Friday, February 27, 2009

Enfant Drug

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Ce qui est bien avec Dusty Kid, c'est qu'on peut enfin affirmer son amour pour la techno drugy sans passer pour un habitué relou des afters les plus chiantes de Paris. Simplement parce que l'italien à la patte à un peu folle représente ce qu'il se fait de mieux en matière de techno qui tabasse, mais avec finesse, et j'insiste sur ce point. Un paradoxe qu'il exploite avec brio. Je crois que son remix infernal pour Moby en est un exemple idéal. Brute, apaisant, le meilleur remix en 2008, simplemente.

Lynchesque est le premier extrait de A Raver's Diary, son premier album, sur Boxer, qui l'a déjà vu triompher, oui oui, sous Duoteque. Sur la pochette, une route plongeant vers la Monument Valley, anormalement verdoyante. Des grands espaces verts enchantés ? Un joli pied de nez à ceux, qui comme moi associe le nom de Dusty Kid à techno +tunnel+chute +libre. En même temps, Lynchesque met quand même hyper la pression, avec sa basse qui turbine par derrière, et ses petites notes qui régresse en tonalité comme dans la B.O. de n'importe quel film d'horreur italien des années 70.

Amateurs de sensations fortes, je vous conseil le dernier maxi de son, hum, homie Marascia et notamment le track OFO. De même que le très talentueux et toujours prometteur Maxim Dangles et son Spooky.




Tuesday, February 24, 2009

Not from Houston, but shit, call me *Lil' Flip*

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1998 fut une année sainte pour Bernard Diomède mais aussi pour de nombreux amateurs de rap. Beaucoup se souviennent encore avec nostalgie de leur première écoute de Superthug, pour d’autres c’est le plaisir coupable des longues heures à regarder la pochette de Capital Punishment qui remonte à la surface! Pour cet article c’est un autre évènement que je souhaite mettre en avant à savoir l’apparition de celui qui doit être pour vous, lecteurs de Corporate Bloggin un héros.

C’est donc en cet An de grâce 1998 soit 10 avant Rakailles 4, que Camron Gilles fraichement et sobrement renommé Cam’ron, vêtu d’une salopette de cuir et armé d’une masse, s’apprête à forger les classiques qui orneront son chemin vers la gloire. Cette fin des années 90 est aussi une période charnière pour l’évolution du rap en général, c’est à cette époque que le public amateur de rap et certains rappeur/producteurs, se tournent vers les scènes du sud-est des états unis, plus connu aujourd’hui sous le nom de dirty south. Dans Confession Of Fire, on ressent les prémices de cette évolution il suffit pour s’en convaincre de remarquer la présence de son ami d’enfance et partenaire sur les terrains de basket, Mase, c’est à lui que Cam’ron doit sont premier contrat, le tracklisting révèle aussi la présence du danseur devenu chanteur de r'n’b, Usher ainsi qu’un des hit makers du moment, le boss de So So Def Jermaine Dupri. Un point commun entre ces trois featurings, leur provenance, la Floride pour Mase et la Géorgie pour les deux autres, deux états du sud-est américain…

On a de Cam’ron une image précise celle d’un rappeur lucide avec un « cran d’avance » sur son temps, ouvert aux influences les plus populaires et aux sonorités venues d’ailleurs. Cette perméabilité aux thèmes/sonorités du sud Cam’ron va la cultiver tout au long de sa carrière, à l’occasion de nombreuses virées en jet privé, souvent accompagné de ses socios du Dipset. Résultat des courses, des hits et un bronzage parfait (down south tanning).
Eté 2002 Harlem a chaud Cam’ron lui monte le chauffage et ramène tout le monde une décennie en arrière accompagné de Master P et de tout ce que la Nouvelle Orléans contient d’humidité. Un mélange qui donne lieu a une reprise de Bout it, bout it, mémorable…
2004 le Dipset au complet honore la création de leur boisson violette par la sorti d’une mixtape Sippin’On Sizzurp. On retiendra de cette mixtape le remix du morceau éponyme de la tape avec la Three 6 Mafia et Bun B, un hommage appuyé à l’univers dirty south, ses piscines, ses bikinis et à sa drogue fétiche.
2005 tu cherches désespérément une New Era Atlanta, tu pries pour qu’une franchise KFC ouvre dans ta ville et tu découvre Bone Crusher et le remix du mégahit Never Scared (surement sur Whodewey), Cam’ron est dessus.

