Friday, May 29, 2009

The Kevin Kline's Full Intention Post

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Se lancer à corps perdu dans un post house chantée, c'est la plupart du temps se risquer à deux énormes écueils qui vous feront passer pour une pipe pour le restant de vos jours : 1. les gens peuvent se permettre de douter de votre heteroness. 2. vous pouvez aussi vous retrouver dans une situation embarrassante dans laquelle vous prendriez le rôle du nerd hyper relou qui vient vous dire en quoi la découverte de Romanthony a changé sa perception de la musique et qu'en fait, la deep house rime avec autre chose qu'avec les mots "tongues de printemps" et "pantalon évasé". C'est pourquoi j'ai préféré laisser la place à la palette de sentiments PLEIN D'INTENTIONS avec laquelle joue Kevin Kline aka ÖTTO dans A Fish Called Wanda, pour illustrer ce post qui promet d'être un sommet d'émotions primitives à moustache.


L'attraction animale

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Dj Pierre est le meilleur mec sur Terre pour produire des morceaux deep hyper sexuels qui peuvent être joués aussi bien dans les boîtes pour nouveaux pimps croates, que par les relous de la real techno de type "Lolo" Garnier.


La domination masculine

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Connie était une meuf d'origine latine qui a passé sa vie à copier Madonna sans jamais réussir à devenir multi-millionnaire. Par contre, elle a fait des milliers de classiques freestyle avec des harmonies vocales cheap mais hyper belles comme dans ce morceau.


L'auto-satisfaction

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Un vrai morceau garage New-Yorkais produit par Mood II Swing, avec des superpositions de voix féminines, des pianos bourrés et des instruments à vents sympas. C'est comme du jazz, en pas chiant.


Le ressentiment amoureux

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D'habitude je déteste les versions "dub" trop longues des morceaux house (et ça m'a rien à voir avec mon problème millénaire avec la musique dub), mais là ça permet de nuancer un peu le côté single house pour meatheads français qui partent à Barcelone dans le but à peine masqué de "pécho".


Les multiples teintes de la mélancolie

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Par "mélancolie", je veux dire en réalité : "sentiment qui marque la sensation d'un manque affectif soudain relativement limité dans le temps". En d'autres termes : avoir une grosse envie de fourrer.

Wednesday, May 27, 2009

Ambianceur rarement ambiancé



Mala le mala-de de la Malekal, son album ne pouvait être qu’un truc absolument unique.
Déjà parce que sa voix éraillée, son vocabulaire, et la manière abstraite qu’il avait de raconter le biz de hasch du 100-8 zoo sont toujours au programme. Ensuite parce qu’il a confié la production à Marc d’Animalsons qui pour ne rien changer a décidé de laisser les synthétiseurs prendre totalement le contrôle. On se retrouve donc avec Himalaya, un album de musique extrême. C’est futuriste, très 2009, mais c’est toujours des raps pour les khos.

Il faut avouer qu’il y a là-dessus deux-trois refrains qui seraient tout à fait capables de faire pleuvoir les cieux et que les passages shake-ton-booty-sexy-lady sont très ennuyeux en ce qu’ils rappellent les pires moments de Lord Kossity; mais nique sa mère la perfection.

A une époque où Molotov 4 cartonne, Don Milouzi n’a qu’à continuer d’écrire en mode aléatoire complet, sachant que de toute façon dans la qualité il a la carte vermeille. Le personnage défonce et il a les meilleures expressions. La boucherie n°1 reste Bienvenue dans mon 92izi qu’on a déjà partagé mais avec ça il y a un bon tiers de morceaux aux épaules larges comme le Magic. Smack la Lune est typiquement cool: le beat froisse et le titre se base sur une expression recyclée de Dire que toutes ces meufs.




A noter que pour embrayer sur le déjà classique «au temps pour moi biatch» de Danse pour moi, B2O aka Saddam Hauts-de-Seine se confie: «je fais des cauchemars j’ai des soucis: j’ai rêvé que je roulais en Laguna». Qui a dit qu’il ne pesait plus?


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Sans transition >>>> ce jeudi soir >>>> petite sauterie organisée par Vice aux Disquaires >>>> on passera des disques des mp3s avec d’autres nerdz de bonne humeur >>>> passez donc boire un verre.

