Friday, August 29, 2008

Eyes so low, yeah I look like an Asian

i am the street dream


Avant-propos: le message de ce post va être clair, l’album de Young Jeezy est mortel et vous devriez vous le procurer (tous les moyens sont bons, surtout jusqu’au 2 septembre). Les sceptiques et les flemmards, suivez moi. Ha-haaaa

Une discographie absolument parfaite depuis 2005, Prime Minister en mixtape brûlante, Put On en single implacable comme la récession et même une arrivée en tête au sondage IPSOS/CPT, tous les indicateurs concernant The Recession étaient paradoxalement au vert. Finalement le ralentissement de l’économie américaine est tout juste un thème, évoqué à petite dose mais avec le brio d’une sorte de syndicaliste gangsta et c’est sans doute aussi bien comme ça. Le premier morceau produit par Toomp dans un registre musique de western place la barre pas loin des 2m45 de Javier Sotomayor. Daaaaaaamn



On doit cette réussite au personnage du Snowman, ambassadeur le plus célèbre des trappes maisons. C’est à la fois Mr 17.5 qui chronique la vie de hustler avec un tas d’anecdotes où il explique qu’il cherchait le BAKING SODA dans le frigo de sa grand-mère pendant qu’elle partait à l’église et un fou constamment hilare qui réagit en direct à ses propres punchlines et qui aime dialoguer avec lui-même dans ses backs: I don’t ever sleep [Why?] I’m too paranoïd [OK!]. Si on voulait faire les malins on pourrait parler de deux niveaux d’écoute mais en réalité ça fait surtout de lui un rappeur extrêmement cool qui représente le gangsta rap de maintenant. Ne pas se fier à l’intro signée les choristes, By The Way est une tuerie. Yeeeaaaaaaaah



S’il reste au top c’est aussi grâce à une production impeccable qui rend ses albums très cohérents. Il fait appel aux références du son trap rap que sont Shawty Redd, Drumma Boy, Midnight Black ou JUSTICE League pour avoir son quota de beats sombres et épiques. C’est une formule qu’il nuance sans jamais vraiment changer. L’unité est telle que les autres producteurs qui participent s’adaptent à ce style (c’était particulièrement frappant sur The Inspiration). A ce niveau The Recession insiste pas mal du côté des samples. Le meilleur exemple est sans doute Circulate où un morceau soul de Billy Paul est à peine ré-agencé par Don Cannon pour que Jeezy rappe dessus, une démarche très ghostfacienne. Laissez circuler le dollar, un message que Ben Bernanke qui carbure au diet Dr. Pepper dans son bureau de la FED aura beaucoup entendu. That’s riiiiiiiight

Tuesday, August 26, 2008

CLÉS OUVRENT PORTES Part 2

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Photo : Maciek

J'avais dit "rendez-vous dans deux jours" mais j'espère pour vous que vous n'aviez pas du tout confiance en moi, étant mondialement reconnu pour mon manque de ponctualité doublé d'une paresse sans commune mesure. Alors OK je m'excuse platement et tout mais

VOILÀ ENFIN LA SUITE ET FIN DE CETTE PUTAIN D'INTERVIEW DES CLIPSE. C'est ma préférée puisque j'ai enfin compris ce que le mot "BAKING SODA" signifiait et que j'ai à peu près saisi tous les rouages et les intermédiaires dans la grande aventure du marché de la drogue. C'est plutôt cool, d'autant que j'ai vachement envie de changer d'orientation professionnelle.

Corporate: C'est vrai tout ce qu'on raconte sur Pharrell ? Je veux dire, il serre tant de meufs que ça ?
Malice: Mec c'est abusé. T'imagines à peine l'effet que ce mec fait sur les meufs, c'est inimaginable. Et ça marche à peu prêt partout où il va. Une fois mec, j'étais avec lui dans un centre commercial à Richmmond, toutes les meufs se sont jetées sur lui pour lui demander des autographes ou même lui faire des bisous. Par contre, moi et Pusha, elles ne nous ont même pas vus.

