Saturday, January 31, 2009

R&B et lunettes

shawty=10


Rockin That Shit, ce single donne envie que Love vs Money de The Dream arrive très vite, il méritait bien un gros remix à l’américaine. Les synthés claquent, pour ça on doit remercier Christopher Tricky Stewart, qui commence à se faire une belle place au soleil. Dans ce contexte, Fabolous est toujours à l’aise comme dans un rocking chair, on est content de retrouver la compagnie de Loso (souvenez-vous Shawty’s da shit, morceau génial). En plus de ses variations sur le port de casquette, The Dream fait ces sortes de vocalises/backs omniprésentes qui donnent un peu l’impression que c’est à chaque fois le même morceau alors que non. Là ça rend surtout le final de Ludacris assez incroyable.




hey salut


A défaut d’un deuxième Cassie, Ryan Leslie va enfin sortir ses morceaux à lui qui auraient pu être des tubes. Ca permettra de marquer le coup, des producteurs R&B post-Neptunes qui ont leur grain à eux et du talent, on en a pas quinze. D’ailleurs je pense que tout le monde serait gagnant s’il chantait moins et collaborait plus, et je dis ça tout en respectant le personnage et son swagger de Harlem. Il y aura quand même des morceaux récents sur l’album, Valentine par exemple, très beau.


Monday, January 26, 2009

Jsuis Avec J Le Tissmé

balise image




Jltismé est né en 1973 dans le 13, à un peu plus de 20 ans il rejoint les Tout Simplement Noir et sort Dans Paris Nocturne en 1995. Aujourd'hui il revient en solo avec l'album Jee Funk, sur la côte ouest des Etats Unis on appellerait ça un O.G ici on appelle ça un vieux de la vieille.

Le titre et la pochette nous rappellent bien que l'on se trouve en Californie sur cet album, c'est à dire pas bien loin d'Orly. Et dès qu'il y a un peu de sonorités West Coast dans du rap français, 187prod est forcément dans les parages et distribue donc Jee Funk comme l'année dernière avec l'association 50/50, moitié Aelpéacha moitié Jltismé.

Ce qui est marrant c'est que 13 ans plus tard, Jltismé ne dévie pas du tout de ses principes depuis Dans Paris Nocturne: du rap indépendant pour toutes les tass et les cailleras. Et si on manquait de mots pour présenter cet album on n'hésiterait pas à utiliser ces formules hasardeuses comme "un projet dôté de multiples univers, un disque haut en couleur, un parfait métissage où les différentes ambiances nous montrent la versatilité de J Le Tismé". Peu scrupuleux, nous le sommes ui ui et pourtant nous nous contenterons d'utiliser le rhum blanc, le poulet grillé et les boules gros comme ass pour illustrer Jee Funk.

Deux extraits supplémentaires de l'album, le premier aurait pu se nommer Le Mal De La Nuit II où Jltimsé, Taro OG et Juicy P n'ont pas sommeil et en profitent pour pondre des ovnis en provenance de Grigny. Le second est un track classique marque de fabrique du 50/50 ça parle de Fatou et de Montbasiliac pour réussir une bonne soirée.

Saturday, January 24, 2009

THE ONLY WAY TO PREDICT THE FUTURE IS TO INVENT IT

balise image


Le moins que l'on puisse dire, c'est que Armand Van Helden a un ego qui correspond bien avec le gôut (pour le moins outrancier) qu'il a pour s'habiller. La phrase du dessus, qui sert aussi de titre à cet article placé sous le signe du "non-raisonnable", est également une quote du génie d'origine libanaise. Ce mec en fait des tonnes et ça me plaît terriblement.
Récemment, je suis tombé sur un de ses disques sobrement intitulé "GREATEST HITS". Tout ça s'annonçait déjà très bien, mais quelle ne fût pas ma joie lorsque je vis qu'il s'agissait en fait d'un GREATEST HITS de ses maxis sortis sur Strictly Rhythm dans les mid-90's. L'allégresse s'empara de mon visage, et plus encore quand je découvris que je ne connaissais que 3-4 morceaux sur la dizaine que propose la compile.



