Friday, May 30, 2008

King of TECHNO

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Papi Garnier est de retour. Une nouvelle fois. A priori pas de quoi faire la fiesta, ni de déguster de savoureux Doritos accompagnés d’un cocktail faussement sud-américain. A priori seulement puisque si on ne retrouve pas le Garnier sous extas des années 90, on est bien content d’entendre un track techno qui tient la route.

Dans « Back to my roots EP » Garnier fait honneur à la techno des origines. Sombre, // MAJESTUEUSE \\, mais avec un peu de lumière au fond en guise d'espoir. Il faut écouter ce truc, « comme une histoire ». Vous savez, la fameuse théorie de Lolo pour qui, un mix doit raconter une histoire. Bon, chez moi le combo Donna Summer + Rony Size ne m’a jamais téléporté au-delà des frontières mais peut-être que je ne joue pas le jeu.

Panoramix, en plus d’être un druide sympa, était également un radio show sur FG.



Et pour se remémorer la bonépoke, quoi de mieux que le *all*time*classic* Crispy Bacon.
Il serait trop facile de balancer cet anthem dans sa version originale alors on pimente un peu ce jeu avec le remix ELEKTRO-BASS de El Señor Keith Tucker et sa bande de potes robots sous la bannière AUX 88. Derrière ce nom aux allures de prise périphérique se cache (à peine) ce qu’il se fait de mieux en terme de musiques syncopées à Detroit. En attendant un article digne de ce nom sur Aux 88, voici un bel exemple de musique sauvage et hypnotique, et de fusion internationale des savoir-faire General Motors / Dassault.

Tuesday, May 27, 2008

Dance Dance Magnet VOLUME 2

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Deuxième partie de notre grand dossier sur les tracks house de renois Dance Mania, et déjà l' impression pour le lecteur de revenir sur un mythe. Rien de mieux qu'une phrase de ce calibre imbuvable pour entamer en toute sérénité un article au sein duquel se reconnaîtront petits et grands.

Encore une fois aujourd'hui rien pour vos petits cerveaux chétifs, 3 tools infernaux venant des quartiers sud de la ville de Chicago et tous sortis en 1995. Vous êtes en droit d'appeler ça du "gros son", voire même du "son patate", je me contenterai juste d'affirmer qu'on est en présence du point nodal de mes espérances en terme de dance music.




Difficile d'expliquer ce morceau tant il dégage autant de bizarrerie que d'hormones mâles et femelles sous forme de fluide chaud. Dj Milton nous fait partager un moment ghetto en appelant sans discontinuer ses "peaps". Jusqu'ici tout semble normal, cependant les cris continuent tout le long du morceau, même quand Milton dit des espèces de mots doux par la suite, créant un espèce de chaos maîtrisé, ou devrais-je dire un MAGMA SONORE.




MAGMA SONORE encore, MAGMA SONORE toujours, mais cette fois-ci sous une forme à 80% politisée. J'insiste sur les 80%, sachant que les 20% restants misent plus sur la grosse déconne, mais attention on est en présence d'un morceau sérieux, ou plutôt devrais-je dire conscient. Ce track, bien qu'étant physiquement turbinatoire, est surtout un moyen d'émancipation pour la minorité noire américaine: on y parle de lutte, de combat pour être libre, Houz'mon y incorpore même un discours de Malcolm X, c'est dire si c'est pas pour de faux.



OK j'avoue, ce morceau est bien moins véner que les deux précédents. Il s'inscrit plutôt dans une démarche volontairement plus douce et moins frontale, plus dans un aveu d'amour au monde qui l'entoure. En gros, on est en présence d'un morceau Dèp House très profond, très drogue, hypnotique t'as vu. Ce truc cartouche tellement qu'en écrivant cet article je l'ai encore écouté trois fois de suite.

