Sunday, March 30, 2008

S U R K I N, six capital letters printed in gold

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A l’heure qu’il est, Surkin joue avec David Guetta dans une soirée F*** Me I'm Famous à la WMC, et nul doute qu’il doit profiter de sa semaine à Miami pour bavarder avec Roger Sanchez et Eric Morillo en lui administrant des I bwiiike to movet iiiiiit mooave ittt dans un état à peine concevable (hum).

Cette notoriété, il la doit évidement à un gros paquet de chance, mais aussi à une vision moderne et rafraichissante de la musique, qui en fait un des porte-étendard des teenagers. Illustrations :


En deux ans, Surkin est passé du stade de nerd sudiste à l’accent léger mais risible, à celui de producteur superstar internationnal décrocheur de jackpot, qui utilise des violons. Surkin accède au niveau supérieur et son maxi va tout casser. Next Of kin est un chef-d’oeuvre des temps modernes. La fusion idéale de la techno et de la pop FM.

Dans son costume de DJ, Surkin reçoit l’appellation d’Homme Canon : une vitesse d’exécution fulgurante associée à une sélection qui tabasse comme il faut, en font un DJ catégorie POIDS LOURD. On vous propose donc une demi-heure de mix en tête à tête avec M. Heitz et ce mégamix à 1000 lieux des blogomix de bas étages.


La selection va de 1982 jusqu’à 2008, et toute la dance music en prend pour son grade : la house oldschool de New-York, le big beat anglais, l'euro house hollandaise, la techno française. Et pour vous éviter des journées de recherche à écumer les forums, le tracklisting est compris :


Surkin - White Knight Two Intro
Fred Falke - 8:08pm @ The Beach
Dj Ayres - Nu Nu & Mr Kirk's Nightmare
Planet Patrol - Play At Your Own Risk Beat
Feadz -Suck It
Dj Kenny B, Dj Patrick - It's Hot In This Mother Fucker
Mainx - 88 to Piano / Cool Jack - Jus Come
Kazey - Sweet Harmony
Chemical Brothers - These Beats Are Made For Breakin'
Hit House - Jack To The Sound Of The Underground
Micronauts - High Rise (Das Glow Remix)
Samantha Fu - Theme From The Discotheque
Nicolas Vallee - New York
Surkin - Kid Gloves
Orange Lemon - Dreams Of Santa Anna
Bobmo - Rock The
Surkin - Next Of Kin (Todd Edwards Remix)


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Saturday, March 29, 2008

NO WAY BACK

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Un post hommage, un post sincère, un post qui ouvre son coeur au tout venant, oh non ce n'est jamais aisé. Beaucoup s'en sont mordus les doigts, il fallait donc commencer par quelque chose comme un .jpg avec écrit "Acid Budda" dessus, le tout surmonté d'une tête entouré d'un masque Mésopotamien, duquel émergerait un soleil de 303.
Ah oui, Adonis est bel et bien TOO FAR GONE.

Le monumental génie du Chicago West-Side, père de tous les pères, statue vivante, a révolutionné la musique électronique alors naissante avec une poignée de morceaux qui demeurent aujourd'hui ce que tout un chacun appelle des masterpieces.

"No Way Back"," Do It Properly", "Girls Out On The Floor", tous sortis sur le label fondateur Trax sont autant de gemmes ACIEEED aussi séminales que Dumb & Dumber en ce qui concerne la comédie américaine. Mais, incomparable avec ce qui suit.


Faisons court et simple: il s'agit du meilleur morceau ACID HOUSE de tous les temps. Un déluge de résidus de drogues, de sueur mâle et de FUNK pendant un peu plus de 7mn 40. La constitution de ce morceau est des plus squelettiques: une basse folle, un kick aride, des claps hystériques et UNE VOIX que je me refuse de décrire tellement on a affaire au truc le plus beau de l'histoire.

La petite anecdote voudrait que quand notre bon Adonus ait confié à Marshall Jefferson après avoir terminé le morceau, qu'il avait voulu faire le morceau qui montrerait au grand public ce qu'est la HOUSE MUSIC. 22 ans après, on ne peut seulement rajouter que ce morceau est la HOUSE MUSIC.

Friday, March 28, 2008

Excuse me

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Instrumental

Minimale et radicale voici la recette appliquée sur ce morceau par le trop rare Bangladesh.
Lil Wayne et Cory Gunz sont ici accompagnés par un gimmick vocal (faisant selon la tradition office de titre) répété à outrance sur un beat snap ralenti. Cette recette empruntée à l’école des percussions suisses, à première vue usée jusqu'à la corde est ici radicalisée par le choix de réduire le gimmick à deux syllabes renouvelant ainsi considérablement le genre.

Vocals

Poser sur le même morceau que Lil Wayne c’est: être un astronome passionné d’éclipse totale, savoir être beau joueur et accepter le fait d’être oublié voir coupé à chaque écoute. C’est pourtant une place au soleil que vient chercher Cory Gunz, jeune rappeur new yorkais et fils de la légende Peter Gunz.
Lil Wayne livre une prestation de haut niveau. L’homme de la nouvelle Orléans s’accommode parfaitement de la contrainte imposée par le beat et montre encore une fois ses talents de rappeur. Son flow ondulant sur une fréquence basse, s’inscrit au cœur de la vague produite par le gimmick bouclé. Il crée ainsi un effet polyphonique saisissant.

Bon couplet un peu comme la passe d’un Alley Oop.