+



Outre le fait de dévoiler le penchant de Van Helden pour les nicknames stupides, ces deux morceaux sont l'occasion idéale de vous montrer le côté le plus gras de la House Music. Gras OK, mais lourd ? Certainement pas. Tout le monde a envie d'écouter ça quand vient l'heure d'agiter les bras en club mais que personne n'a envie d'être le premier, de peur de passer pour un asocial infréquentable. La formule Samples + Big Beat + Filtres + Voix de film d'horreur pété est probablement celle dont je ne me lasserai jamais, avec les goûters Nutella/Tropicana/Spin City.


balise image
Je connais Steve Aoki




Là, c'est le côté exotique de Van Helden qui reprend le dessus. Tous ses morceaux sortis sous le pseudonyme Circle Children sont d'ailleurs exclusivement composés de samples nous rappelant les steppes ardentes de la terre mère. Le morceau ici présent se nomme très justement "Zulu" et ça n'a pas grand chose à voir avec la grande famille pacifiste initiée par Afrika Bambataa. C'est plus une sorte de house tropicale Favela Chic 2001 tous en tongues mais au lieu que ça sonne funky et gentillet, ça serait plus une grosse machine de guerre à l'arme blanche et ayant recours à des méthodes peu recommandables de type "on égorge les femmes et on expose les enfants à la mort par malnutrition". Vous allez me dire que c'est un portrait hyper occidentalisant de l'Afrique que j'offre là, mais bon, j'allais pas non plus vous parler des samples de tam-tam.

Tuesday, January 20, 2009

We gonna party as much as we can

balise image



Il était impératif, voire ESSENTIAL que l'on se mette à faire des mix comme tout le monde. Mais plutôt que de réaliser un minimix truffé de glitchs, ou dans un autre cas extrême, un set marathon avec des morceaux de 8 minutes aussi désespérant qu'une after au Batofar, on a eu l'inspiration de faire un mix de 60 minutes avec à peu près tout ce qu'on aime dans cette musique qui fait boum boum et que l'on chérit tant. Ce n'est donc pas un hasard si Yuksek ne brille pas par son absence. En revanche, je n'ai pas l'intention de me justifier sur l'apparition de Don Rimini, ce serait difficile à expliquer.

Ce mix pourrait tout à fait être la bande originale d'un de ces documentaires ayant pour étrange concept de faire découvrir la Terre en un temps limité, à des êtres n'y résidant pas. Il faudra sauter au moins aussi haut que les massaï avec Armand van Helden (Circle Children), mais en premiers lieux, les sommets enneigés de Pryda et Daniel Bortz et surtout les marécages polono-russe hyper dégueulasses de Strip Steve et Das Glow. Je précise que vous ne trouverez ce morceau nulle part ailleurs.

Sinon, oui l'artwork est signé MACIEK POZOGA, oui il faut scroller plusieurs fois avec sa petite molette pour le visionner dans son intégralité, et oui il défonce beaucoup trop.

Roman Salzger - New Liner
CeCe Peniston - Finally (Bart B More Remix)
Nacho Lovers - Acid Life (Surkin Remix)
Afrojack and Benny Rodrigues - Something
MMM - Untitled
Strip Steve & Das Glow - Trojan (edit)
Auto Repeat - Needle Damage (DJ Sneak Remix)
Armand Van Helden - Ski Hard
Riva Starr - Vouxhall
Daniel Bortz - Suedwind
Pryda - Evouh
Metronomy - Heartbreaker (Kris Menace Remix)
Hitman - Let No Man Trax
Bingo Players - Get Up (Diplo Remix)
L.N.R. - Kream
John Starlight - Road Rage (Popof Remix)
The Count & Sinden feat. Rye Rye - Hardcore Girls (Don Rimini Remix)
Hrdvsion - Playing For Keeps
Buraka Som Sistema - General
Circle Children - Zulu
Dave Lee - Mucho Macho (Joey Negro Remix)
Goon & Koyote - Pussy Out
Reese - Back Together Again
Dj Funk - Put Yo Back N 2 It
Ural 13 Diktators - Night Club Red Star
Madji'k - Sunshine
Dj Sega - Fuck Um
Joey Beltram - Game Form (Robert Armani Remix)
Xpansions - Move Your Body

Monday, January 19, 2009

Im Not The Type That Wear A Tuxedo

balise image


Rendre hommage à un ami défunt est un passage incontournable dans le gangsta rap américain.
Et qui mieux qu'un rappeur de South Central peut exceller dans ce style?
Comme Ice Cube, OG Sinister sait parler de ses frères qui ont été du mauvais côté de la détente. 1994, Mobbin 4 Life a tout d'un classique du genre. Comprenez du G-Funk hyper viril, où les fools se font blast leur punkass par un fouly automatic ay.kay dans un drive bah à la frontière du East Side par quelques types qui ont tous le flow de MC Eiht une fois fonsdés à la chronic.
Bien que Sinisiter semble invincible sur cette pochette, le pauvre n'aura pas non plus échappé à la conclusion inéluctable d'un mode de vie en rouge ou bleu, le décès par multiple impacts en 2007. Repose En Paix.