Monday, May 25, 2009

En Vrai L'Ami Dans Les Hauts De Seine Ca Bi-Bi

DU LOURD

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Extrèmement motivés sur cet hymne à la bicrave, LIM, Selim du 9.4, Demon One et Boulox expriment leurs qualités en terme de proximité et frottent leurs mains comme Avon Barksdale dans une chorégraphie certfiée ghetto.
Ca commence par LIM, très classique, à deux doigts de pleurer, l'émotion dans le flow et dans les paroles lorsqu'il remercie ceux qui l'ont dépanné de quelques billets, puis Selim du 9.4, grave dans la voix, enchaine avec quelques bonnes formules arithmétiques pour prouver qu'on n'entube pas un mec du val de marne aussi décoloré qu'il eut été (S(e)lim Shady du 9.4 LOL)
Demon One t'explique ensuite la revente de stupéfiants comme un guide dont vous êtes le héros avec des mouvements de mains totalement incontrôlables comme pour te dire "tu vois?".
Le morceau se finit par Boulox qui porte le B de Biggie et qui a un nom contenant les mots boulot, boulogne et tox. C'est quand même pas mal.
Ambiance familiale, DJ Mosko a même le temps de placer quelques scratchs pas du tout honteux et Mista Flo et Teddy Corona se posent tranquille dans le clip comme pour narguer la brigade des stups.



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En bonus, on vous présente A La Barak - JeeFunk Review de JLTismé, un album où la talk box et le reste de l'orchestre G-Funk se sont incrustés pour remixer JeeFunk. Jeefunk en mode G-Funk en fin de compte. Extrait à l'appui. N'hésitez pas à faire un tour du côté de chez WWW.PANGOL1.COM pour les commandes.


Sunday, May 24, 2009

3615 KANSKALICIOUS

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Dans sa stratégie de conquête du monde, Kansk à choisi la voie la plus noble. Aucune propagande à base de bulletins relous sur son réseau communautaire préféré, encore moins des mails groupés à tous les blogs. Non, ce mec est beaucoup trop sympa pour nous casser les couilles. Il attend sagement que le succès vienne à sa rencontre, comme le Montpellier Hérault Sport Club attend un titre.
L'équipe de corporate a été unanimement enthousiaste sur les petites fresques musicales de ce jeune doué dont la rugosité soviétique s'arrête au pseudonyme.




En fait Kansk fait des "vignettes" comme certain disent, mais j'aime appeler ça des morceaux calibrés iPod (3 minutes paplus), dont le pillage des années 70/80 est la principale composition. Je mets au défi quiconque de ne pas décerner cinq étoiles à Amish. Un morceau béni des dieux directement inspiré de la vie quotidienne d'une communauté s'épanouissant en marge de la société moderne. Si c'est de la propagande, c'est tout à fait réussi, je me laisse pousser la barbe, coiffe mon plus beau chapeau, et vais rejoindre mon gang dans en calèche sans plus attendre.




Dans ces deux derniers tracks Kansk fait directement ressurgir ses origines rabzouz et son penchant naturel pour les rythmes gro0ovy et les petits pas de danse rapidement exécutés. On sent qu'il maitrise le sujet. Ce pourrait tout à fait servir de support pour un éventuel retour de Def Bond tant attendu du côté de la Caneubièreu.




C'est
simple, c'est funky, c'est simpléfunky. Je lui décerne donc sans hésiter, une paire de stan smith complétée de trois blousons en peau de mouton pour l'ensemble de son œuvre.


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Friday, May 22, 2009

It's that PJ, coming out that 2-2. (Partie 3)

pop champagne
Paulo trinque à la French connection

C’est toujours de bon ton, pour toute institution un peu sérieuse, d’avoir une sorte de parrain plus ou moins officiel. En général c’est le genre de conventions où se pressent les croûtons fatigués pour se faire mousser un dernier coup et manger des petits fours gratos.
Dans le style, j’imagine bien Lance Armstrong passer ses vieux jours à inaugurer des centres pour cancéreux au fin fond du Texas.
Nous, quand on a inventé la French Touch, (un des rares trucs avec le coup de boule de Zizou qu’on sera fier de raconter à nos gosses) on a pris comme père spirituel un type encore tout frais, qui continue de porter des survêts, et cela malgré une calvitie avancée et son incapacité manifeste à courir sur un terrain de sport.
Alors parmi tous les tontons de la house française, même si nous avions Sneak et Romanthony, Paul Johnson était le premier et définitivement le plus cool d’entre eux. Point barre.