A la réception Cory Gunz déjà reconnu pour ses talents de tongue twisting se livre a une performance toute en rupture. Loin des flow new yorkais du moment l’apprenti se lance dans un jeu d’accélération, décomposition proche des expériences d’une certaine West Coast underground.
Le sale gosse nous laisse sur une pirouette finale, finissant son couplet sur un excuse me I left tout en charisme et décontraction, suivi d’un rire narquois nous rappelant que le rap est bien trop sérieux pour être pris au sérieux.

Thursday, March 27, 2008

Les grands espaces

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Gary et ses énormes synthés analogiques, c’est un peu la ballade du dernier album Why Not d’Alter Ego, blindé de morceaux hyperactifs propices à la déconne. Ambiance space-disco 80’s, soucoupe volante, étoiles filantes et aurore boréale. Sur la pochette du maxi, on y voit la tête d’un mec masqué par un véhicule motorisé non identifié. Là, j’endosse mon costume de journaliste amateur pour évoquer un hommage au Cars de Gary Numan. Et si ce n’est pas le cas, ça fait toujours une ligne d’écrite.

Si le duo allemand a fait le choix d’une rythmique break-beat qui ferait presque penser à un retour de l’electro-clash, Carl Craig opte pour ce bon vieux pied 4x4 et un remix tout en précision façon Detroit 2050 pour un rendu majestueux.
Carl Craig n’a jamais eu sur moi un impact dominant, n’en déplaise à Etienne Menu, mais je reconnais que ce remix a tout pour plaire.


Gregor Tresher a une trajectoire relativement classique aujourd’hui. Après des passages sur Terminal-M et Datapunkt, l’allemand s’est (re)posé sur Great Stuff avec la série des A Thousand Nights.

Suite au petit succès de l’original, il découle fort logiquement un maxi de remix, sur lequel les très bons Extrawelt et Dubfire s'en donnent à coeur joie. L’ancienne moitié des Deep Dish se distingue pour sa version qui va droit au but. Il a retiré la basse bourdonnante pour un rendu plus raw, moins friendly, qui met en valeur cette infernale boucle hypnotique.
A noter sur le maxi, painkiller, toujours dans un style post Border Community fatal.

Tuesday, March 25, 2008

Bon Pour Le Moral

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On en a déjà parlé sur ce blog les mixtapes se doivent de posséder ce qui faut là où il faut pour mériter leur téléchargement. Une pochette qui rivalise avec les pires films d'Hollywood, le classique deux en un film d'anticipation et tragédie shakespearienne, un casting de première main, une affiche qui interpelle, qui dérange , qui laisse songeur, qui fait sourire, bref quand on parle de mixtape il faut mettre les petits plats dans les grands . C'est le cas de la tape de Capito The N.O Capo génialement intitulée:


Un autre MC qui flirte de près ou de loin avec Young Money Ent, c'est signe de qualité je suis d'accord, c'est aussi signe qu'il ne sortira jamais d'album de sa vie je suis totalement d'accord. Lil Wayne est un piètre manager et je suis étonné que sa structure existe encore aujourd'hui, enfin a-t-elle vraiment existé?
Il faudrait le demander à Curren$y, à Mack Maine, à All $tar, NON NON NON encore mieux il faudrait le demander au $qad Up. Ce groupe de petits mecs passés de New Orleans à Houston comme on annonce le transfert de l'année, qui pour se dédouaner du déjà omniprésent Weezy sur les pochettes de la saga SQ décidèrent de se faire macker par Lil Flip qui reprend la patate chaude pensant être assis sur une mine d'or, du moins assez rentable pour payer Dj Smallz au top de son art. Vous vous souvenez de la suite, été 2006 bien chaud les yeux au dessus de l'eau, Sqad Up vous êtes depuis passés à la trape je vous rends hommage ici même.


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La tape-ographie du Sqad Up en un clic: merci DatPiff.

Le premier morceau provient donc de créole bled, un brin "caliente" je vous l'accorde. Capito fait les choses bien, Dj Khaled (oui nigga) hoste une deuxième cassette consacrée au Capo, sortie dans la même semaine.


Monday, March 24, 2008

Rookie VS. Sophomore

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Arno Cost a 21 ans. Il n'a peut être pas connu l'italo disco et les chorégraphies sur The Chase dans les campings. Mais ce Souvenir laisse penser qu'il a bien baisé pendant ses vacances d'été et que visiblement, il est nostalgique. Pourtant, on peut supposer que les filles faciles, aujourd'hui, c’est son quotidien. Révélè aux yeux du monde avec l’énorme Magenta, co-produit avec le au-moins-aussi-talentueux ARIAS, il enchaîne les tubes sans retenue.

Arias et Cost tirent d'ailleurs sur les mêmes ficelles. Celles d’une house dégoulinante aux synthés envahissants. Malgré tout, le résultat relève à chaque fois d’une certaine classe imparable. Parfaite illustration avec Souvenir, italo-house prévisible dans tous les sens mais tellement efficace.

Souvenir se positionne d’entrer de jeu comme un des gros summer-hit potentiel, titre honorifique dont Pjanoo a pour le moment la faveur des pronostics.


Exceptionnellement et rien que pour cette fois, on met en lumière un ptit gars tout frais tout neuf, parce qu’il respire la coolatitude. Clap « Kid » Mike a trouvé sa voie, celle de la cut-up house calibrée pour les enceintes sportives de grandes envergures. Il est pas du genre à partir à la mi-temps d’un match de basket pour bénéficier de son coupon une part de pizza achetée une part offerteuu !!! mais reste pour reluquer les pom-poms en démonstration sur 2 Unlimited.