C'est parce qu'elles préfèrent les yeux en amandes gay de Pharrell à votre style thug je pense.
Non je suis pas sûr que ce soit ça. C'est comme s'il avait un aimant en lui mec, je connais ce type depuis assez longtemps pour savoir que ce gars a toujours serré plein de gonzesses.

Mais ça vous fait pas chier qu'il ait inventé le skateboard-rap par contre ? Avant, les skaters écoutaient le Boot Camp mais ne se sentaient pas obligés de le revendiquer en portant des t-shirts floqués "I <3 my Jordans".
Bah le skate ça fait parti des trucs qu'il connaît le plus dans sa vie. Il parle de ce qui l'intéresse, et s'adresse à un autre public que nous je crois. Enfin, on veut bien lui filer tout notre public un peu plus ghetto s'il nous donne toutes les meufs du RNB qui ont des posters de lui dans leur chambre.

Et c'est quoi ce public ghetto ? Vous pensez ne vous adresser qu'à des hustlers ?
Non t'es fou on parle à tout le monde, on veut toucher n'importe qui sur cette putain de planète Terre. WORLDWIDE mec ! Mais forcément, ce sont les mecs qui ont vécu les mêmes expériences que nous qui vont comprendre le mieux ce que l'on raconte dans nos morceaux. Tous ces mecs en t-shirt noir qui traînent devant les maisons à fumer des joints et à...chhhhht.

Mmmh OK je crois comprendre de quoi il s'agit. T'as vraiment vendu beaucoup de drogues ?
No Comment. Mais...je connais des gens qui connaissent très bien le sujet et qui savent à quel point c'est difficile de jouer ce jeu sans se faire tuer ou arrêter. Ouais, vraiment difficile.


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Mais tu te fais plein d'argent en retour, non ?
Comparé au risque pris, tu gagnes que dalle en fait. Les gens que je connais savent comment faire l'argent mais savent aussi que t'es baisé quoique tu fasses. Entre les balances, les meufs qui te menacent si tu leur achètent pas un bijou et les crackheads qui te collent toute la journée, t'as un million de problèmes qui s'accumulent. Mais les gens que je connais se démerdent pas mal en général.

Les gens que tu connais savent comment avoir une meilleure coke à baser que les autres ?
Ouais ça fait partie des trucs à savoir. Là d'où je viens t'as un paquet d'enfoirés qu'il ne faut surtout pas aller voir si tu veux commencer ton business. Tu connais Papa Joe ? Mec, tout le monde connait Papa Joe. C'est celui qui a de la came plus chère que tous ces enfoirés mais que t'es obligé d'aller voir pour bien te fournir. T'as plus qu'à acheter du baking soda pour mélanger tout ça dans ta cuisine, faire chauffer et c'est bon.

Merde c'est quoi le baking soda ? C'est un des trucs que j'entends tout le temps et que je n'ai jamais réussi à comprendre.
Ahaha, c'est une sorte de poudre qui ressemble à de la coke mais en plus épais et qui te permet de faire gonfler la coke avec laquelle tu la mélanges. Tu peux tripler ta pâte si tu te démerdes bien. Et à la sortie du four, mec... Le rocher pèse 4-5 fois plus lourd qu'une roche de pure.

Wow. Une dernière question, c'était quoi l'embrouille avec Star Trak en fait ?
Il n'y a pas d'embrouille mec, qui a dit qu'il y avait une embrouille ? Famlay c'est mon soce, Pharrell aussi, on continue à sortir des purs disques avec mon frère Pusha Pusha, sauf que maintenant on fait ce qu'on veut. Jamais d'embrouille avec les vrais négros.

Friday, August 22, 2008

Aujourd'hui était une bonne journée

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Pas de référence cliché à la saison en cours mais il est bon de s’injecter une dose de fondamentaux façon California, car les sorties actuelles s’y prêtent, avec parité blood/crip respectée.