Sunday, May 25, 2008

Chicago grab first pick of 2008 draft

speedknot mobstaz


Twista et ses collègues mafieux de Chicago sortent un nouveau Mobstability. C’est l’occasion de récolter des morceaux bien froids comme Money N Murder. Mais aussi des ballades qui ont totalement la classe comme I’m Speedknot Mobsta, dont Twista a surement trouvé le refrain à fredonner en conduisant les originaux des modèles réduits qui garnissent sa vitrine Courvoisier.


Comme la Belle au bois dormant, le don qu’a reçu Twista pour rapper vite et bien est accompagné d’une malédiction, celle de ne jamais sortir d’album parfait. Ce Nation Bizness n’y change strictement rien, mais on sait prendre les choses du bon côté. Rendez-vous plus tard dans la semaine pour parler des mobsters de la Bay Area.


tung twista



Deuxième ballade pour la route (lumière tamisée de rigueur). Here I Stand, l'album d'Usher, est loin d'être parfait lui aussi, difficile d'y trouver un tube qui marchera autant que Love in this club. En revanche, pour une chanson d'amour qui a totalement la classe et qui rappelle qu'Usher peut être bon dans un registre classique, il y a le morceau éponyme.


Saturday, May 24, 2008

Casual

2-def


Se vêtir d'un blue jean, symbole contestataire à la James Dean, et d'une veste de costume fût l'une des pires dérives du système corporate de ce début de siècle avec le pyjamas friday de chez google inc. Ce côté reelaxos mais pro a tout d'une vague fumisterie et c'est ce qui permet encore à Dockers d'écouler des millions de petits pantalons en toile beige pour son armée de travailleurs du vendredi.
Il y a 10-15 ans pourtant cela ne nous renvoyait pas qu'à des fautes de goût ultimes. On se réferrait à Steve McQueen, Lionel Richie et au Commandant Cousteau lorsque l'on ornait fièrement son col roulé merinos sous un blazer bordeaux, avec des boutons en plaqué or. On avait tout de l'entrepreneur, du chef de bord, de celui qui contrôle la situation.
Historiquement le travail est une tâche difficile et fatiguante, un labeur, et tout ça bien entendu jusqu'à l'apparition du métier Marketing et de l'influence vestimentaire qu'ont eu sur les employés de la firme la manière dont s'habillaient "les types de la comm' ".

Dans le Texas des années 90's cette même attitude s'est traduite chez les pousseurs de drogues par une veste de chasseur en daim qui chauffe bien sur une chemise de couleur sombre en soie. Ce bleu de travail du week end rend plus légitime le fait de tenir une bouteille de Moët arrosant une strippeuse de night club miniature et a encore ce qu'il faut pour certifier 2-Def en Prodige du Ghetto. Proche des 20-2 Life de SouthPark, l'album est un pur bijou de production taillé pour les virées nocturnes dans les faubourgs de Houston habillé sur ton 31.

Tuesday, May 20, 2008

Dance Dance Magnet

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Je sais bien que ça vous ennuie de devoir perpétuellement faire semblant de connaître les références Dance Mania, de vous forcer à retenir des noms de gros noirs obscurs pour pouvoir vous faire mousser en société, c'est pourquoi on fait le travail à votre place. On vous mâche le boulot, enfoirés d'étudiants.

Cette série sobrement baptisée Dance Dance Magnet vous initiera au bon goût en House Ghetto, et vous pourrez plus en dire sur le sujet à vos amis qu'en récitant tristement le "Teachers" des Daftos. Aujourd'hui nous sommes Mardi, et pour un début de semaine tout en douceur nous vous proposons 3 tueries datant de l'époque où le label Chicagoan était au sommet de son art: 1995





Un entrée en matière souple et rafraîchissante avec un morceau de Dj Deeon sous son pseudonyme "Playground Production". Bien avant qu'il soit reconnu dans les sphères white & nerdy pour être un Dj gH3tto T3k aux alentours de 2003 avec des classiques tels que "Donne-moi tête", il était déjà LEGEND STATUS pour ses maxis House sur Dance Mania. Ici, la boucle est très électronique pour enfants, cependant elle est surmontée d'une basse énorme et de Deeon lui-même qui parle d'une "box" qu'il faut "banger". Si vous avez de très rapides notions d'anglais, vous vous doutez bien de quoi parle l'auteur et c'est pas jojo.