Damn Damn place Bobmo comme la nouvelle source d’inspiration des kidz. La même insouciance juvénile, le même désir de conquérir le monde sans bouger un doigt de pied, juste en allumant la dernière version (craquée) de Reason.

Il a aussi fait un remix de Da Hool bien dingo, demandez-lui de le foutre sur son myspace.

Sunday, March 23, 2008

Giovanni Trap-a-ttoni

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L'ingéniosité du traptacular Gucci Mane pour faire des jeux de mots avec le mot trap n'est plus à démontrer, il en est de même concernant son talent pour fredonner des refrains. Ecoutez le chanter lentement sur ce banger glacial, produit par l'omniprésent Drumma Boy de Memphis. Yeaaaennn même pour du snap quand Gucci Mane sort de la trappe c'est top notch.


Puis un mot pour dire que je regretterai Tampa Tony, qui a été condamné à la prison à vie. Il était bon, tous ses morceaux étaient cool: She Lies, Bobbahead, Riden Out, Can't Jook Without Me. 24kg de cocaïne avec soi c'est difficile à justifier, ses morceaux sur les clubs et son business de splitters ne laissaient pas soupçonner ce genre d'activité. A Miami c'est l'inverse, les morceaux sont explicites mais les problèmes sont absents.

Friday, March 21, 2008

FÉ PÉTÉ

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J’ai décidé qu'aujourd’hui, veille de week-end de pâques, ça allait taper véner, et sans aucune retenue.

Dans ces circonstances, un homme tombe à point nommé. Cet homme c’est DJ RUSH. Surnommé le boucher de Chicago, il ne fait pas dans les mets raffinés mais plutôt dans la charcuterie rouge et bien saignante. L'un des pionnier de la Hardtechno / Schranz sait se faire entendre. Prenez son Motherfucking Bass par exemple. Avec un tel nom, inutile de préciser qu’il n’est pas question d’esprit soulfull, ni de respect de la quiétude des voisins.

Rush harangue l'assistance avec quelques précieuses formules d’un niveau intellectuel rarement atteint. Les « gimme some bass » sont lâchés sur un kick à moitié saturé dont l'unique finalité est de tabasser le plus fort possible.


L’original est un classique de Mental Groove (1999). En cette année 2008, Popof propose une relecture des plus actuels sur T-Classixx.
Alors Popof, ce nom bien déconneur, il le doit à son passé de free parteux avec les Heretik (Noisebuilder, Signal Electrik) et nul doute qu’aujourd’hui, depuis son intrusion dans la sphère « minimale » le petit Alexandre doit être banni à vie des rassemblements sauvages, et même peut être qu’il a du changer d’adresse MSN, de compte Yahoo ou Gmail (pas de discrimination sur corporate). Bref, Popof, les beats qui tapent, il en connait un rayon, et se place en expert pour remixer ce classique de chicago façon électro virevoltante loopée à la sauce « TE-TE-TECKTONIIIIK ».

Thursday, March 20, 2008

T'as raison, y'a les durs et les boss

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Y'a les mecs mûrs et les gosses
Et quand t'as grandi dans les murs
T'as qu'les burnes et les crosses


Vous allez certainement me trouver sentimental sur les bords (quoiqu'en effet, je sois quelqu'un doté d'une grande capacité d'écoute), mais cette phase là, juste au-dessus, c'est quelque part toute mon adolescence qui me revient d'un coup.
L'homme qui est derrière cette histoire qui est aussi la mienne, c'est Salif, l'un des tous derniers génies purs qu'ait connu le rap français, avant l'avènement récent des expressionnistes abstraits à la Sefyu, Alpha et leurs amis.

C'est troublant la manière dont ce talent fâché a toujours fait en sorte de se mettre en mauvaise position, jusqu'à devenir invisible comme Kevin Bacon dans Hollow Man. Toujours affilié aux lourdeaux de chez IV My People après 10 longues années, fidèle à ce bon vieux EXS au sein de Nysay, Sa-ZA Li-ZI fe-ZE n'est redevenu officiel que récemment avec le très mauvais "Caillera à la Muerte", preuve du très mauvais goût franco-français.

Puis tout est quasiment rentré dans l'ordre: des featurings en veux-tu en voilà, un album de rue (l'excellent "Boulogne Boy" l'annèe dernière) et donc le tout dernier "Prolongations", dernière compile avant l'album, et contenant des inédits.
Petit éclaircissement:


et


Vous l'aurez compris, le bougre a pris de la bouteille depuis "C'est ça ma vie", il n'hésite plus à en faire beaucoup trop pour notre plus grand plaisir et on ne peut que lui en remercier.

Son style aussi s'est métamorphosé, on est en droit de penser qu'il a écouté le Booba actuel, il a aussi des phases à la Sinik et là où ça pourrait être quelque chose d'exceptionnellement atroce, ça défonce. 2 morceaux de "Prolongations" pour vous, c'est extrêmement original puisque ça parle de rue et y'a même un featuring de Samat qui est à peu près ce qu'il se fait de moins bien en expressionnisme abstrait.




Wednesday, March 19, 2008

Is Greed Still Good?

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C'est quand Goldman et Lehman annoncent des résultats moins dégueux que prévu que l'on pense être sorti du trou. La Fed caresse les investisseurs dans le sens du poil 5 heures après et on obtient des perfs à +16% et +45% pour nos deux brokers dealers et l'indice bancaire du Dow Jones qui swingue tel un marché émergent. Aberrante volatilité ui ui.