Un rappel, en fait un prétexte pour parler d’un dernier morceau, sorti il y a quelques jours, certains en avait rêvé… Asylum l’a fait, en réunissant deux de ses signatures rap les plus intéressantes, Cam’ron et OJ da Juiceman, ce dernier permettant une rencontre (sur bande seulement) entre deux rappeurs capables de mêler références cartoon et distribution de drogue, et manipulant leur flow déconneur avec talent, Cam’ron et Gucci Mane. Sur ce remix Cam donne l’impression d’être né dans la Zone 6 d’Atlanta, qu’il a déjà rappé cent fois sur les beats digitaux de Zaytoven. Il intègre sans peine les codes trap rap (recherche de mots-clés : bricks, Louis bag, birds) et n’oublie pas d’ajouter un exotisme hispanophone à la OJ. Le meilleur passage est explicite:

bricks hammers and shovels, yeah I'm Home Depot
home invasion
get your home repo
hasta la vista, adios, finito

Et pourtant tu le reconnais c'est toujours Cam, c'est ça qui tue. What's CAM + TRAP? Un feat parfait, exactement.



Un tel morceau laisse penser qu’une collaboration plus approfondie entre les deux rois de la cour de récré est possible mais pour cela il faut attendre la sortie de prison de Gucci Mane la Flare, qu'on imagine très clairement. Un beau jour de mars il va enfin sortir du pénitencier, il ne passera même pas chez lui déposer ses affaires, au lieu de ça il filera directement réveiller Zaytoven dans son studio pour qu’ils fassent GUCCITENDO en 24h chrono pendant qu’un mec fera la pochette, toujours à partir d’une des trois mêmes photos de son myspace, puis ils inonderont triomphalement l’internet le lendemain.



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On vous met en classe affaire Delta Airlines direction Nashville pour retrouver All $tar à sa place sur son playground, en amateur de basket qui se compare aux rookies comme au Hall of Fame, à Derrick Rose comme à Wilt Chamberlain. Il porte son swag à l’écran et la classe ne vient pas du noir et blanc, plutôt du talent et des punchlines drôles (I'm on that China dro, you can say I'm Shang-high), sérieuses (I rap cause I got a lot of cash to clean up) et encore plus sérieuses (My life's on the line, I'm a walking crime scene). GRIND HARD




Co-production Grace Kelly Entertainment et Voltask International.

Sunday, February 22, 2009

Du hood à Hollywood…

monster munch




Three 6 mafia est l’incarnation absolue du rêve américain. C’est vrai, commencer par bicrave depuis le coffre des k7 d’histoires de braquages sanglants pour finir en prime time sur le plateau d’un jeu télé débilisant est un parcours digne des plus grandes sucess stories.
Imaginez un peu, dans 10 ans, Nagui invitant Alpha et Malik Bledoss à participer à son nouveau show foireux sur la TNT…
Attention, la rançon de la gloire a un prix : il aura fallu sacrifier un par un les précieux membres du groupe pour les remplacer par ces ponks de Good charlotte. :s
Je suis un peu aigri, mais je pardonne Paul et Juicy tant qu’ils ne lourdent pas Project Pataaa et continuent à lui filer des instrus menaçantes comme ça, avec un gros break à la fin, et des vrais morceaux de crunk dedans.



On a donc eu droit à un nouvel album et une tape cette semaine. L’agitation est à nouveau palpable dans le nord Memphis. Les deux capos préparent quant à eux leur solo respectifs et ont l’air de vouloir revenir à leurs premiers amours : pelle, pioche et crucifix. On n’y croit pas vraiment, mais on fera semblant.
Patrick, lui, s’évite ce genre de revirement en conservant fermement son rôle du gorille patibulaire depuis maintenant six albums. Le choix des featurings est comme toujours hyper révélateur, et celui de nos deux trappeurs d’Atlanta Gucci Mane et OJ ‘’Aye‘’ da Juiceman comme seuls partenaires n’est pas un hasard. Les vrais se reconnaissent, même derrière un bandana haute couture italien ou un petit chapeau de nerd à hélice.



bonus+bonus+bonus+bonus+bonus+bonus+bonus+bonus+bonus+bonus+bonus




Profitons en pour placer cet excellent morceau de Yung D, passé un peu inaperçu à sa sortie l’année dernière. La nouvelle recrue Hypnotize mind aurait un album sous le coude. J’aimerai bien savoir ce qu’il en est, mais en attendant, on peut toujours apprécier cet anthem aux claviers cuivrés rutilants.