Il était là avant donc, mais surtout pendant en fait. Un constant chassé croisé entre les productions, les labels et les acteurs de l’époque, pas toujours là où on l’attendait.
C’est absolument anecdotique, mais le meilleur exemple, après les remix pour Fiat Lux, c’est ce cameo très dispensable dans l’album de Superfunk où il annonce son homie Ron Caroll en chantant sous la douche...



Forcement, en évoquant cette connexion ‘'cheeseburger / fromages qui puent’’ vous allez penser illico à ‘'White winds’’ sur Crydamoure et vous aurez complètement raison tellement le statut est classique. Mais surtout, n’oublions pas cette tuerie qu’est le maxi Hit it up sur Riviera, le label de Fab G bien trop souvent mis de côté dans les palmarès. Allez aussi farfouiller du coté de Grand Prix et Black Jack pour votre dose de pépites cachées.
Pour la petite histoire et enfoncer un peu le clou, c’est Alex Gopher qui masterise ici ^^.



Au début de la carrière de PJ, le sample consistait souvent en un petit élément vocal, un gimmick débile ou salace. Sur nos trois exemples présents, c’est le corps du morceau, indissociable de l’aspect mélodique, et la rythmique, contrairement à l’acid et à toute la jacking house, n’est plus qu’un faire-valoir bien gonflé.
Mais finalement de quoi s’agit-il vraiment? Ceci n’est qu’une excuse pour utiliser des filtres à foisons! Tout repose dessus et ces boucles disco funk perpétuées à l’infini, vaguement cuttées de temps en temps, seraient bien fades sans cette alternance de bidouillages sinusoïdaux.
Ajoutez à cela l’effet dévastateur d’un pitch +5 et vous transformerez un morceau pépère de George Benson (2’25’’) en tube que Michael Jackson aurait pu faire si il n'avait pas déconné sévère.

Sunday, May 17, 2009

It don't make dollars, it don't make sense


Que pouvait faire Gucci Gucci pour son premier jour en dehors de la Fulton County Jail ? Bonne question posée par DJ Holiday car c’est tout un programme pour le trappeur, exposé en un couplet intense sur les synthés glorifiants de Zaytoven. Ce truc anthologique a réellement été enregistré le premier jour et déjà clippé avec un ensemble Gucci et trois kilos d’or en featuring. La mise en scène de la trap house est brillante.

I’m couting out money in my living-room, birds everywhere,
I call it the CHICKEN ROOM
Pills in the cabinet, pounds in the den, attic full of guns, basement full of benjamins,
Two AK-47s and a blow torch, couple junkies knocking hard on my front porch,
A couple old schools in my backyard,
If I don’t know you I’ma serve you through my burglar bars
Gucci back bitch!






Les barreaux de la cellule s’ouvrent, six mois de lyrics écrits sur les murs, c’est notamment ceux de Writing On The Wall, dispo ici. Tout le nouveau matériel est dessus, ça relance bien la machine pour 2009, année faste entre signature chez Warner et couverture de XXL. L’afflux d’argent ne pourra qu’encourager ces envolées bling-bling qui tuent. I keep on hearing voices, telling me to ball, so I keep on buying Porsches. Gorgeous.



Thursday, May 14, 2009

Les 10 meilleurs morceaux Backpack Rap par Bobmo

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Photo : Anmaßende Jugend

On a tous un passé, que l'on essaye souvent de dissimuler dans le silence ou dans un sourire gêné qui en dit long sur des souvenirs de lycée que l'on aurait aimé ne jamais vivre. Pourtant, Bobmo lui, semble s'en battre tout à fait les couilles. Dans son nouveau blog, il avoue très facilement sa passion sans limites pour le rap de sac à dos américain, importé en France par une petite communauté nerd qui se livrait une guerre sans merci par forums interposés (ah, ces sacrées piques de Hiphop Section envers Manu-quatre-vingt-di, on s'en tapait des barres BBCodeés). On lui a donc proposé de nous faire un Top Ten dans lequel il poserait ses "couilles sur la table" et nous avouerait ses morceaux d'indie rap 90's-early 00's préférés. Préparez-vous à vivre de grands moments de nostalgie envers cette époque où l'on pensait tous que le rap "commercial" représentait le mal absolu. Si vous êtes nés en 1990 et que vous ne comprenez rien à tout ça, on s'en bat la race. Ce post est sponsorisé par la marque Jansport et les ateliers de distribution Chronowax.