On soutient le rally 24 heures plus tard avec Morgan Stanley qui tient bon la barre également, les banques d'invest US sont non seulement sorties de la panade mais peuvent emprunter à des prix défiant toute concurrence, merci Ben. Les bonnes nouvelles s'enchaînent cette fois pour Freddie Mac et Fannie Mae, les beaux jours reviennent sur les marchés Hey Hey Hey. JP Morgan a déboursé moins de cash pour se payer Bear Stearns que le Los Angeles Galaxy pour David Beckham. Ca mérite réflexion.

Quand tout le monde voit la vie en rose (excepté les salariés de Bear Stearns certes) ça a comme une odeur de moisi sur les marchés, ce matin même on lisait que les investisseurs pensent plus au retour de leur investissement qu'au retour sur investissement. L'idée de l'effet domino a peut être été effacée trop vite de l'inconscient collectif, UBS annoncerait 3 milliards de provisions en plus des 19 de janvier avant la cloture européenne, déjà – 1,80% à Wall Street au moment où j'écris ces lignes, on allait presque fêter tranquillement Pâques et l'IPO de Visa...

Tuesday, March 18, 2008

Lil Wayne au Bataclan le 7 mars 2008

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20 minutes d’attente furent nécessaires pour arriver dans un Bataclan déjà bien plein. Un DJ enchaine les classiques sudistes. Ici il semble que tout le monde connaisse Pablo Noriega, le vrai Noriega. Un passage par le stand merchandising, histoire d’ajouter un tee-shirt surement de mauvais goût à sa garde-robe et direction la fosse. Les bandanas (rouges) porteurs sont de sortie. Les balcons sont déjà bondés et les 15 premiers rangs habités par ceux qui se révèleront être de réels fanatiques acquis à la cause Cash Money.

Bienvenue dans un univers Weezifié.

Nous y sommes : 10 bons mètres devant la scène, sur laquelle trône la traditionnelle table du DJ, habillée d’une bâche HIP HOP RESISTANCE. Un regard sur l’homme derrière la table réveille en nous quelques souvenirs gênants : c’est bien Dj Fab "l’underground explorer" qui annonce le programme de la soirée et de celles à venir. Young Jeezy ! Le public manifeste sa joie, une joie qui à l’annonce du concert de Method man et Redman se mue en silence. Lil Wayne est déjà dans toutes les têtes... et le silence devient plus pesant quand DJ Fab, visiblement inquiet de cette désaffection pour les vétérans, nous demande si nous respectons la Old School…

Première partie, Dj Fab appelle Kennedy, bof… on écoute quand même, pas question de lâcher une place qui promet d’être précieuse d’ici quelques minutes… Certains morceaux laissent filer le temps avec plus d’intérêt, comme quand tu trouves un Science et Vie d’il y a 6 mois sur la table basse de la salle d’attente de ton médecin. L’arrivée surprise et désarticulée de la Fouine, présent pour interpréter son dernier « banger à refrain screwed n’chopped » Brolic à la place du crâne aidera à faire passer la pilule pour de bon.
La scène se vide et commence l’attente. Chacun occupe cette transition comme il le peut et entre les salves d’appels et de sifflets, certains proposent leurs palmarès des meilleurs morceaux de Lil’Wayne quand d’autres parient sur le look qu’aura adopté pour la soirée leur idole.

Weezy sait se faire attendre.

La tension est palpable quand apparaît la silhouette du héros. Venir de la Nouvelle-Orléans doit aider à prendre le public parisien par le bon bout : « Bonjour motherfucker ! Je m’appelle Lil’Wayne ; je parle français trèèèès bien ». Pull en laine bleu marine, jean ajusté, Wayfarer derniers coloris, écharpe en soie sauvage rouge, seul un crucifix diamanté pendant autour de son cou vient rappeler que nous avons affaire à l’inventeur d’une expression que même tes grands parents prononcent régulièrement désormais, le « bling bling ».

A mesure que Weezy passe en revue ses featurings les plus fameux (Make it rain, It’s me bitches, Duffle bag boy), les vêtements laissent la place selon la tradition au all over de tatouage qui lui sert de peau.
Au niveau de l’attitude on est la plupart du temps face à un mélange impossible de 2pac et de Prince. Et lorsque son sourire débile fait apparaître un énorme grillz, on est face à un mongolien de Ca$h Money, hell yeah ! Back That Azz Up est d’ailleurs une des réjouissances du début de concert. Lil’Wayne rappe sans backs mais souvent par-dessus le morceau, sans s’en cacher. Les seuls vrais moments de virtuosité sont certains couplets sur lesquels il arrête la comédie et se concentre, ainsi que son exclusivité live Pussy Monster.