Un morceau absolument parfait du très méconnu Dj Quad qui n'a, en tout et pour tout, sorti que deux maxis de toute sa vie, les deux sur Dance Mania. Et pourtant, ET POURTANT, le triste sire méritait bien mieux. A l'écoute de ce titre qui parle de "bite et couilles dans mâchoire" que l'on a envie de chanter à tue-tête, on se dit que ce garçon a loupé sa carrière. C'est sans doute son blaze, évoquant le véhicule préféré de DMX qui lui a valu sa peau.


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Encore un tube, cette fois du very very legendary Jammin' The House Gerald. La moitié des Trackstars (en compagnie l'autre mythe Parris Mitchell) est peut être l'inventeur de la plus précise définition du son Dance Mania. Un son très gros, très lourd, une boucle hypnotique et un break qui casse des bras. Ce n'est pas pour rien que le salaud a aussi sorti des maxis cultes sur le grand label Hard-House de Chicago Underground Construction.

Monday, May 19, 2008

Mon public télécharge? c'est rien la famille

grip plyaz


Gripplyaz pour un banger de strip club comme on en a pas entendu depuis longtemps. C’est déjà loin cette époque où les Ying Yang Twins et Mr. Collipark étaient sous les spotlights. A divers endroit de l’innernet on parle d’une nouvelle scène d’Atlanta lâchant le snap pour s’inspirer de l’ouverture d’esprit, voire de l’extravagance, des illustres prédécesseurs que sont Outkast et Goodie Mob. C’est peut-être le cas mais pour l’instant il n’y a que B.o.B. qui ait fait quelque chose de substantiel dans ce registre.
Gripplyaz, déjà bien connu dans le 4th Ward d’ATL, se démarque aussi. Son morceau Shake Her Rear est bien plus dur qu’une whisper song, il y a cette influence Miami Bass que peuvent avoir certains trucs d’Atlanta et un petit sample de Run DMC. Quant au refrain viril il rappelle aussi l’electro 80’s. C’est une bonne esthétique et ça fonctionne tout à fait.



Voici le bonus apéritif à apprécier fenêtre ouverte. Weezy et Teddy ont enfin fait un morceau ensemble mais dommage il est nul. Ils se rattrapent immédiatement sur cette love song de Mike Jones, qui roucoule en double time pour son booty call. Le plus important dans une conférence c’est la qualité des intervenants. Et comme l’avait déjà brillamment montré le remix d’I’m in love with a stripper, quatre bons rappeurs se suffisent à eux-mêmes sur deux nappes, trois notes de banjo et un beat lent.

Friday, May 16, 2008

Tripant

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Je ne me suis pas aventuré sur discogs pour aller gratter 2/3 annécdotes sympas à propos de Mind X et de ce Martin Roth car pour tout vous avouer, j’ai la frousse de tomber sur un passé plus que douteux. Et puis ce qui importe le plus, c 2 kifé lson 2 toudfason h1.

Sensation Seekerz a été premier des charts Beatport pendant quelques temps, ce qui je l’accorde, n’est en rien un gage de qualité, mais ça mérite tout de même une double-écoute winamp à l'aise.

Il est ici question de progressive techno dégoulinante voire, vous avez parfaitement deviné à la vue de ce LASER monochomatique, de T-R-A-N-C-E. Pour 20mb, vous avez en contre-partie deux notes bouclées à l’infinie, une basse BUILDOZER à ranger dans la catégorie pas toujours honorable « pompier », et un bon break / montée 100% prévisible pour un rendu stroboscopique lé bra en lair.

