhabilitation de son alter ego DJ Nekbath, qui dépité par tant d’indifférence est parti rejoindre le Benelux et ses rythmes tapageurs sous son patronyme flamand: le terrible Jimmy Van De Velde



C’est il y a donc 10 ans que son premier morceau sortait sur l’excellente compile
Jackpot du label Blackjack. On peut se demander si ce n'est pas le démon du jeu, alors omniprésent dans le milieu, qui lui aurait joué un mauvais tour au profit de son comparse Sébastien Léger, qui, veinard, continue de rafler tout ce qui passe.


Tuesday, July 07, 2009

That new coupe it ain't got no roof




50 Cent est bien sympathique comme mégalomane; par exemple quand il s’agit de sortir une mixtape intitulée Forever King il n’hésite pas à ajouter des reprises new jack swing aux habituels morceaux new yorkais qu’il lui faut pour préserver sa popularité dans les cinq boroughs (en théorie). La théorie, elle ne nous dit pas quel intérêt il pourrait y avoir à rajouter des rappeurs sur des morceaux quasi parfaits, mais il se trouve que dans la pratique ça vaut largement le coup. Whoo Kid et Fitty ont donc sélectionné quelques tubes new jack comme celui de Jeff Redd. You Called And Told Me est connu via la BO de Strictly Business, film de 1991 qui offrait accessoirement un premier rôle à Halle Berry (she’s fine) pour la première fois. Il faudrait que je voie ce film.
L’été dernier, Curtis avait sorti un truc similaire Sincerely Yours, Southside. Il se posait avec son meilleur flow sur les intros et les breaks de morceaux de Prince, Shalamar ou Stevie Wonder et ça cartonnait de A à Z, je l’écoute encore.

Saturday, July 04, 2009

Car Hydraulics Lift Kit

balise image


En fait je me faisais chier la dernière fois et je me suis mis à recenser tous les "thèmes" qui occupent une place dans le rap. A ce sujet j'aimerai drôlement savoir quel rappeur technique de la côte Est a osé inventer le concept de la formule secrète et qui est par conséquent res-pon-sable de tous les croisements entre les rappeurs et les scientifiques.
Cruisin' USA deuxième partie, on y va.




Comme la Wu Fam pour le Wu Tang, Mo Thug est la base pyramidale des Bone Thugs, une armée de type qui ont tous envie de te raconter le hustle avec les flows les plus Laiback du monde. Le refrain est de Krayzie Bone, le reste est un brouillon de Ken Dawg à la manière d'un chauffeur de taxi qui monologue d'une manière très sincère sur les tenants et les aboutissants de la vie.


Il fallait bien qu'il arrive vite puisque tout le monde l'attendait. Rien à dire, tout est parfait dans cette interprétation du G-Funk par Rap-A-Lot. Plein d'espoir.



J'adore ce morceau, d'une parcequ'en règle générale C-BO ne se trompe pas, de deux la succession des mots TVs & DVDs me fait systématiquement penser à ce que Tidoberman donnait en 1999 sur Section Est (Onpeupadir: avec la CMP Familia, La Caution & Cyanure, produit par Mr. Flash ---> grand morceau). Voila à proprement dit ce morceau n'a rien de très porté sur la conduite si on exclut toute l'attitude qui découle d'un rebelle totalement libre de ses mouvements, ce qui serait finalement une grossière erreur.

Thursday, July 02, 2009

Chez toi c'est l'italo, y'a toujours des spaghetto

balise image


J'aurais aimé établir une liste parfaitement exhaustive de tous les plus gros stéréotypes véhiculés par les français envers leurs voisins italiens pour étoffer un peu ce post de funk vocodé venu des côtes méditerranéennes, puis je me suis finalement ravisé. Parce que finalement, à part bouffer du fromage rapé, développer une forme de calvitie avancée dès l'âge de vingt-cinq ans et avoir élu un dictateur fasciste, ces gens à l'accent chantant sont des gens biens. Et ils ont vu naître des projets d'italo funk supra-sexuel destinés à mettre en valeur leur célèbre jeu de seduction vénéré dans bien d'autres pays. Dont un particulièrement réussi : Firefly.


balise image


Aussi à l'aise sapés décontractés qu'en militants UMP, ce groupe dont le nom veut dire "vert luisant" et "avion de chasse" a officié dans le pays de la botte entre 1979 et 1989. Il n'est donc pas étonnant que ce trio mixte dominé par des hommes se prénommant Maurizio (le claviériste Maurizio Cavalieri et le bassiste/batteur/guitariste Maurizio Sanguineto) puise son inspiration dans les éléments culturels forts de l'époque : la coke et les ptites salopes. Leurs morceaux ressemblent à des ébauches de Chromeo vingt-cinq ans avant, avec plus de poils et moins d'accent québécois. Ils parlent d'amour, de filles faciles, de jalousie, et du fait d'être amis. Friendship & Love. Le tout déclamé sur de longues plages synthétiques tièdes et sensuelles où s'ajoutent de jolies symphonies de clochettes et des grosses basses disco velues. Voilà trois morceaux d'été pour toujours conserver un air d'Italie avec soi.




Firefly - My Desire

- Extrait Du LP My Desire - 1981 -


Firefly - You Can Lead Me

- Extrait du LP My Desire - 1981 -


Et si vous voulez télécharger illégalement la discographie de ce groupe charmeur en qualité pourrie, je vous invite à vous rendre sur ce très bon blog où tout y est répertorié.