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Puis, au milieu du concert, arrive ce moment où Weezy ruisselant prend une chaise et demande à un membre de son staff pléthorique de lui apporter sa guitare. Ceux qui ont vu le clip de Leather so soft savent à quoi s’attendre ; mais même quand on le sait, c’est chaud. Vu de loin on aurait pu croire à Lauryn Hill unplugged. Il joue péniblement quelques notes de Prostitute Flange et c’est le frisson, tout le monde se tait. Il chante dans le silence complet, ce qui permet au moins d’entendre sereinement son timbre de voix si particulier. Insolite.
Le concert repart sur de meilleures bases quand la foule se met à entonner « Go DJ, that’s my DJ ». Bonne surprise pour Weezy qui s’exécute. Globalement le public maîtrise très bien les paroles de tous ces morceaux qui ne sont pourtant jamais passés à la radio ni à la télé en France, merci internet.
Ca fait déjà une heure que Lil’Wayne est parmi nous, autant dire que c’est bientôt la fin, quand il se met à jouer l’énorme Stuntin Like my Daddy. Le premier couplet chauffe tout le monde et soudain bim BABY BIRDMAN belieeeve dat. Hystérie collective pour celui que l’on attendait plus. Le boss de Ca$h Money Records, de rouge vêtu, fait forte impression. A la fin du morceau, le père et le fils ont la banane, probablement ravi par l’accueil qu’ils trouvent à l’autre bout du monde, make some noise for Lil’Wayne avec Birdman. Tout le monde fait le fingertrick de l’oiseau et ça roucoule dans les balcons du Bataclan. Les deux stunnaz aux larmes tatouées se félicitent par une franche accolade qui déclenche plus d’un rire dans le public. Ils remettent ça avec Pop Bottles, dernier morceau.

Lil’ Wayne déclame une dernière fois ce qu’il n’a pas cessé de répéter tout le long de la soirée « I ain’t shit without you ! So make some noise for what you created!». C’est alors que retentit I Will Always Love You de Whitney Houston. Lil’Wayne savoure le succès, évite le peignoir qu’on lui tend, puis se décide à l’enfiler, prononce quelques derniers mots d’amitié, laisse tomber le micro au sol et quitte la scène comme un boxeur quitte le ring.

Ce concert c’était donc l’excellente occasion de voir en France un rappeur américain au sommet de sa gloire, dans une salle à taille humaine. C’est rare, merci l’euro. D’un point de vue strictement musical c’était un bon concert mais sans grande valeur ajoutée. Sur le plan du one man show en revanche c’était bel et bien Lil’Wayne la rock star du rap, dont tout le monde était venu admirer l’extravagance, pour le pire et surtout, pour le meilleur.

Saturday, March 15, 2008

Moustache et chapeau

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Puisque tout le monde a dit du bien du dernier Smith N Hack « Space Warrior », je vais me faire un joie de rééquilibrer un peu la balance : NUL.

Malgré tout, c’est avec une certaine excitation que j’écoute ce nouveau maxi de la bande, d’autant plus que c’est une sortie É-V-É-N-E-M-E-N-T : l’anniversaire des 10 ans d’activisme de la troupe. C’est l’occasion idéale de mettre en avant les notions de partage et camaraderie, un leitmotiv permanent sur CPT. Ce nouveau maxi est donc splité. Pas d’chichi, à parts égales.

Une face pour le duo MMM
Une face pour Soundhack


On oublie la face de MMM qui déçoit terriblement pour se jeter sur celle du
Cisailleur de Son. Défonçage. Deux grosses balles certifiées MAXI DÉCONNE, soigneusement hachées à la machette, minutieusement assemblées. Mention spéciale à Rodeo qui transporte au wiiiiiiiiiild west entourés de faux cowboys.

Friday, March 14, 2008

Plus D'Oignons

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Vous savez à quel point on s'attache à respecter cette harmonie entre musique de pédé et musique musclée sur ce blog, une pointe de sel, une pointe de poivre, appelez-nous les ying yang twins si vous le souhaitez, on le prendra comme un compliment.
Les conseils ghetto-gastronomiques de mon ami guiz me poussent à tirer deux conclusions, deux pistes à explorer: la première est l'importance des oignons dans un hamburger, la seconde est que l'on ne parle pas assez de Sacramento sur cette toile.

Young Dre D ft Sonya D – Sucka Free


Sacramento est naturellement moins fournie en rappeurs à succès que la Bay Area c'est un fait, de la même manière que parmi le cercle de feu qui entoure la capitale, s'il fallait le nommer ce serait la banlieue, le Val d'Oise est le parent pauvre de cette profession. Pour autant on ne peut pas occulter les noms de C-BO, Brotha Lynch Hung et Young Dre D lorsque l'on parle de pontes du rap de l'ouest.

Ponte oui oui, Young Dre D fait partie de ces haineux de l'ouest qui ont poussé avec les raisins de la colère, un brelic à la place du crâne , vous le voyez sur cette pochette, Young Dre D a bien dépassé le stade phallique, au sens freudien du terme, puisque son surmoi apparaît au milieu d'une rixe entre Dre D et son subconscient. C'est sur cette même analyse que je vous laisse apprécier Sucka Free, une douce mélodie organique avec un grand G où les mots anus et pénis riment non sans honte. Trouble Mind est sorti en 1997 et contient la palanquée de tueries nécessaires à l'obtention du grade « album classique » certifié par l'équipe du cpt bloggin. Posé, Dre D ramasse les récompenses et balance le flow du peuple sur les instrus de N8 The Gr8: touché coulé à chaque coup.

Young Dre D – You Don't Want None A Dis

Wednesday, March 12, 2008

The Empire Strikes Back



Comme un seul homme, le CPT se déplace au milieu des lieutenants de l'Empire, et Telefuss déguisé en C-3PO nous fait des blagues sonores avec comme seule arme un fader et son précieux Atomix MP3.
Si tout ça ne vous dit rien, c'est que vous n'étiez pas à la première pyjama party au Rade, et que, forcément, vous aviez tort. Il est donc temps de vous racheter une conduite et de participer à la seconde Vice - Le Rade qui aura lieu demain.