Monday, May 12, 2008

St Louis Throwback

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Etant moi même un pur tismé je me devais de me pencher sur cette bourgade qui se trouve pile poil entre l'est/l'ouest/le sud/le nord, les quatre points cardinaux sont réunis autour du canard avec une batte. Le midwest et le blues de L.O.S possèdent donc cette capacité à faire la fête avec maîtrise et lyricalité, comme un bon disque d'Usher ou être ceinture noire en coupé décalé chinois.

Vous souriez à la vue de cette pochette sûrement sortie tout droit des studios Pen N Pixels mais cela n'a pourtant rien de marrant en 1997. Parvenir à illustrer de la sorte l'achèvement d'une jeunesse passée à turbiner dans les quartiers d'Amérique en alliant images de synthèse, incrustation murale et architecture corporate est une pure merveille et il n'est nul besoin de lire sur le polo de L.O.S pour comprendre qu'il est sur le « edge » au moment où il presse ce cd.

Cet excès de concret dans le gangsta rap dix ans d'âge s'appelle tout simplement mettre le paquet. En mettre plein la vue comme intituler ses chansons Click Clack Boom, comme enregistrer un freestyle de 9 minutes en direct de la prison, comme inviter Stister Thickness sur la moitié de l'album. Un disque de chez Bullet Proof Records. Extravagance, virilité, LOS sait le faire, encore mieux il le fait parfaitement. Et maintenant vous pourrez dire que vous connaissez quelque chose de bien provenant de St Louis. Si vous avez cliqué sur ce lien youtube, vous avez constatez que L.O.S est bien vivant en 2008, que le rappeur à pansement n'est pas très populaire dans le Missouri et que St Louis est bouillant à l'heure qu'il est. Au moins une bonne raison de se pencher sur le passé de la ville.

Friday, May 09, 2008

Bab Lee roi du boucan

les éléphants


Bienvenue en Côte d’Ivoire, un pays où le phénomène national coupé-décalé a pris une ampleur gigantesque, la popularité de Douk Saga n’ayant rien à envier à celle de Didier Drogba. Il s’exporte aussi très bien, à tel point qu’il n’est pas nécessaire de vous expliquer de quoi il s’agit (si je vous ai surestimés: explications et historique ici). Le volume de productions nouvelles sur lesquelles dansent les boucantiers est conséquent. Beaucoup de morceaux, bien que plaisants, suivent une certaine routine: le même rythme, la même guitare, un mec chante un refrain d’une voix douce pendant qu’un autre dédicace toute sa famille et récite des biographies. D’autres vont plus loin et ne sont ni plus ni moins que de l’excellente dance music.
C’est le cas de Sous les cocotiers du producteur Bab Lee, un morceau que m’a fait connaître Etienne Menu qui vous en parle là tout de suite maintenant en anglais. Ce morceau qui a marché dans toute l’Afrique est certifié classique par les wolosso et les faroteurs d’Abidjan.




Cette année Bab Lee sort un nouveau track intitulé Bablee Samuz, sur le label Uppercuts, disponible en digital sur iTunes. Il s’inscrit dans la continuité du son de Sous les cocotiers. Un remix pour l’EP de Radioclit sur Mental Groove suivra. Ecoutez le morceau ou ce mix coupé-décalé de Tron pour vous mettre bien et lisez l’interview de ce grand homme, il est temps de travailler et de faire le boucan.





D'où vient le nom Babulax Lee ?

Le nom Babulax Lee m’a été donné par mes musiciens rasta pratiquants d’un groupe orchestral de reggae ‘’JAH POETY’’, avec lequel je jouais pendant que j’étais à l’école de musique. Ils portaient tous des dreadlocks, fumaient de l’herbe et comme je ne faisais rien de tout ça, ils considéraient que j’avais tout de Babylone, et rien de rasta, ils m’ont donc surnommé BABULAX ‘’le last des Babylone’’ ;
Le Lee vient de la marque de Jeans ‘’Lee Cooper’’ qui était ma marque de jeans préféré, et ce qui donne par combinaison BABULAX LEE.