Dans les gerbes de fleurs sonores rendues aux dead homies les plus réussies, on retiendra également Wish You Were Here des crips et des bloods de Ellay qui ont pour la plupart également grossis les rangs des hommes tombés sous les balles de cette putain de guerre.



Sunday, January 18, 2009

OJ le jus




Zaytoven est désœuvré sans Gucci Mane, complètement déboussolé depuis qu’on ne le réveille plus la nuit pour produire dix tracks en trois heures. Voilà pourquoi c’est si facile de lui acheter un beat en ce moment, avec un peu d’effort sur l’anglais même les rappeurs français pourraient en avoir je pense.

Ce genre de situation ouvre des boulevards aux outsiders ultra-motivés comme OJ da Juiceman, jeune diplômé de l’Ecole des Arts Culinaires où il a appris à cuisiner le crack et le poulet à l’orange. Il offre du concentré de motivation dans ses chroniques du trap-a-thon avec pour décor un monde LEGO où tout s’empile : les mixtapes, les grosses liasses et les briques de cocaïne. L’album arrive, premier extrait produit par Shawty Redd. On sait déjà que ce sera plus ou moins toujours le même morceau, mais ça ne devrait pas être un problème du moment que c’est du 100% pur jus.




KOP A CHICKEN DAWG
FOR THE EIGHTEEN

Le morceau ne date pas d’hier mais c’est celui qui m’a fait découvrir OJ. On peut enfin l’écouter avec des basses et des AYE OKAY qui résonnent à l’infini. Il rappe presque bien dessus c’est une introduction idéale du personnage, ainsi que son système de livraison à domicile, tarifs, noms de code, etc. On se tient au jus.




Wednesday, January 14, 2009

Ou tu veux, quand tu veux

balise image




Lorsque Phantasy Sound, le label d'Erol Alkan annonce une nouvelle sortie, une partie du trafic internet mondial est instantanément dirigée vers la capitale Anglaise. Mais lorsque qu'en plus le grand manitou des kids qui aiment danser crie à tue-tête que son nouveau poulain défonce tout, je pense pouvoir éviter de mettre ça sur le compte d'un marketing bien ficelé, et lui faire confiance.

Théoriquement, Dance Area est un petit roublard venu d'Utrech, et plusieurs éléments penchent en faveur de cette piste. Notamment, le fait qu'à Ulrecht, les jeunes n'ont rien d'autre à faire que de composer de la musique, et que, Hollande oblige, cette musique soit guidée par les ficelles de la dance 90's sur laquelle un jeune noir dans le vent a la possibilité de s'exprimer.
Mais j'ai tendance à croire qu'on essaye de nous prendre pour des truffes et qu'il ne s'agisse pas du tout d'un jeune louveteau mais plutôt d'un ours expérimenté.

Peu importe, il y a aussi un super clip qui serait un enchevêtrement entre Ecco The Dolphin et les bonus stages de Sonic 3. Pour être complet, il existe une ribambelle de mauvais remix dont j'éviterai soigneusement de faire la promotion, en attendant celui de Diplo.


balise image

Sunday, January 11, 2009

It's that PJ, coming out that 2-2. (Partie 2)

PJ & Gant Man : On roule on rode…

Je crois que Paul Johnson s’est définitivement embourgeoisé. D’accord, il continue à fumer des blunts dans ses voitures de luxe, mais y’a comme une prise de distance avec ses racines depuis qu’il produit cette musique pour petits clubbers blonds et rougeauds. C’est depuis la fin des années 90 qu’il prend cette trajectoire douteuse, où mis à part quelques très bons morceaux « french touch » et un certain Get get down, il nous a alimenté en trucs très moyens voire purement inaudibles. Si le destin avait pu lui enlever sa voix plutôt que ses jambes, peut être aurait on échappé à cet infâme Dr. Frankenhouse.




On l’a connu plus espiègle à ses débuts. Toujours prompt à piocher dans les différents courants de Chicago; des relents de bass disco, des hymnes salaces et des tentatives hard house sur des vinyls au son pourri.
Et pourquoi pas, comme sur le morceau suivant, quelques notes de xylophone, un saxo et un clavier sur un rythme garage. Si la recette vous plait, écoutez absolument Feel the music duquel il est tiré et dont chaque morceau possède cette science absolue du beat et du groove bien ficelé.