WHAT WHAT?! IN THE BUTT?!

Start Time:
Thursday, March 13, 2008 at 6:00pm

End Time:
Friday, March 14, 2008 at 12:00am

Location:
Le Carillon

Street:
18 rue Alibert, Métro République/Goncourt

City/Town:
Paris, France


IN THE BUTT.

Vos hôtes de Corporate Bloggin passeront toujours autant de morceaux que vous aimez plus que tout, avec ce style cool mais poli qui fait la différence. Ramenez-vous tôt, y'a un open bar de 18h à 19h et il est possible que l'on vous présente à Mathieu Berenholc moyennant rémunération.

Alcool, fiesta, sponso 55DSL, d'aucuns vous iront qu'on a prit la grosse tête. C'est absolument vrai, mais ce n'est pas pour cette raison que l'on oubliera de vous fournir en morceaux beaucoup trop gras et beaucoup trop fins en même temps.

Si je vous dis Hyperactive, vous me répondez quoi ? Une potatoe venue de Chicago qui produit une Hard-House vandale et sensible depuis 15 ans ? Vous avez raison.
Vous voulez en savoir plus ? Lisez ça.
Vous voulez connaître les deux morceaux que l'on passera demain pour faire les malins ? Téléchargez les turbines à sirènes qui suivent.




@2m1 6 vS le v0ulé b1

Monday, March 10, 2008

No pickles, no onions, no playin'

CBO

Mayonnaise ou Ketchup? Frites ou Potatoes? Pepsi ou Coca? Ces questions fondamentales, on se les pose tous un jour. Notre existence étant jonchée de choix cruciaux, c’est avec gravité que je me lance dans le premier article HOOD FOOD de Corporate Bloggin.

Le passionné de rap est communément appelé b-boy, hip hop head ou backpacker. Mais quand est-il des geeks de la friture, des nerds du pain en tranche?
Sur le site de référence qui leur est consacré, ces Young Ducasse et autres Lil’ Daddy Coffe se nomment entre eux ‘’Burgerer’’. Dés que le retail d’un nouveau sandwich leak dans les bacs a frites d’un Burger King, d’un KFC ou d’un Mac Donalds, ces food junkies, s’empressent de commenter, disséquer, critiquer, le burger. Un peu comme s’il s’agissait du nouvel album de Jay-Z. Trouvées sur le site, voici un festival de quotes, à propos de ce fameux Chicken Bacon Oignons.

Luthor
Dans les entrailles de la bête, première déception : les lamelles de bacon ne couvrent pas entièrement le burger, loin de là. Deuxième déception, la quantité d'oignions frits n'est pas extraordinaire. Enfin, la quantité de sauce fait peur, presque rien. Houlà, le match s'annonce perdu d'avance ! Quand est-ce qu'on goûte ?
Tout de suite, cher ami ! Et là, c'est le drame : mon Chicken Mythic est passé au rang de deuxième burger préféré, après le CBO.

Chicken Steve
Pour moi le CBO c’est juste rassembler les 4 meilleures choses au monde : poulet, bacon, oignon frits et fromage. Mais le poulet recomposé c’est vraiment berk, t’as l’impression de bouffer une éponge…

mx95
Y a beaucoup d'oignons frits dans celui-la normalement c'est 3 g pas plus, alors que normalement les gros burgers ont 7 grammes d'oignons. Rappel Garniture : 1 pain moelleux et brioché avec des morceaux de lardons et des graines de sésame, 20 ml Sauce CBO , 3 g d'oignons frits, 28 g de salade Iceberg, 2 tranches de Bacon en lamelles, 1 tranche de Fromage au goût Bacon, un morceau de poulet reconstitué CHICKEN MYTHIQUE.

Kloker Little
Je l'ai goûté hier, et bien qu'il ne soit pas aussi frapadingo que ce à quoi je m'attendais, c'est une putain de tuerie quand même.
hyper goût barbecue, hyper Texas, hyper WALKER TEXAS RANGER!

claire724
Il à l'air intéressant!!!! juste une question, il faut en prendre combien pour etre callé?

bix
Cela dépend des gens, mais à titre de comparaison je dirais qu'il équivaudrait à 1,3 fois un "royal" (deluxe, cheese, bacon) classique.

CBO

La junk food est au rap, ce que la bière est au rock ou le tofu à la word music. En donnant (fortuitement) le même nom que le cow-boy de Sacramento à un burger, Mac Do a encore une fois franchi la fine frontière qui sépare ketchup et bandana.
“Niggas tryin' to get the cheese / But bitch I'm gettin' the bacon” se vantait feu Pimp C, dans un elan d’ego trip culinaire parfaitement controlé. Le rapper est le meilleur orateur quand il s’agit de parler de bouffe, et le dernier sandwich de Mac do est ma meilleure excuse pour balancer tranquillos des morceaux de C-BO.



Extrait de son classique “Tales from the crypt’’ de 1995, Ce track bien nommé, au buns gonflés et au fromage dégoulinant semble avoir largement inspiré le fin gourmet d’Atlanta Gucci Mane.



Production impeccable, typique des meilleures spécialités West Coast. On retrouve le cop killer C-Bo en mode chasseur de prime. Gros morceau de bounty hunter dans un style pita explosive. Mais restez en appétit, bientôt d’autres nourritures spirituelles en provenance de Sactown préparées par Frelon le Chef.