Bablee Samuz et Sous les cocotiers sont-ils représentatifs de ce que tu faisais auparavant ?

Non, pas forcément, il faut d’abord savoir que j’ai une double personnalité : Bab Lee l’artiste musicien et Babulax Lee l’arrangeur, ingénieur de son, qui a réalise et participé à l’enregistrement d’albums des artistes Ivoiriens et Africains de grande renommée dont le célèbre Reggaeman mondial Alpha Blondy.
‘’Sous les Cocotiers’’ et Bab Lee samuz, sont en fait, mes deux premières expériences personnelles, deux créations qui retranscrivent quelque peu des pulsations enfouies en moi-même. C’est en fait un métissage de rythmes et sonorités.

Sous les Cocotiers est réputé pour être un morceau très apprécié des danseurs de coupé-décalé. On sait que le coupé-décalé est une danse, une attitude mais est-ce que cela renvoie aussi à un style musical ?

Sachez d’emblée que ‘’Sous les Cocotiers’’ est l’un des principaux morceaux qui ont contribué réellement à l’implosion du coupé – décalé en Côte d’Ivoire. Tous les DJ dans les grands maquis s’en servaient pour faire leur mixage et même des artistes de la tendance coupé – décalé comme DOUK SAGA, LE MOLARE, KESHIA etc. s’en servaient pour faire leur entrée de scène, Sous les cocotiers a fortement inspiré les premières sorties de plusieurs de ces artistes là. Au-delà de la simple philosophie qui décrit le coupé décalé comme étant l’expression de l’élégance et de l’opulence de ses adeptes, cela s’est transformé un peu plus tard en un vrai style de danse qui comporte plusieurs concepts avec des pas de danse adaptés à des chansons.

Quel est ton pas préféré ?

En tant que créateur de musiques, je n’ai pas de pas préféré.

Connaissais-tu personnellement Douk Saga ? (pour information, Douk Saga, tristement décédé fin 2006, est l’inventeur de la sagacité et une figure emblématique du coupé-décalé avec sa bande la Jet Set, à voir en action)

Oui, DOUK SAGA et moi, on se connaît très bien, j’ai même refait le mixage des chansons de son dernier album car il trouvait que le premier mixage ne lui convenait pas.

Est-ce qu'on entend ta musique dans les maquis de la rue Princesse à Abidjan ?

Bien sur, je vous ai dit que pratiquement tous les DJ des maquis en Côte d’Ivoire s’en servent pour faire leur mixage, donc, ce n’est pas seulement qu’à la Rue Princesse que se joue ma musique, ‘’Sous les cocotiers’’ a envahi tous les maquis, les chaînes de Télé et les stations radio ivoiriens et africains. Sachez aussi que quand un album décolle à Abidjan, ça inonde toute l’Afrique, ce fut le cas pour ‘’Sous les Cocotiers’’.

Peux-tu nous décrire cet endroit ?

La Rue princesse c’est en fait une rue d’environ un kilomètre dans le quartier chaud de Yopougon, bordée de des deux côtés par des grands maquis, des grandes boîtes de nuit à ciel ouvert. A la Rue Princesse, les ‘’fêtards’’ de clients, en majorité jeunes, sont accueillis et entretenus comme des princes par des belles princesses, les serveuses. Et ce du lundi au dimanche à partir de 20 h dans une ambiance folle, avec une sonorisation bruyante tenue par des DJ. Là-bas, l’alcool coule à flot et le sexe n’est pas un interdit. C’est un peu ça la Rue Princesse.

Quels autres lieux recommanderais-tu à ceux qui veulent profiter de la dance music ivoirienne ?

A part la Rue Princesse il y a d’autres grands maquis comme le SHANGHAÏ, la STATION METRO, toujours à Yopougon, les ‘’MILLES MAQUIS’’ à Marcory et bien d’autres clubs et maquis.

Es-tu resté en Côte d'Ivoire pendant le conflit en 2002 ? Est-ce que la musique te permet de voyager, pour des collaborations, des lives ?