Dinosaure angelino devenu acteur, Ice Cube ne compte plus vraiment, surtout quand Killer Mike remet au goût du jour son style de rageux subversif pour faire des albums de l’année. Il n’empêche, avec un crooner et une basse bien lourde il livre à domicile le son westcoast affiné que les gens veulent. A tel point que Raw Footage son nouvel album est le plus consistant des trois évoqués ici.



Comme si ça ne suffisait pas il est sur l’un des meilleurs morceaux de LAX de The Game (troisième album moins bon que le deuxième qui était déjà bien moins bon que le premier, c’est comme ça). C’est juste un refrain mais il fait bien sentir l’état d’urgence pendant que Game lâche le name-dropping pour quelque chose de plus G4NG$T4. La production de J.R. Rotem ne manque pas de classe, j’ai un faible pour les combinaisons sirènes + bruit d’hélicoptère.



Pour terminer dans un style plus festif, Daz Dillinger qui maintient en vie le funk des gangsters pour ceux qui la fument pure, Only On The Left Side. Encore le genre de mec qui fera toujours plus ou moins la même chose sans qu’on voit ça d’un mauvais œil, ou alors d’un œil bien rouge.



La suite des Clipse arrive ce week-end.

Wednesday, August 20, 2008

CLÉS OUVRENT PORTES

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Photo : Maciek

Comme on voit la vie en grand et les loisirs en géant sur Corporate Bloggin, on fait des choses que le commun des mortels ne peut pas faire style interviewer les Clipse. Ce jour-là à la Villette Sonique tout le gratin du journalisme français était venu pour parler au meilleur groupe de rap de Virginie, tel que le mensuel de toutes les cultures urbaines ^^Clark Magazine^^ et le magazine des 28-38 ans ^^Les Inrockuptibles^^.
On en a donc profité pour faire diversion et nous aussi poser quelques questions sérieuses à Malice à propos de la vente de drogue, de Paris ville magique et de Pharrell Williams un mec qui porte des casquettes à filet. En plus d'être super cool, c'est le genre de mec qui te tient la porte et qui te file du coca sans même que tu lui en demandes. C'est la première partie de l'interview, la seconde paraîtra dans deux jours sur ce même (hum) blog. GRINDIN'.


Corporate: Salut mec, pas trop fatigué du voyage ?
Malice: Non ça va à peu près. On est habitués à faire tout ce genre de trucs tu vois ce que je veux dire ? On est contents d'être en France tu peux pas savoir à quel point. On était déjà venus y'a un an et demi pour un concert et on avait trop aimé cette ville et là on revient avec nos potes, non mec ça tue.

Il est où là, Pusha-T ?
Il est par là. (Il s'adresse à un de ses acolytes dans la salle). Euh ouais il est en train de répéter encore tu vois, il faut qu'on soit prêts pour ce soir. C'est un mec un peu timide tu vois, il aime pas trop répondre aux interviews, il préfère l'action tu vois. L'ACTION !

Et toi, t'es un peu le pote des journalistes en fait.
Ahaha ouais voilà c'est un peu ça. Je suis le mec qui ne fait peur à personne comme ça mais t'inquiète mec je peux faire des trucs de thug aussi. Ahaha non je plaisante, ce soir pas de problème je suis avec mes gars, avec mon pote journaliste (Il me tend la main, je lui réponds par un "check" bien senti), avec toutes les françaises woooh. Ça va être chaud cette nuit à Paris je te le dis.

Justement, il me semble que t'as quelques connaissances en "trucs d'européens". Dis-moi ce que l'on sait des français en Virginie.
Euh mouais je sais pas trop en fait. Je connais hummm...le fromage, la Tour Eiffel, le...merde comment ça s'appelle ? Le Moulin Rouge voilà. Mais je sais que la France est un vrai réservoir à meufs, il y en a partout c'est abusé. Tu peux me présenter des meufs toi ? Ahah. Non sérieusement ce que j'aime à Paris c'est l'architecture. Tu te ballades en caisse ou en taxi, même en bus, t'as l'impression de rêver tellement c'est beau. Toutes ces fenêtres, ces immeubles, laisse tomber on a pas ça aux États-Unis.