Thursday, February 19, 2009

Dropping (real) Kisses

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C'est en relisant le récent post de notre dévoué chroniqueur techno Telefuss, que j'ai réalisé avec quelle facilité on peut passer à côté des meilleures choses de la vie. Fripon devant l'éternel, il avait décidé de cacher au détour d'un lien HTML un morceau fantastique issu d'un maxi chiant. N'ayons pas peur des mots, ce maxi est même franchement tout pourri. Non pas que j'aie quoique ce soit envers la house anglaise new-era (je pense simplement que c'est de la merde), mais les versions du morceau par Herve ne m'avaient pas vraiment convaincu. Amateur de house chaude et sexy (Yes, homo), je m'étais naturellement dirigé vers les mixs de Sneak. Bien qu'il ait probablement besoin d'argent, il reste dans mon coeur un grand homme, symbole d'une amérique centrale fière et courageuse. Et j'avais raison d'y croire : ce nouveau Dj Sneak froisse.




C'est un authentique track house dans la plus pure tradition Chicago, avec juste ce qu'il faut de mini-turbinatoire pour que ça ne sonne pas daté de 1994. C'est d'ailleurs ce qui me chagrine : pendant un court laps de temps, le morceau sonne presque fidget. C'est très malheureux je vous l'accorde, mais que celui qui n'a jamais dansé bourré sur ce genre de sous-Switch me jette la première pierre. À part ça, c'est génial de bout en bout. Y'a même des voix hurleuses, et je crois que je vous ai déjà révélé mon intolérable passion pour les voix hurleuses. Il y a aussi des petits bruits de basses qui font penser à des bulles et je ne dis pas ça pour contenter notre lectorat féminin, que je sais important.

Il serait dommage de terminer de cette façon, c'est pour cette raison que je vous invite à vous rendre sur un tout nouveau blog lancé par de très bons amis à nous. Bon en fait c'est Maciek avec un autre pote, mais je tenais à préserver une part de mystère. C'est pour ceux qui aiment les jolies images et Seinfeld. Comme tout le monde, quoi.

Monday, February 16, 2009

Protège Ta Nuque Quand J'Eduque Mes Rhouillas

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Un album de Booba de plus et le rap français voit son niveau monter d'une barette comme un passage de grade couronné de succès en karaté, ou en boxe thai mais je ne suis pas sûr que cela existe. Cette course au rapport quantité/prix aura donc poussé le rap français à garder son cachet "album de rue" tout en se rapprochant toujours plus de l'original, voila pourquoi les mcs font tantôt étalage de leur punchlines ghettos en digne descendants des rappeurs techniques des années 95-98, et tantôt usage de l'autotune avec assurance, le tout sur des instrumentales fournies comme du seum bien vicer.
Les gitans de Montreuil n'hésiteraient pas une seconde pour dire que le rap français a le mord en ce moment, Grace Kelly est tout à fait d'accord et fait l'état des lieux en 40 minutes. Et c'est ici que l'émission commence et que mon intro se termine.

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Corporate Bloggin Présente:
BECANE DE CROSS

Ghetto Youss feat. Sefyu - Nouvelle Marque
Rohff - Classique
Escobar Macson & Despo Rutti - Qu'est Ce Que Tu Racontes?
LIM - La Bourse Ou La Vie
La Fouine - Rien A Perdre
Mala feat. Djé - Bande A Part
La Comera - Mafia
La Fouine - Du Ferme
Seth Gueko - 10 Ans De Punchlines
Sexion D'Assault - A Ce Qui Paraît Jsuis Doué
Famille Haussmann - Mecs De Panam Remix


Wednesday, February 11, 2009

Le grand chef a parlé

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Machines don't Care, c'est l'association dont rêvent chaque nuit tous les petits anglais aux joues rouges et aux lunettes à montants verts. Sinden, Hervé, Fake Blood et j'en passe, si t'es pas fidget, tu fais pas parti de la bande. Un esprit d'équipe similaire à celui des Mongoloïds, en moins international, et moins drôle.
Très souvent, ce genre de dream team /réunion d'idées autour d'une table donne lieu à une débauche d'effets pyrotechniques infernale et pas franchement structurée. Là je pense à une analogie sportive d'actualité du type "match du All Star Game". Tout comme notre tribu de rosbifs, les étoiles du championnat nord américain de basketball ne visent pas la victoire mais s'adonnent plutôt à un concours d'actions spectaculaires dans la confusion la plus totale.
Le choix de demander un remix à Mujava est du coup judicieux. En véritable chef du village, il tempère avec habilité la fougue des jeunes anglais, et rend hommage aux rythmes de la savane.