Oui, j’étais en Côte d’Ivoire, humblement, je fais partie des piliers qui ont inventé le coupé – décalé, cette musique qui a permis à mon pays de maintenir sa présence et sa reluisante culturelle pendant la guerre, car elle permettait à la jeunesse de passer de moments pendant les couvre-feux. Effectivement, j’effectue beaucoup de voyages, car je suis sollicité un peu partout en Afrique (Bénin, Burkina Faso, Gabon, Mali, Sénégal) je suis actuellement au Togo où j’anime des séances et des ateliers de formation à l’endroit des jeunes, j’installe aussi des studios d’enregistrement, je réalise des albums et aussi je fais des tournées lives.

Est-ce que tu écoutes de la techno ?

J’aime bien, j’écoute beaucoup la techno, ça fait partie de mes sources d’inspiration, c’est d’ailleurs le métissage de la techno et des rythmes africains qui donnent ‘’Sous les Cocotiers’’ et ‘’Bab Lee samuz’’.

As-tu pensé à te faire remixer comme cela se fait beaucoup dans la house et la techno ?

Oui bien sûr.

Qu'est ce que tu penses du single de Mokobé et Patson, C'est dans la joie ?

J’aime bien.

Comment est organisée la scène Ivoirienne ? Est-ce qu'elle est plutôt concentrée avec quelques producteurs reconnus qui sont à l'origine de l'essentiel des sorties ou bien plutôt vaste avec beaucoup de producteurs de home studio et de one shot ?

La scène ivoirienne est très vaste avec plusieurs entités de production, des grands studios et aussi des home studio qui partagent les différentes sorties des artistes.

A quels autres artistes Ivoiriens devraient-on s'intéresser ?

Je vous conseille de vous intéresser à l’artiste SOUM BILL, le meilleur compositeur en matière de Zouglou, une musique Ivoirienne, il a aussi de très bonnes chansons variétés, reggae, soul, danse, danse hall.
Les CONTY DJ, des jeunes artistes très talentueux qui ont remporté plusieurs trophées de musique en Côte d’Ivoire
Et enfin JAY’RICO, un artiste que j’ai découvert, il fait un Reggae engagé.


la rue princesse


Merci à Bab Lee. Pour terminer, plus de précisions sur certains des termes employés:

Le boucantier est celui qui fait le boucan de manière à se faire remarquer, notamment par tous les signes ostentatoires de richesses.
Les wolosso sont des filles « sapées très sexe » comme dirait l’autre.
Le travaillement, c’est littéralement Make it train, mais avec des francs CFA.
La sagacité est la « philosophie » du héros national Douk Saga, depuis la drogbacité existe aussi.
Le maquis est un bar/club à ciel ouvert comme vous l’aurez compris.
Et faire farot farot c’est faire le malin, se vanter.

Thursday, May 08, 2008

Born Bad



30 ans de rap si on compte bien, c’est une grosse génération. Assez pour voir venir les vieux croûtons, et pour se faire envahir par des mioches rapaces.
Si on rajoute à ça les connections familliales déjà compliquées du rap game, on peut obtenir des choses assez intéressantes, comme l’émergence des fils à papa.
On pourrait faire un post entier sur le sujet, mais le spécimen qui nous intéresse est toujours le même: Cory Gunz, 19 ans, fils de Peter, ici présent.
Pantouflard et tranquillement assis dans un studio propret, le kid se permet même de cracher dans la soupe. Un Tanguy du rap en somme, dont tout New York attend par miracle, la sortie d’un premier album, depuis si longtemps…


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Aucun conflit générationnel entre le plus trill d’entre tous: Bun-b et l’homme qui valait III milliards: Lil’ Wouisiana.
Le morceau s’appel «Putain, je suis froid» mais sent comme le marcel d’un vieux bluesman suintant. Pas d’overtune glacial cette fois, juste une guitare, de l’orgue électrique, et un gobelet en plastique avec écrit en gras:  
Don’t mess with Texas!

