Friday, April 30, 2010

Slip n' slide, come and take a ride

Entre 2Pac et Suge Knight

Les sorties d’impeccables inédits Death Row continuent et ça fait faire de beaux rêves. Ils sortent un album de Danny Boy, chanteur de Chicago qui dans le temps était toujours là pour les slow jams sur la plage avec toute la clique ou pour quand Pac avait besoin d’un refrain new jack swing. L’affreux Suge l’a jamais laissé sortir d’album. Du coup on a le droit, avec quasi quinze ans de retard, à It’s About Time, du R&B old school qui a l’excellente particularité d’être majoritairement produit par DJ QUIK. C’est globalement très bien. Sur un morceau où il y a en plus Roger Troutman à la talk-box, inutile de dire que ça éclate les souvenirs que j’ai de beaucoup de slows de l’époque (genre Toni Braxton ; et encore Toni ça va en fait, mais j’ai consciemment effacé les autres noms de ma mémoire).

Ce serait pas fair-play d’attirer l’attention sur Quik si on retrouvait pas un certain groove. How Many Times a un petit côté g-funk et un grand côté new jack, c’est plus clair. Steppin est carrément g-funk. Sinon il y a aussi It’s All About U, un des morceaux produits par DeVante de Jodeci qui est vachement bien. Enfin bref si vous avez envie de ce type d’ambiance, mais avec une touche westcoast, et sans pour autant réécouter une énième fois un album de Blackstreet, cet album est pour vous.


A propos de Quik en 2010 il doit sortir The Book of David et produire, pour la première fois depuis longtemps, l’album de Suga Free. J’espère que vous faites tourner en boucle Nobody. Et faut absolument écouter l’intro de l’album de Kurupt, c’est magique.

Monday, April 12, 2010

Nice guys finish last and stay broke, bad guys finish first and push coke


Quinze jours après je commence à me repérer à peu près dans Revenue retrievin’. 2h30 de rap c’est un album de taille californienne, mais comme E-40 et sa famille sont parmi les gens les plus cool du rap c’est positif, il y a énormément de bons morceaux dessus. Inutile de se plaindre avec un poncif type « ouais mais les double albums c’est du remplissage il aurait du en faire un seul avec les meilleurs morceaux » car à ma connaissance on écoute tous des mp3 : nouveau dossier + copier/coller, faites votre album.

Sick Wid It sont cools parce que déjà, le duo de producteurs casse la baraque à chaque sortie. Rick Rock est le maître de cette recette « more bass, more treble » surexploitée sur la Night shift. Ses beats déglinguent comme d’hab, E-40 est tellement habitué à rapper là-dessus on dirait un vieux qui fait sa gym, et pourtant ça reste plus extrême qu’une grande partie du rap actuel. Et comme c’était le cas dernièrement, Droop-E a pris du galon. C’est le producteur principal, puis il s’est bien amusé avec les accap de Bjork sur Spend the night et ça a été remarqué un peu partout apparemment. En fait E-40 c’est tellement le Parrain de la famille Sick Wid It que c’est son fils qui va l’aider à maintenir les affaires au top. Il tente beaucoup de trucs, il est bon (Show me what your working wit).

Comme l’annonçait la boite de baking soda dans le clip de The Server, E-40 se concentre sur le registre cuisine/deal/argent facile. Je sais pas s’il arrête de suivre la mode ou si le rap de pusher est à la mode selon lui mais c’est la bonne décision. Il l’avait jamais abandonné bien sûr mais bon là y’a peu de morceaux qui s’en écartent, le thème des pochettes c’est complètement ça aussi, les featurings pareil. Or, grosses productions maison + le registre de prédilection d’E-40 = bingo. Les meilleurs tracks sont ceux qui suivent cette formule, y’en a plein, et I’ma teach you how to sell dope est mon favori (même pas produit par Droop-E/Rick Rock).



Prenez des notes les mecs

Saturday, April 03, 2010

M-Town Immortal



balise image



Mr Sche est certainement la personne la plus authentique de Memphis. Tommy Wright III est plutôt bien placé aussi mais depuis On The Run il se contente de sortir un best of d'inédit tous les cinq ans pour se payer des fournitures chez Ikea. On adore tout ce que fait Juicy J avec son cousin Project Pattah mais les collaborations incessantes de Dj Paul avec tout ce qui est blanc crados hyper relou/jackass/bienvenue en 2002 pèsent sur la balance. Pour juger V-Slash c'est encore trop tôt, on avoue avoir tous eu réellement reup d'elle au départ mais elle a enfreint le code de l'authenticité en passant de chez Yo gotti à Hypnotize Minds. Pour Yo Gotti c'est encore autre chose, ce type n'a aucun talent et on doit se farcir cinquante mixtapes chiantes à mourir pour avoir un bon morceau vener comme Touchdown. Ca fait longtemps qu'on a rien entendu de Crunchy Black donc je laisse ce crackhead tranquille dans sa ruelle sombre. Qui d'autre? Playa Fly est incontournable mais il faut s'arrêter à ce qui est sorti avant l'an 2000. Qui d'autre? définitevement 8ball & MJG , Al Kapone et les Taylor Boyz, Dj Squeeky et sa famille aussi.
ET Mr Sche donc. Big Sche a complétement foiré sa carrière mais j'ai l'impression qu'il s'en tamponne. Avec un peu de chance il aurait pu devenir une espèce de Slim Thug si il avait surfé sur le succès de Dark, Buck & Crunk, avec un certain charisme et une démarche entrepreuneriale. Sauf que Memphis ressemble plus à Queensbridge qu'à Houston ou Atlanta. On rappe pas pour s'amuser.
Donc Big Sche Eastwood continue son boulot et sort un album par mois depuis dix ans. Autosuffisance/Autoproduction à mort du beat au pressage du cd et certainement de la direction du clip ainsi que du "design" de la pochette.
Au début j'avais pour idée de proposer quelques morceaux des dernières sorties et puis finalement ça s'est transformé en une compilation bordélique de bons morceaux. Joyeuses Pâques.




balise image