C'est le baron Haussmann qui a fait construire tout ça au XIXè siècle. C'est plutôt pas mal en effet.
Ah ouais mec tu viens de m'apprendre un truc là. Eh merci faut que je note ça quelque part, t'as un stylo ? (À mon grand étonnement, il prend un bout de papier et écris le nom "Haussmann" alors que je lui épelle). Je suis là pour apprendre des trucs mec, c'est ça que je veux. Si tu connais ce type, dis-lui de ma part que son boulot défonce ! Non, je sais très bien qu'il est mort en fait, me regarde pas comme ça. Vous roulez dans de bonnes caisses en France ?

Pas spécialement. Les gens qui ont du blé roulent en BM ou en Merco, et les hommes politiques roulent en Renault Safrane.
Ah, ça c'est notre truc mec. Les belles caisses, on sait les faire en Amérique. Je crois que là-bas, même un clochard ou n'importe quelle grand-mère sait conduire. Ici, vous avez l'air de rien en avoir à foutre. Mec, une putain de caisse c'est la plus belle des choses. Je veux dire, même une belle meuf, même un beau bijou... c'est quand même la belle caisse qui gagne au final.

Tuesday, August 19, 2008

My wardrobe’s stupid, my ice game’s fruity

so icey


Avec GUCCI SOSA, l’infatigable Gucci Mane vient de lâcher une de ses meilleures mixtapes (faites confiance je les écoute toutes, bien que ça demande un certain investissement dans la durée). Deux informations d’importance : l’album s’appellera Mr. Perfect et dans ses rêves Gucci se voit plus en exploitant d’une certaine agriculture bolivienne qu’en Tony Montana.

En live de la trappe avec son jeune adjoint O.J. Da Juice (signature So Icey Entertainment que j’approuve totalement, même en solo), dans un monde où l'espagnol LV2 est un plus sur le CV. Le message est élémentaire. Plus il passera de temps à bosser dans sa cuisine, plus ça lui prendra du temps de compter les biftons. Bien vu! ;o)


Sur Put’Em On il amène un refrain de compétition et consacre le morceau à son goût vestimentaire, que vous pouvez apprécier ci-dessus. C’est un style constitué de son chrome et de sneakers Gucci, qui fait de lui le GQ of the hood. Il se retient d’évoquer ses chaînes Bart Simpson, Odie, So Icey et Da Hood Luv Me, même pas la peine, autant sortir des phrases comme I’m so fresh to death I’m in love with myself.


Saturday, August 16, 2008

Job D'Eté

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Yung Berg est un jeune qui a la tête sur ses épaules. Il vend des millions de ringtones, le week end il va faire la fête et serre plein de meufs avec son ami Ray J. Ce dernier et Berg ont d'ailleurs crée le ----> Sexy Mouvement <----, c'est ultra deps mais je crois que les filles aiment bien. En tout cas il en serre plein c'est ce qu'il raconte à XXL dans son interview en rajoutant qu'il veut être le futur Donald Trump.
Il vient de Chicago et nous n'entendrons certainement plus jamais parler de ce mc dans deux semaines mais son premier album est okay. Dude N Nem et Ray J sont eux aussi de Chi-Town et présents sur Look What You Made Me, tout comme Twista qui ne se fout carrément pas de la gueule de Berg en l'éclatant en bonne et due forme.





Les D-Boyz sont eux de New Orleans, poussent beaucoup de drogue pour vivre dans le luxe et j'ai tendance à les croire. Ex Cash Money, affiliés à Juvenile/UTP, les D Boyz représentent le Dufflle Bag Rap de cette ville et sortent le sérieux Life Of A D-Boy où les anciens Hot Boys reçoivent leur cachet et leurs cachetons (BG essentiellement ^-^) pour figurer sur l'album. On aime bien cet esprit ultra local avec des clips pas chers où des crackheads en fauteuil roulant et des merco benz rutilantes sont au beau milieu du Third Ward.