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Cannibal Ox - Straight Off The DIC
« J'aurais pu citer un morceau de Company Flow qui etait mon groupe de rap indie favori mais Cannibal Ox m'ont vraiment marqué surtout que la première fois que je suis sorti dans un club c'etait pour les voir en concert, j'avais 16 ans ! Je suis absolument fan de El-P mais il ma soulé après Cold Vein. »

Log Cabin - Sunsprayed
« J'adore cette idée de sampler nirvana pour en faire un beat de rap quand on a 17 ans. »




Edan - Mic Manipulator
« J'adorais la pochette de Primitive Plus, mon pote Idris l'avait acheté 160 francs. »

Souls Of Mischief - '93 Till Infinity
« Ce track est facilement dans mon top 10 de toute l'histoire du rap. »





Saafir - Just Riden
« Comme il faut toujours mettre un Saafir dans une playlist rap indé, autant mettre son morceau le plus jiggy. »

Tes - Acts of Tragedy
« "Trop le gouffre ce track !" »

Project Blowed - Heavyweight Round 4
« Tous les couplets sont incroyables, ça me rappelle l'epoque ou j'essayais de rapper comme ces gens là. »




KMD - What A Nigga Know
« Comme tous les middle-groundistes adorent MF Doom parce que c'est une légende, qu'il montre pas sa gueule et qu'il s'est "pas vendu comme les autres"et bien moi je préfère mettre un morceau de KMD teh ! »

The Cenobites - Kick A Dope Verse
« Ça me rappelle quand j'avais pas encore le net et que je squattais le Soulseek des autres. »

R.A The Rugged Man - Stanley Kubrick
« Ce mec a fait croire à tous les backpackers du monde qu'il allait signer sur Bad Boy et qu'il traçait en limousine avec Diddy et pleins de putes. Ce morceau est classic et il me rappelle la compile Sound Bombing 2 que j'écoutais en boucle. »




Bobmo nous a fait écouter un extrait de son prochain maxi sur Institubes. C'est un morceau-bombe fantastique de grosse house new-yorkaise à la Todd Terry avec des voix ghetto qui surgissent de l'enfer. On en reparlera très bientôt.

Wednesday, May 13, 2009

You Can Give A Toast While Us Niggaz Flamboast

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Ca a dû bien faire chier George Foreman que le peuple Zaïrois demande sa tête alors qu'il était bien plus noir que Cassius Clay. Les chamanes africains avaient sûrement anticipé que George allait devenir ce que l'on appelle un "vendu" lorsqu'il consacra la seconde partie de sa carrière à la commercialisation de grilles viandes permettant d'évacuer les excès de graisse. Vous l'avez bien compris, la morale de cette histoire est qu'il ne faut pas systématiquement se fier aux apparences.


Cool Nutz Feat. Bosko - Late Night Licks
extrait de Speakin' Upon A Million - 1998



Cool Nutz vient de Portland, dans l'Oregon, et kicke ça pour la West Coast. De la même manière, ce rapide sosie de Spike Lee à la peau claire est aussi chaud que n'importe qui à South Central. Et c'est également valable pour le reste de la Jus Family. N'allez pas croire que ce garçon tient son nom de la beauté de ses boulz (Non Non). Son rap est destiné à la rue et ce mec est comme la rue, tantôt cool, tantôt nutz balise image. Bosko tient les manettes de la production et enverrait au tapis un paquet d'aficionados tenant un blog remplit de Gangsta Rap. Voila c'était la présentation de Cool Nutz et de la Jus Family qui viennent de mettre à l'amende tout ce que vous avez pu entendre d'un peu G Funk ces dix dernières années.





Monday, May 11, 2009

Carte Blanche

A l'heure ou l'internet n'en était qu'à ses premiers balbutiements, il y a un mec sans doute un peu féru de nouvelles technologies, qui s'est lancé dans la conception d'une plate-forme numérique autour de ce qu'on appelait à l'époque la french touch. Ce site web, daftcrew, fédérait toute une communauté autour de sujets tels « les samples sur Crydamoure » ou encore « qui a produit call on me ?»

On a retrouvé cet internaute, Da Traxer, qui s'est reconverti depuis dans la composition de musiques actuelles. Et les choses semblent bien se poursuivre puisque le jeune homme s'apprête à sortir un maxi dans les jours qui viennent sur Interferences, le label de ce(tte) cher(e) Lady B.
Cinq morceaux chopés et malmenés, parmi lesquels ne figure pas la techno brute et niquée de Fruggle et ce n'est ma foi pas plus mal puisque cela me permet de vous l'offrir sur un plateau gratis gratos.