Rohff dit avec beaucoup trop d'assurance que ce qui est rare est chère donc leur musique devrait être gratuite. Vous insinuez monsieur Mkouboi que la musique de The Very Best est d'une banalité sans limite? C'est faux et leur mixtape 100% gratos de country africaine défonce beaucoup trop. Je pense que Radioclit et leur troubadour malawien peuvent envisager un avenir serein, surtout si ils sont capables de remixer ce genre de truc pop dégueulasse sans les mains.

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En me documentant sur l'actualité de notre ami Mike Dunn, j'ai appris qu'en plus d'être un producteur noir de house musique ultra respecté, il était dans une autre vie, pilote de dragsters, ces engins propulsés par un moteur d'avion et qui s'arrêtent avec un parachute.
Cette blague mise à part, je pense que Feel The Musik est simplement son meilleur morceau depuis un bon bout de temps. Il semblerait qu'il ai fait l'acquisition d'un xylophone si l'on se fie à cette house tropicale, mais consciente, avec une voix implorant les dieux du ciel.

Avec le copinage DJ Sneak / Hervé, et le retour de DJ Pierre sur Gigolo, je crois bien que les mecs de la windy city ont toujours besoin de tunes.

Tuesday, February 10, 2009

Nouvelle vague



Harlem n’est pourtant pas bien grand, mais la nébuleuse Dipset n’en finit pas de se balkaniser. De se dissoudre dans des histoires de fric et d’ego toujours plus confuses.
Jim Jones se donne une image de gangster mature auquel personne ne croit. Cam'ron, perdu de vue, puis retrouvé, échappe de peu à la bankroute et à sa propre folie, quand à Juelz, éternel adolescent, il utilise son temps libre pour défier d’autres rappers sur un Smoke-A-Thon par vidéos interposées. Tout ça n’est pas très sérieux…



Heureusement, il y a des trucs qui ne sont pas prêts de changer. Comme ce bon vieux Max B avec ses refrains tout pétés mais toujours super biens. Ça consiste en deux mots à ceux que faisait le Fitty à l’époque, dans une version karaoké mal articulé. No hooks for free. Désormais il exige de se faire payer pour ses prestations. Normal, sauf que ça n’a pas toujours été le cas, comme au sein du Byrd gang, où il jouait un peu le rôle du pigeon et a fini par claquer la porte.
Par ailleurs, il serait habité par l’esprit de Tupac et souhaiterai qu’on l’appelle Biggaveli (si si c’est vrai). Par exemple, sur ce premier track hyper cheapos produit par Dame Grease, Max reprend le magnifique Do for love de Shakur pour en faire un stupide ''Do for drugs''. Si vous vous demandez encore ce qu’est la Wave music, surtout n’allez pas chercher plus loin.





Passé le cap un peu goofy de cette mixtape, French Montana se révèle être un plutôt bon compétiteur avec ses histoires de farine / boulangerie / petit pains. Un flow lent hyper appuyé, plus ou moins inspiré par celui de Santana. C’est goon à défaut d’être goonies, mais en cette période de vache maigre, un bon street album vaut mieux qu’un mauvais major deal.



Nouvelle collatérale, je ne vais pas vous refaire le topo, notre rapper préféré est revenu, on est hyper soulagés. Vous avez tous vu la video, il n’a rien. Et si son album Crime Pays sort comme prévu, avec des productions sur mesure de cette qualité, il pourrait même se tirer d’affaire définitivement. Les gens commencent à sentir que toute cette mascarade n’a pas trop de sens sans lui et je le vois bien piquer la vedette à ses ex-potos encore sous les projecteurs.

Sunday, February 08, 2009

/!\ opération freestyle /!\



Rappelez-vous en 2007 DJ Drama invite le gotha d’un certain rap mainstream américain à célébrer les liasses de cinq-mille billets de $1. On s’est dit que ce serait cool d’inviter huit rappeurs français parfois discrets à s’auto-célébrer. Les posse cut ça a toujours été très positif.