Wednesday, August 13, 2008

Mermaide

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On profite de cette période estivale pour faire genre qu'on est complètement dans le coup dans la FIDGET RACE et on a pas l'intention de se faire distancer.




Est-ce qu'on peut oser parler de nouvelle scène à Chicago? Au risque de refroidir certains trentenaires nostalgiques, complètement. Au regard des Flosstradamus, Santiago/Bushido & co, la nouvelle garde semble pointer davantage vers les club européens que vers les gloires locales bedonnantes. Ce remix pour Troydon est une énorme spirale, une double montée siphonnante et un univers qui rappelle à quelques détails prêts les meilleurs tracks des Micronauts, quand ils étaient deux.




Jesse Rose en tant que gérant de sa petite entreprise Made To Play a tout le loisir d'inviter qui il veut. Hervé y compris. Appelez ça comme vous voudrez mais cette house goudronnée à mi-chemin entre Krikor et Green Velvet a toutes mes faveurs. C'est genre micro-funk mais pas du tout la joie de vivre quand même. Y'a une sub-bass tout le long du track, détail qui transforme un morceau quelconque en une boucherie saignante.




Il y a cette histoire de glitch. On comprend pas trop ce que ça vient faire là, d'autant que Lifelike n'est pas coutumier du fait. D'un autre côté il faut bien dire un peu du mal d'un morceau que l'on devrait encenser sur trois pages si on en avait les moyens. Le genre de truc qui nous fait réconcilier avec le vocoder. Le genre de remix qui dit implicitement à Laidback luke que le sien est cent fois moins bien.

Monday, August 11, 2008

Mas profundo, mas sensual, basta ya de M.I.N.I.M.A.L

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Matias Agayo est un mec engagé. Pas contre la pauvreté ni la fuite des inuits de leur territoire. C'est un mec engagé contre les étiquettes hâtivement attribuées. Les étiquettes sur sa musique tant chérie, il s’en sert pour essuyer ses petites fesses argentines.
En fait les lauriers reviennent surtout à l’inusable DJ Koze qui recadre le track avec toute la décontraction qu’on lui connait. Et Adolf Noise, il en connait déjà un rayon sur la sensualité, si on se rappelle de son remix du Naked de Sid Lerock.
C'est typiquement le genre de morceau que les mecs en tee-shirt coton blanc avec un large col en V + tongues s'approprient en fredonnant des faux trucs en espagnol.


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Je n'ai pas en mémoire une collaboration entre un mec de Cologne et un frère de Detroit. En fait j'ai l'impression que la techno de Detroit n'est jamais parvenue jusqu'à Cologne, contrairement à Berlin (Tresor), bienentendu.
Ici, deux personnes aux physiques plutôt, hum, éloignés, mais aux ambitions similaires : celles de de charmer l'auditeur à coup de poses chocs.
Les premières secondes semblent indiquer un Aaron Carl en rut (mon dieu), mais finalement, le remix se révèle plutôt sensible avec ces sortes de claviers/violons auquel on est en droit de dire " très Detroit".




Il est grand temps d’ouvrir le chapitre des morceaux ULTIMES jamais sorti sur Kompakt. Honneur au chef de la tribu, accompagné de son protégé de toujours : le petit frère du grand Wolfgang. Un binôme pas du tout inédit, mais aux facettes assez distinctes : la finesse de Mayer et la puissance destructrice sans arrières pensées de Reinhard.
En sortant ce genre de truc (Total 5 2003), Kompakt est à peu près sûr de régner sur l'Allemagne pendant plusieurs siècles.