Plutôt que de nous parler de sa musique, on l'a forcé à tirer un petit papier dans un bocal. Dessus, Sneak Vs Daft. C'est un blogspot Carte Blanche.



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«Il est fréquent de voir un énième producteur de musique électronique revendiquant une certaine influence Daft Punkienne (et ce n’est pas moi qui vais leur jeter la pierre). Cependant, je regrette qu’on ne se soit jamais réellement penché sur les influences du duo parisien.

Peu de gens se souviennent des MONGOLOIDS. Les connaisseurs auront en tête le fabuleux « Spark Da Meth » derrière lequel se cachait un certain Armand Van Helden. Pourtant, sous ce patronyme se réunissait un plus grand nombre de producteurs durant leur apogée : Daft Punk et Armand Van Helden donc, Basement Jaxx, Ian Pooley, Junior & Roger Sanchez, Laidback Luke, Masters At Work, The Rhythm Masters, Todd Terry … sans oublier DJ Sneak !

Ces personnes produisaient certainement la meilleure house music de la fin des années 90. Outre le fait que la plupart des membres de ce clan ait remixé chacun un titre de l’album « Homework », il sera intéressant de voir les parties de ping-pong entre les robots et Carlos Sosa, alias le « Mad Skank Burna ».




Tout commence avec deux morceaux sortis en 1996 : « Sounds From The Pipe » (Rice And Beans EP, Cajual – CAJ 240) et « Sneak’s A Freak » (Polyester 3, Henry Street Music – HS 507). La ligne de basse du premier et le « zip » du second constitueront les bases essentielles d’un morceau qui l’est tout autant : « Burnin’ » (qui sera d’ailleurs doublement remixé par Sneak).




En 1995, Thomas Bangalter sort son premier maxi « Trax On Da Rocks » sur sa future institution Roulé. Le troisième morceau « What To Do » part avec une rythmique sous influence Dance Mania. Alors que Bangalter ne sait pas quoi faire, Sneak répondra qu’il ferait mieux de le savoir en pompant ces fameux beats sur son « U Betta Know » en 2000 (Dancin’ Therapy EP, Classic – CM069).




Après le mariage des Daft et Sneak conclu sur Discovery avec « Digital Love » (sur lequel le portoricain a écrit des textes beaucoup moins transcendants que ses sets de DJ), les MONGOLOIDS se sont quelque peu disloqués. Dans son interview pour TRAX (n°123 – mars 2009) Sneak semble regretter le statut de « pop star » qu’a acquis le duo robotique ainsi que ses anciens acolytes. Depuis, il préfère aller prêcher les valeurs de la house music outre-manche avec la nouvelle école fidget ! Une page s’est donc définitivement tournée …»

Saturday, May 09, 2009

Killa!

Cam’ron de retour et bien peu de choses ont changé finalement. Crime Pays est évidemment hyper cool, évidemment il y a aussi du remplissage, évidemment les meilleurs morceaux ont déjà eu le temps de tourner en boucle :

Cookin' Up Rouges chaussons, rouge robe de chambre, rouge cuisine, rouge strip-club. On a là une belle maison Dipset de seigneur de la drogue. Ce morceau est de ceux qui permettent de dire «my life’s a punchline» puisque dans la grande tradition camronienne des couplets à la Get’em girls tout mériterait d’être cité. Ma préférée: I’m Killa, you Andre Miller got a basic game, I told your bitch to hurry up: we don’t wait for trains.




Cookies & Apple juice Cam’ron a jugé que ce beat minimaliste était la bonne occasion de faire des petits double time récréatifs et de profiter au maximum des doubles sens. Le rappeur est toujours au top. C’est pas déplaisant que le clip soit un défilé de postérieurs sur fond d’orgie à Miami, c’est très 2 Live Crew. La fin de la vidéo c’est Silky (no homo!), accostage de meuf comme dans le morceau.




I used to get it in Ohio Sans doute le morceau le plus original, on avait pas l’habitude de l’entendre sur ce genre de grosse production synthétique qui défonce. J’ignorais ses connexions avec le Midwest (il a vécu à Chicago et investi dans des clubs il y a plusieurs années) mais il suffit de réécouter des vieux morceaux pour s’apercevoir que des villes comme Cleveland et Colombus ont toujours eu une place de choix dans ses shout out. Songez au nombre de fois où vous l’avez entendu dire Cincinnati. 4x4, neige et transactions dans les Etats oubliés du rap game.