Saturday, March 08, 2008

Snoop est de sortie


Passons un bon week-end avec un morceau du nouveau Snoop Doggy Dogg, un morceau ambiance love song avec un refrain soigné, chanté à la talk box. L’utilisation de cet effet/instrument a déjà été célébrée dans le clip retro de Sensual Seduction et renvoie directement à l’esthétique de la première partie de carrière de Snoop. Globalement il met beaucoup ses jeunes années à l’honneur ces temps ci (cf la belle pochette d’Ego Trippin’ ou le morceau Neva Have 2 Worry), Snoop est déjà assez vieux pour faire des revival de sa propre vie.
Il ne faut pas le prendre comme un signe de déclin, le Snoop vieux sort de bons albums. D’ailleurs sur ce morceau, il collabore avec un autre vieux, Teddy Riley, producteur emblématique des 90’s et de la New Jack, alors que dans le même temps l’excellent single Sensual Seduction est produit par Shawty Redd, soit la pointe de ce qui se fait actuellement. Il sait bien s’entourer.


Actuellement le personnage de papa Snoop est mis en scène dans le reality show Father Hood, bien sûr ce n’est pas aussi indispensable que l’étaient Adventures in Hollyhood ou même Snoop Doggifizzle Televizzle pour rester dans le sujet, mais de ce que j’ai vu ça reste du bon divertissement.

Thursday, March 06, 2008

MC Bobmo, élaboration du style avec BRIO

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BRILLANCE
FLOW
EXTINCTION


C'est sur ces belles paroles que nous laissait le Grand-Master Bobmo aux alentours de 2003, comme pour mieux nous prévenir de ce qui allait nous tomber sur le coin de la gueule quelques années plus tard.

La brillance tout d'abord, avec comme chacun le sait, cette facilité qu'a le bougre pour nous pondre quelques turbines impossibles en étant avachi devant son ordinateur, en râlant, probablement complètement saoul.

Le flow bien entendu, car si l'animal maîtrisait parfaitement ses double-times en tentant de ressembler à ses idoles NGA FSH et autres gangsta-rappers obscurs de la côte Pacifique, il en garde aujourd'hui encore ce goût pour le travail bien fait/mal fait et les sonorités ghetto les plus extrèmes.

Et comment pourrais-je oublier l'extinction, la disparition totale de la vie, des êtres de la même espèce que Bobby Mo, qui fait office de T-Rex au milieu des mesquins vélociraptors dans ce bien gentillet Blog House jeu. Les autres travaillent bassement en équipe, lui se contente de poursuivre seul Jeff Goldblum sur un pick-up. Sa vue est basée sur le mouvement.



. Dieu crée les dinosaures > Dieu détruit les dinosaures > Dieu crée l'Homme > L'Homme détruit Dieu > L'homme crée les dinosaures .


Si bien que lorsque le plus grand prédateur de tous les temps sort un nouveau maxi sur Institubes, CPT se devait d'être sur le coup. Et quel coup.
Flippez vos races devant le tube de 3000% Yes qui sort la semaine prochaine, et qui, malgré une cover qui est ce qu'il se fait de mieux en "je voudrais vraiment vous comprendre vous les bordelais", est une effroyable BOMBE.


B O M B E




Fragments de l'univers + Robert Armanus x Montée impitoyable ± Voix disséquées qui crient "Come on" ÷ {Rate à sonnette + Siphon chic} =


B O M B E

Tuesday, March 04, 2008

WRCP: émission spéciale Swizz Beatz


Swizz Beatz était le producteur emblématique du crew Ruff Ryders, essentiellement actif de 1998 à 2005 ; il a connu à nouveau ce genre de succès en produisant le diptyque I’m a Hustla de Cassidy/Bring’em Out de T.I et Check on it de Beyoncé; enfin en 2007, il a choisi d’être l’homme de l’année.

Autant le dire tout de suite, One Man Band Man, le premier vrai album solo de Swizz Beatz est l’un des albums les plus cool sortis l’an passé. Le mélange de frustration et de mégalomanie qui pousse de plus en plus les producteurs à prendre le micro ne s’est pas traduit par une collection de featurings hétéroclites et de caprices douteux, il s’agit d’un vrai album où la présence de Swizzy paraît toute naturelle. Il réserve le malaise pour ses pochettes et ses toiles.
Les meilleurs exemples de la réussite de One Man Band Man sont ses singles, Money in the Bank et surtout It’s me Bitches: deux productions dans le plus pur style Swizz Beatz (rythmes singuliers, sirènes, sifflets, cris, changement de beat), des gimmicks simplistes qui marchent et un niveau de fun très élevé qu’on doit à la personnalité attachante de Swizzy.

En effet, il montre des prédispositions insoupçonnées pour un style egotrip sincère et drôle. Ce n’est finalement pas si courant, à tel point qu’après avoir entendu son couplet sur So Krispy remix et son freestyle sur Big Spender je suis venu à me dire qu’il était le rappeur du moment à New York. Peu importe que ce ne soit pas le cas, le simple fait de l’envisager montre à quel point il est parvenu à s’affirmer en tant qu’artiste solo, en tant que rappeur.

Conséquence directe, il ne se gêne plus pour apparaître sur des titres qu’il ne produit pas. C’est d’un intérêt très limité mais fort heureusement il reste omniprésent à la production. Il est derrière plusieurs singles notables de 2007: My Drink N My 2 Step de Cassidy, Tambourine de Eve, Blow My Mind de Styles P, My Hood is Greezy de Peedi Crakk, Set it Off de Nore. De là à le considérer comme le Messie de la côte Est il n’y a qu’un pas, en tout cas il y a fort à parier qu’il va continuer à aider les rappeurs middleground à sortir des singles valables.