Saturday, August 09, 2008

ATL supremacy

atlanta

On vient tout juste d’évoquer le retour aux affaires de Ludacris et voilà déjà du neuf, du fumant, une collaboration his-to-ri-que avec T.I. C’est une première car il n’y a encore pas si longtemps ces deux là ferraillaient dur pour savoir qui était le KING à Atlanta. Apparemment on sort du bac à sable cinq minutes pour nous servir du bon egotrip des familles, c’est cool.




Je ne suis pas vraiment le fan n°1 de T.I., je crois même qu’ici on est du genre à ne pas hésiter à écrire des trucs comme Young Dro >>>>> T.I. Sur ses trois premiers albums il bénéficiait d’excellents choix de production et fabriquait des gros tubes avec. Depuis, c’est plus trop ça. Lui il est toujours bien affûté (cf son couplet sur Aint’I remix dernièrement) faut reconnaître, et pourtant, les singles de Paper Trail sont à peine meilleurs que ceux de la carotte TI vs TIP. En attendant de voir si des gens comme DJ Toomp pourront le tirer d’affaire, j’aime autant un truc de ptit chibre assumé, certes produit par Jazze Pha (là les utilisateurs avertis savent que les premières secondes du track vont être pénibles) mais plutôt dans la tendance des belles nappes floridiennes, parfum trancey. Rien à dire sur The Dream, c'est un bon gars.




Atlanta est une ville qui centralise une grosse partie du rap d’aujourd’hui, comme seuls New York et Los Angeles ont déjà pu le faire. En plus de donner le ton au rap de club et à la production R&B, les big guns locaux s’apprêtent à truster les sorties majeures des prochains mois. Et là surgit une question dont personne n’a la réponse mais toujours cool à poser.


Wednesday, August 06, 2008

Une Vieille Histoire D'Amour

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avec le Hip Hop ;-)
Just Blaze a produit le rap des années 2000. La dynastie Roc-A-Fella, Oh Boy, le rap New Yorkais mainstream sans jamais se ficha en Fubu argenté, Justin représente. Il est à l'aise, Blaze. Tellement bien qu'il se permet de réinvestir dans le hip hop sans n'avoir jamais eu à transporter de dope (dans le cul d'un ch'val). C'est pourquoi on le voit se consacrer également à des activités moins lucratives que Lil Wayne comme produire son amigo Saïgon ou sortir à peu d'exemplaire un mix contenant des tueries 1994-1998 que d'autres s'empresseront d'appeller des "classics" ou des "oldies". On en frissonne d'avance.
On aurait pu être du genre à être tout à fait d'accord pour vous parler des activités caritatives de Just Blaze jusque là, SAUF QUE personne nems Saigon balise image. C'est maintenant chose faite avec la sortie de 90's Flava Vol.1. Une mixtape mortelle de 50 chansons que l'on vous recommande vivement chez les trentenaires de la rédaction, moi-même, kloker_one et cool2source.

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Blazito pousse au bon souvenir jusqu'aux instrus que ratatinaient les mcs français sur Original Bombattak et que l'on a découvert avant l'original. Les vrais reconnaitront que cette compilation c'est du lourd comme un douze bien vicer, dans les treize grammes quoi.

je décerne donc cinq sac à dos à cette compilation.

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Monday, August 04, 2008

L'art d'être casual

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Mon dieu qu'as-tu fait, de tes propres mains, pour que Curtis Jones soit aussi GAY ? Même avec la plus grande des volontés, nul autre homme sur terre n'est capable de se sentir aussi à l'aise avec son corps dénudé en toutes circonstances, et ce avec une chevelure polémique par dessus le marché. Je veux dire, s'il y avait un combat de celui-qui-sera-le-plus-homosexuel entre les couilles à Vincent Mac Doom et Green Velvet, je pense que la folle de Chicago mettrait à l'amende direct le petit paquet de l'homme/femme le plus connu de France.
Mais comme Dieu notre sauveur n'est pas non plus complètement un enfoiré, il lui a aussi donné les moyens pour être le producteur house de Chicago qui aura le mieux réussi à traverser les époques, les modes et les clubs. Cette dernière phrase est hyper "bilan du présent" + "je travaille aux Inrockuptibles", je vous l'accorde. C'est pour ça qu'il est grand temps que vous ayez un aperçu du côté le plus ghetto de ce mec qui sort avec d'autres mecs : ses sorties sur son label Cajual Records sous son deuxième blaze, Cajmere.