Charly Greane sort Homework #2 très bientôt.
Kilroy et Killa Daz du So Fresh Squad, Cuizinier et Craiz seront prochainement sur la première mixtape de leur label, Stunts DJ Volume 1.
Dogg Soso est sur la tape Wanted de la Mafia Canine, bientôt l’album et la bande dessinée.
16S64 et Saphir des Cautionneurs bossent sur des solos.
Air J est sur la tape Grigny On Fire qui vient de sortir.

Merci à tout le monde et en particulier à DJ Koyote et Young Pulse.

Wednesday, February 04, 2009

L'incroyable voyage

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Lorsque vient la délicate tâche de la promotion d'un artiste dans une maison de disque ordinaire, la première étape consiste à utiliser toute une batterie de formules pré-établies vantant les qualités (non avérées) du produit. Le soucis pour ces petits génies de la communication, c'est qu'on a tendance à ne plus trop y croire à leurs conneries. Du coup, la deuxième étape est décisive: s'offrir un bon remixeur et s'approprier par la même occasion une partie de son succès.

Les gens derrière Candice Alley ont été bien inspirés de demander au meilleur remixeur du monde de remanier leur sombre merde. Falke n'a pas besoin d'en faire des tonnes pour rendre n'importe quel track ultime. Ce remix est simple, sans sa copine de basse mais avec au moins le double de synthés tendres et affectueux. J'aime appeler ce genre de choses TORRENT OF LOVE parce que ça me fait irrésistiblement penser à du RnB remixé par Seamus Haji.



La transition est idéale et requiert une certaine expérience des bulletins multi-artistes. Le dernier single de Santiago et Bushido s'articule autour d'un sample de RnB. A côté, c'est plein de petit bouts de fidget house, le genre d'indices dont se serviront les experts dans quelques siècles pour dater ce produit fin des années 2000. Sur le maxi, il y a aussi un remix de Johnny Fiasco, et moi, quand je vois cette figure de la deuxième vague de Chicago, s'allier avec ce duo aux origines mêlant mayas et samouraïs, ça me donne envie de croire en la cohabitation des générations.



Jesse Rose est sur le point de sortir un album, et j'étais prêt à avouer mon impatience si le gugus n'avait pas sorti deux titres TEASER de piètre qualité. Un premier single infâme avec Hot Chip (je les hais de toutes mes forces), un autre qui rappelle Ninja Tune. Là on peut parler d'un départ complètement raté. Le genre où l'on entend même pas le starter.
Mais dans ce confus mélange, il y a ce truc, Touch My Horn, copieusement placé sous le signe de la déconne et qui apparait comme un message d'espoir. Je ne sais pas trop de quel instrument de musique il s'agit, mais je peux vous assurer que c'est fait de larges pièces de cuivre, et que c'est fortement présent dans les fanfares du sud-ouest de la France.

PS : des gens frappent dans leurs mains dans ce morceau.

Monday, February 02, 2009

J'ai la haine en me

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On dit souvent que l'aventure est au coin de la rue, c'est sans doute pour cette raison que Mala a fait le choix de rester dans le coin pendant environ dix ans. Il a toujours été , près des Sages Po', près de Lunatic, dans 45 Scientific, encore pote avec Booba aujourd'hui, mais jamais sur le devant de la scène. Et pour poursuivre dans la continuité du semi-échec, son groupe Malekal Morte n'a jamais décollé non plus. D'autant plus qu'à présent c'est totalement baisé puisque le groupe est mort et enterré (même si selon les conventions rap français, "rien n'est officiel"). Pour éviter de basculer à tout jamais dans le grand dispositif de la loose éternelle, il fallait faire quelque chose. Un album, voilà une brillante idée. Et pourquoi ne pas pousser le vice jusqu'à l'intituler avec un jeu de mot évoquant les montagnes tibétaines ?




Ce bon vieux Don Milouzi a revêtu sa cape de hipster du rap et a décidé de nous amener dans des vallées enchantées faîtes de rivières synthétiques froides et de rencontres du troisième type avec des martiens robots débiles. Si vous n'aimez pas les fulgurances poétiques pétées, on peut aussi dire qu'il s'agit d'un morceau rap puisant ses inspirations dans Ron Browz, le space crunk fruité de B.O.B et le slowcore pour adolescents tourmentés. Ça donne un truc super bizarre, surtout en comparaison avec la voix NO HOMO du grand malien. Et comme la plupart des trucs bizarres n'ayant pas émané du cerveau d'un WASP faible, je trouve que ça défonce.

PS : Oubliez le couplet de "Djé", ce mec est encore plus relou qu'un topic en faveur du dernier album de People Under The Stairs.