Swizzy et son style de production inimitable méritaient donc largement une collaboration de corporate bloggin avec l’institution qu’est WRCP, un créneau de mixes et d’émissions spéciales dirigé par Etienne Menu pour Radio Campus Paris. Naturellement, l’émission est aussi sur le blog WRCP. On s’attarde sur la période 1998 – 2005 puis sur les meilleurs morceaux de cette année, indispensable pour tous ceux qui ne maîtrisent pas le Swizz Beatz 101.


SHOWTIME!

Sunday, March 02, 2008

Bonne Pioche

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Des Mixtapes, il en paraît 20 nouvelles chaque jour sur l’internet. Impossible de toutes les écouter, alors on se laisse aller. On en choisit quelques unes au nom déconneur, on cible quelques grands noms, et la mention « exclusif » devient le Graal des bloggeurs fatigués par ces DJ qui se laissent porter par le vent comme des cerfs volants.
Dj White Owl fait partie de ces hustlers à qui quelques rappeurs en vogue confient des affaires officielles, du matériel de première main. Alors on télécharge et on écoute.
La galette concernée par ce petit post du dimanche est d’actualité, sobrement intitulée YOUNG MONEY EMPIRE VOL.1. Elle mêle habilement les dernières livraisons de deux de nos MC favoris : les républicains noirs Juelz Santana et Lil Wayne.
Plus personne n’attend la sortie officielle de leur projet commun, alors on se contentera de ce genre de truc.
Une mixtape d’actualité je disais, bé oué, elle sera surement en vente en CD-R pour 10€ sur une table à l’entrée du Bataclan vendredi 7 mars, alors que Lil Wayne miaulera sur scène, torse nu, assis sur un tabouret, s’accompagnant d’une guitare électro-acoustique et d’un verre de sizzurp NO HOMO.

ET LA JE DIS MEFIONS NOUS ! Hé oui méfions nous car la probabilité d’avoir un « Lil doudou Wayne » en face de nous sera forte aux vues des soucis de justice récents du vrai Weezy.

Revenons-en à la musique. Qu’y a-t-il à dire sur cette mixtape ? Les exclus sont elles bonnes ? Weezy utilise-t-il une nouvelle fois l’auto-tune à des fins crapuleuses ? Et Juelz dans tout ça ?

Tout d’abord, il ne faut pas chercher ici un hit ou un single exclusif. Il y a bien le you aint got nuthin on me déjà évoqué sur Corporate Bloggin, mais le fond de l’affaire est ailleurs. La tape fourmille de petits extraits inédits de longs morceaux étranges où Weezy se contente de fredonner tandis qu’une chanteuse de r n’b, peu importe son nom, chante à la gloire d’une notion abstraite. Il s’agit de donner l’orientation, les nouvelles pistes explorées par Lil Wayne. L’une d’entre elles me plait plus particulièrement alors je vous la donne, là, en mp3 de mauvaise qualité.
Un beat envoûtant, une chanteuse que l’on devine excitée et la panoplie des flows de bon goût habituel pour un Lil Wayne en bonne forme.
Un morceau intéressant...



Et Juju alors ?
Hé bien bonne nouvelle, Juelz est toujours là. Et pour celles et ceux qui, comme moi, n’avaient rien écouté de lui depuis moult, c’est ici l’occasion de se rattraper avec de nombreux Freestyles de qualité. On y remarquera une légère évolution de son timbre de voix à peine plus aiguë. Les mauvais esprits y verrons l’influence de Weezy, moi je ne sais pas, j’aime bien et je vous donne un extrait : un truc totalement Dipset, un beat ambiance déconne et sifflotin, ça parle de fille et d’entretien.

Morceau choisi… attention magie !

“I keep’em so pretty hair nail toes pretty. Victorias Secret,La Perla, Hello Kitty.”

On notera par ailleurs un petit refrain auto-tuné très « du moment ».

Saturday, March 01, 2008

Le bon wagon


Il faut admettre qu’une intro de 3 minutes, c’est osé, à l’heure où les kidz assoiffés de guitares saturées et de bangin’ techno veulent que ça pète dès la première mesure. Mathew Jonson il en a rien à foutre de tout ça. Il fait des morceaux de 10 minutes, il les fait bien et en plus il cultive le goût des pochettes chelou pas du tout dessinées par SO-ME.

On était resté ébloui par l’incroyable Stop, dans un style où l’on ne l’attendait pas, ce Symphony est en quelque sorte, une upgrade du Zombie Bikers. Techno épique à l’atmosphère envoutante, cette nouvelle pièce de canadien est particulièrement bien construite et devrait toucher un public relativement large.
Le maxi va sortir chez Wagon Repair, qui offre, avec Traum, sans aucun doute la meilleur techno actuellement.



Nightguy est inconnu de toute part, ce qui confirme bien le fait que Kompakt enrôle des nouveaux gars bien sympatop pour accompagner les pionniers du label.

Son Pretty Face est un petit bijou de techno tendre extatique. Le track ne s’emballe jamais, il reste constant sans succomber aux sirènes de la techno pin-pon. Enfin si, il y a une montée, sorte d’éclair au milieu du ciel bleu, qui permet de répartir paisiblement sur une bassounette relaaaaaxe.

Avec cet aspect lévitation permanente , je rangerai le track entre du Extrawelt et du The Field (en moins baléarique).