En fait, je me suis toujours demandé si ce morceau ne détenait pas en lui un grand secret : celui de faire croire qu'il est DE(E)P alors qu'en fait c'est une sorte de machine de guerre super violente. Ça m'évoque vraiment des trucs de véner, genre je m'imagine un espèce de tank qui sortirait d'un long tunnel 4-bit dans Tron. Je sais pas si l'expression druggy s'utilise encore mais, si c'est le cas, elle conviendrait vachement bien à ce morceau.




On entre dans le vif du sujet. Du sexe, des gros mots, un break d'enculé : on est chez Cajmere, plus de doutes. C'est le genre de track qui fait croire à vos parents que vous êtes devenus de vrais voyous depuis que vous écoutez de la techno, si jamais ils vous surprennent en train d'headbanger sur ce truc de gros bourrin devant le laptop qu'ils vous ont offert à Noël. Par contre dans n'importe quel club, vous passez pour un mec cool si vous connaissez par coeur les paroles un peu olé olé de ce morceau.






Là on atteint la grande vérité, la définition la plus exacte du "son Cajual" auquel les connaisseurs chiants n'auront de cesse de faire référence pour peu que vous connaissiez des connaisseurs chiants en house de Chicago. En gros c'est une forme de house garage qui mise plus sur le côté bon son brut pour les truands que sur le côté "vraie musique qui nous rappelle le gospel et les moments chiants à l'église". Pour encore un peu plus grossir le trait, je dirais que c'est quand même vraiment mieux quand la house vocale ressemble à ça que quand elle s'apparente à un truc pour gays matures nostalgiques du temps béni du Palace.

Sunday, August 03, 2008

Big chain around my neck like I’m fresh off The Amistad



En survet’ dans un décor portuaire rouillé où les mauvaises herbes doivent pousser sereinement, ça ressemble à ça les Clipse en formation Re-Up Gang. On imagine assez mal Pharell et ses lunettes Vuitton sur la photo, et effectivement il ne participe pas à cet album. C’était pas nécessairement une mauvaise nouvelle. Ses beats très bizarres sur Hell Hath No Fury étaient aussi très bons pour la plupart mais ça aurait été dommage que les Clipse s’enferment dans ce style peu accessible, d’autant qu’il sera difficile de faire plus extrême et plus homogène que ce disque. Les entendre sur des productions un peu plus classiques était donc un bon challenge selon moi, d’ailleurs 20k Money Making Brothers cassait la baraque.

Finalement pour cet album, on a Fast Life produit par Scott Storch (qui est au bord de la ruine au passage) en single très correct mais vite oublié et surtout un recyclage massif des couplets de We Got It 4 Cheap vol 3 sur des instrus pas forcément exceptionnelles, qu’ils ont eu pour pas cher. Si comme moi vous avez saigné cette mixtape vous risquez d’avoir du mal à vous enthousiasmer pour ces nouvelles versions.

Ceci étant dit, Pusha T et Malice restent les boss de l’esthétisation de la vie de dealer et ça suffira pour cette fois. Cinquante minutes de dureté et de belles phrases en attendant un nouveau Clipse. Quelque part Malice doit mépriser le lifestyle des nouveaux riches de son pays, c’est comme si pour lui être riche se résumait à pouvoir se payer le luxe européen. I’m cooler than parfait, in France the appetizers the entrées et ça continue, les rimes francophiles de My Life’s the Shit ne sont qu’un exemple supplémentaire.




Rendez-vous bientôt pour plus de Clipse sur corporate bloggin.

Saturday, August 02, 2008

Pas L'Temps Pour Les Regrets