Il a aussi ce don pour nous pondre des morceaux complètement débiles, son truc préféré étant de sampler la music de Donkey Kong. Il nous a d’ailleurs fait le coup un peu trop souvent le salaud. Un autre fait d’arme remarquable est ce track où ‘’Mothafucka’’ est répété à peu prés 400 fois. Mais là je crois qu’on a définitivement la palme du gimmick le plus déconneur. Vous savez, ces jouets en caoutchoucs pleins de bave, que les chiens mâchouillent en provoquant des couinements insupportables?
Ben, c’est à peu prés ce à quoi me fait penser ce truc quand je l’écoute. Les poils sur le canapé en moins.




Pour finir, un petit spécimen de TABASSAGE en règle. Ce morceau sorti sur Relief est une reprise du Musik man de Robert Armani. Et je me demande même si notre gimmick caoutchouteux du morceau précèdent n’a pas été réutilisé. Une chose est sur ça sonne comme du Traxmen, mais je n’en dis pas plus, de peur de spoiler le prochain épisode…

Wednesday, January 07, 2009

Le retour du Roi

balise image


C'est avec une joie difficilement mesurable que j'ai appris la diffusion mardi prochain de la nouvelle saison de Koh Lanta. Une édition spéciale qui a pour thème "le retour des héros". On peut d'ores et déjà regretter les absences de Sakhone et Mohamed mais on se console avec la re-formation d'un des plus grand duo de l'histoire de la télévision, le binôme composé du gentil nigaud Tony, et de notre idole à tous, Moundir "Ferme ta Race". L'expérience associée à la fougue juvénile, c'est aussi la réunion d'Hatiras et de Wolfgang Gartner.


Hatiras - The New Jam


En 2002, Hatiras était premier des *CHARTS* avec Spaced Invader. Une époque où il était bien vu de faire de la hard house filtrée et de croire à la vie extra-terrestre. Depuis, la science a progressé mais Georgio lui, il continue de nous siphonner les oreilles avec sa musique de clubbers hollandais, bien qu'il sache habilement calmer le jeux avec réussite.

The New Jam s'inscrit dans la lignée des morceaux qu'on se doit d'appeler *TOOL 2008*. Imaginez, la gestion des espaces de Bart B More et la patte du mongolien surdoué de Diplo. Si par malheur ces deux noms ne vous évoquent rien, remplacez-les par Mimie Mathy et Mouss Diouf et relisez la phrase.




Lorsqu'aujourd'hui on lit "Flashback", on peut légitimement se douter qu'il va être question d'un sample funky plus ou moins dissimulé, d'un bout de Public Enemy, où d'une référence acid house si l'auteur a commencé les drogues dures très jeune.

Mais dans 20 ans, lorsque le mot ressortira en référence, cette fois-ci, à Toxic Avenger ou Teenage Bad Girl, alors je n'espère qu'une seule chose : vivre des jours paisibles à compter mes billets en Polynésie, pendant qu'une météorite s'écrase bien malencontreusement sur l'Europe faisant régner le chaos sur le continent et laissant aux rares survivants l'unique chaine de restauration rapide SUBWAY pour s'alimenter et des dvd best-of de Max Boublil en guise de divertissement.

Saturday, January 03, 2009

Wack MCs


Get Soulja Boy style white sunglasses and a white correction pen to make your own Soulja Boy shades!


Je commence 2009 en réhabilitant le terme wack car c’est bien l’image qu’ont les clowns Soulja Boy et Shawty Lo. Pourtant tirer à boulets rouge sur ces mecs là comme si c’était censé être eux la relève du eMcEeInG c’est pas tellement moins crétin que de faire un morceau qui s’appelle Yamaha Mama. LeBron James n’a pas compris. Bref on ne doit pas avoir de mal à dire que leur association sur 100K claque, tout comme plusieurs titres de leurs carrières respectives d’artisans club music. Bonne production à la Lil’Jon, et le petit détail que j’apprécie, Soulja Boy qui finit le track avec un flow Memphis oldschool! Point d’exclamation mérité.




Tu recherches de la qualité, à Houston c’est easy. La constance des bonnes sorties là bas n’a d’égale que celle de la nullité du Shaq au lancer-franc. Slim Thugga et ses collègues Boss Hogg Outlaws (Chris Ward ici) sont dans la plupart des bons coups. En comparaison, le gros Pokey galère à fond. Mais avec ce coup de main + Drumma Boy qui rajoute quelques gouttes de S&C dans sa formule Put On il peut rouler tranquille.