Tuesday, May 06, 2008

Nos gangstas à nous

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On a tous le droit d'en faire des tonnes à propos des grands HUSSEULA HUSSEULA franco-français, mais là où ça devient étrange et franchement embarrassant, c'est quand on décide de bâtir sa carrière là dessus.

Seth Gueko est clairement de ceux-là, il cherche à peine à camoufler son évidente identité franchouillarde en se prétendant gitan (comme approximativement 100% des rappers français blancs) ou en faisant semblant d'en rire (cf le morceau Rap de Gwer), mais il est incontestable que la culture de ce mec repose sur plus d'éléments purement ^^C-Fran^^ que n'importe qui dans le rap ^^C-Fran^^.

Et une fois de plus, il se permet d'en faire beaucoup trop. Il est tellement pépère qu'il nous ressort l'ennemi public numéro un de sa boîte, c'est complètement usé jusqu'à la corde mais ça n'a pas l'air de le déranger plus que ça, d'autant plus qu'il en profite pour digresser sur les serveurs du Buffalo qui porte mal leur chemise ou nous demander de le tenir au jus comme EDF. Du coup, même si on aime beaucoup les Ghetto Diplomats/Ex-Jedi, je préfère quand même la version du forain un peu relou que leur originale "Famille Haussmann".


Saturday, May 03, 2008

Pression


Audion (Spectral) avait pour habitude de réserver une face de ses maxis pour faire danser les rosbifs tout rosés à Ibiza (Kisses, Pong, Mouth 2 Mouth, Noizer), et une autre, plus esthétique, pour les journaleux minimal mais ignorée par le reste de la meute.
Le nouveau maxi d’Audion est bien plus homogène, et du bon côté. Snap into It joue la carte du gR0oVe sensuel et incendiaire, tandis que Against All Odds dans un style locomotive à vapeur qui sort tout droit des enfers nique tout. Billy Says Go, titre phare prépare idéalement le terrain pour ce qui suit. Ses synths-voice pas-rassurants-du-tout tendent à nous faire pénétrer dans le domaine de l’au-delà cher à notre ami Fox Mulder et risque de hanter bien des soirées.






Dusty Kid a toutes mes faveurs en ce moment. L’Italie, c’est suffisamment rare pour le signaler, possède avec les Crookers, 2 pointures de hautes volées. Ex-membre de Duoteque, il est toujours placé en bonne position dans les playlists qui foutent la frousse. De l'original de Moby, Dusty Kid n’a conservé que les nappes servant d’intro et d’outro. Entre les deux, l’irrémédiable chute dans le vide sans aucune échappatoire. Une basse binaire signée B.O.E.I.N.G, quelques notes jouées par DJ Vampire, l’ombre du fantôme Moby planant autour, font de ce carnage Terror Techno un des meilleurs du genre.


Ne comptez pas voir la sortie avec le morceau suivant : un remix de l’excellent Dubfire pour le moins palpitant Radio Slave sur Rekid. Une ascension dévastatrice, les dents serrées, le regard trouble, les murs moites qui se rapprochent : vivi c’est bien de la techno certifiée C.H.E.P.E.R avec sa montée sous ecsta au premier plan. Une parfaite illustration de ce que l'on nomme "l'effet tunnel".

Thursday, May 01, 2008

Blast Like You Just Don't Care

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Dans ce style de rap morbide qui contient un nombre incalculable de tueries, LA ROYCE de Fort Worth, Texas est à l'honneur aujourd'hui sur CPT.
La Royce pourrait facilement se glisser dans ton répertoire Houston pour sa touche funky bien grasse mais vu qu'il prend le soin de nous montrer sa capacité à ressusciter les morts sur la pochette, on l'estampille directement du label “GANGSTA RAP MORIBOND A ECOUTER D'URGENCE”. Dingue comme n'importe quel album de cette région à cette période est mortel, c'est vrai. A plus.