Tuesday, May 05, 2009

Alaska in Atlanta

k2000

I talk to my car, like Michael did KITT


Nouveau petit banger du Young Juiceman, avec exactement les mêmes qualités que d’habitude. Il parle à son argent, fait indirectement référence à David Hasselhoff, tout-va-bien. Tellement de glace, tellement de diamants VVS, que c’est l’Alaska à Atlanta, où les ours polaires portent les chaînes de Gucci the Glacier.




Play me some pimpin mane. C’est la banane direct quand on entend Juicy J prononcer ces mots en introduction d’un track, car en général ce qui suit est excellent. Il y en a plus d’un exemple sur Real Recognize Real, qui au passage est toujours aussi mortel. En fait Project Pat met KO comme Pacquiao à chaque couplet en ce moment. Apparemment tout ce qui est monté sur du 30 pouces attire les meufs mais je me demande si le meilleur Hoe Pulla n’est pas plutôt la musique d’Isaac Hayes (Look of Love samplé ici, et pas l’intro pour une fois).




Sinon je suis au courant que DJ Paul vient de sortir Scal-a-ton, disons que c’est strictement pour les fans. Il a Lord Infamous avec lui mais globalement les choses sont moins faciles seul qu’avec la Three-Six mafia. On verra bien pour Hustle Till I Die.

Monday, May 04, 2009

Putain C'est Oh-Oh-Oh-Auch

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Si RZA était en train de lancer une compilation indie mélangeant les seconds couteaux de la Wu Fam avec quelques groupes européens, il aurait très certainement comparé la Sexion D'Assaut avec ce qu'était le Wu à ses débuts dans des interviews assez limites pour Groove. C'est la vérité et espérons que ces jeunes parisiens intramuros ne connaissent pas une suite de carrière à la Saian Supa Crew. En attendant, avec leur statut de groupe le plus chaud du moment, L'Ecrasement De Tête (street album avant l'album) arrive sur booska-p et le reste du rap point FR. Du rap sympa, vite fait technique ou chaque morceau ressemble à un freestyle artisanal où tout le posse balance ses punchlines de poids mouche. Bref, une naïveté que certains appelleront fraicheur qui fait du bien et qui rappelle doucement un rap indépendant qui cartonnait chroniqué sur HipHopCore par Kreme & Checkspire.





Wati-B se charge de produire La Sexion D'assaut, géré de main de maître par Dawala, qui n'hésite pas à poser sur disque si il le faut pour représenter. Là c'est le talent du 94 Dry et Boro Sangui qui s'associent pour faire le boucan (2006).



Sunday, May 03, 2009

Osbear Osburn Osborne

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Osborne vient de sortir un nouveau maxi mortel sur Spectral, dans un registre qui peut envisager sereinement de franchir la barre des années 2010, celui de la deep house cosy.
Et pourtant il est passé par des chemins semé d'embuches le Todd. Baigné très tôt dans ce style sauvage qu'est la drum & bass, jusqu'à en faire son fond de commerce, il se reconverti dans un style tout aussi uptempo mais bien moins compromettant, la Gh3tt0tEch. Avec un pote de Detroit, il forme Starski & Clutch et signe dans la foulée quelques uns des meilleurs morceaux sortis sur Databass. On est en 2001.

Voyant le vent tourner, et certainement désireux d'augmenter son potentiel séduction chez les femmes, il lance en parallèle son projet house qui lui garanti aussitôt une place de starter dans la toute nouvelle structure de Detroit chére à Mathew Dear. Osborne forme avec James Cotton et Hieroglyphic Being, l'arrière garde de Spectral, les équipiers modèles d'une entreprise qui fonctionne.




En 2004, Afrika EP met en valeur l'aspect versatile de sa personne. La world music y côtoie le groove façon blanc-bec. Ça donne In Gear et les amateurs de Feadz version berlinoise apprécierons.
Puis la panne sêche jusqu'à son album (bienmépatop) et un hit ibiza "pour l'été" sur NRK en 2008.




Aujourd'hui, avec Hovercrafting EP, Osborne continue de prêcher la bonne parole house dans le Michigan et semble dire à Satan Richie Hawtin d'aller gentillement se faire foutre avec sa techno de laboratoire mastérisée avec des logiciels hyper sophistiqués. Notre ami est davantage partisant des vrais valeurs de l'art musical. Sur le maxi, un remix vaudou d'Arto Mwambé, plein de funk, des vocoders pas dégueux du tout, et un truc hyper jackin minimalism chicago.