Wednesday, March 24, 2010

C'est quoi en fait un PEECH BOY ?

balise image


J'aimerais que les nerds anglophones voire, anglophiles, me viennent en aide parce que je n'ai aucune idée de ce que signifie un « peech boy » ? Dans mon idée, ce serait un mec amateur de « peaches », soit, de sexes féminins, mais il est tout à fait probable que je me trompe compte tenu du fait que ces mecs ont crée leur groupe au Paradise Garage et comptaient dans leurs rangs le mec le plus homosexué de tout New York, Larry Levan. Ouvrez-moi les yeux, l'internet.

À part porter un nom qui suscite encore la polémique de nos jours, ces mecs étaient tellement obsédés par le Paradise Garage qu'ils faisaient des morceaux qui n'ont servi à rien d'autre que de bande-son aux nuits gay, lesbiennes, porto-gay, trans-renoi du club en question - si vous faites partie de notre nouveau lectorat Twitter et que vous n'avez pas la moindre idée de ce que je raconte, ramenez vos fesses hétérosexuelles sur le plus grand dictionnaire de tous les temps. Ils ont sorti quatre maxis, dont un sur le légendaire label disco West End Records, ont fait bouger pas mal de clubbers mâles pendant leurs trois années d'existence, avant de splitter en 1983. Pendant ce laps de temps, ces garçons pêches n'ont fait que des classiques de proto-house dubby synthétique.


balise image




Aussi chelou que cela puisse paraître (quand on s'intéresse de près aux détails chiants de la vie et qu'on reconnaît son appartenance à la catégorie des « gens relous »), Stay With Me n'est sorti, selon Discogs, qu'en 2009. C'est pour cette raison que le morceau « sonne » (putain je hais ce verbe de connoisseur en musique) comme s'il avait été produit maintenant. Mais en fait, non, puisque Larry est mort en 1992. Et le groupe en 1983, donc. C'est un morceau d'avant mais de maintenant. Fascinant.




Déjà, un morceau qui commence par des mots en italien ne peut être que bien. Tout le monde aime l'italien. C'est pour cette raison que l'italo-disco s'est affirmée peu à peu comme étant la meilleure musique de l'univers juste après le rap - le rap détient cette place depuis l'année 1992, quand Dr Dre s'est décidé à inventer le son inter-planétaire définitif des vendeurs de drogues. Ouais sinon, On A Journey est le plus gros tube du groupe (avec Life Is Something Special) et l'un des plus gros classiques du garage paradisiaque.




Il y a quelques trucs élémentaires qu'il faut absolument savoir lorsqu'on s'immerge (enfin, qu'on s'« aventure ») un tout petit peu dans la culture gay. Les gays aiment leur mère, acheter des sappes, danser et faire la cuisine. En gros, ils aiment la plupart des trucs que font les meufs, même s'ils prétendent les haïr. En revanche, ils adorent leur meilleure amie, avec qui ils partagent quelques secrets chiants et quelques autres secrets moins chiants mais que personne ne veut connaître de toute façon - leçon de vie n°1: seuls les filles et les gays aiment parler de leur vie sexuelle; les mecs détestent ça et si vous aimez bien parler de vos expériences de fesses transcendantales c'est que vous avez 10% de gayness en vous, c'est à dire, que vous êtes gay. Bref, ce morceau est pour ces meufs là, les « dance sisters ». Les soeurs qui aiment danser. Tiens, qu'est-ce que je disais ?

Sunday, March 14, 2010

Flameurs


Deux mots – deux morceaux sur Meek Mill parce qu’il est pas très exposé malgré une signature chez Grand Hustle (sans doute anecdotique, pas sûr qu’on y gagne vraiment plus qu’une photo avec T.I.) et parce que twitter marchait pas chez moi tout à l’heure.

Make Em Say est devenu un petit tube. Normal car le beat est mortel, largement au-dessus de ce qu’il a d’habitude. Avec en plus cette petite voix qui fait tout sur le refrain, le track correspond bien à ma vision ultra restrictive du bon rap de Philadelphie et des environs : des sirènes d’incendie et des rappeurs doués. Meek Mill est surement le plus doué des nouveaux. Faut dire qu’ils ont une certaine tradition technique là bas, je crois que c’est le genre de ville où si un rappeur se met à rapper comme Gucci sur I got all of that, aussi génial que ça puisse être, il perd instantanément tous ses potes.



Flamerz 3, la nouvelle tape avec Drama, permet donc de choper un truc qui ressemble à une version dirty / CDQ / pas no dj mais presque de Make Em Say. Cool. D’autres morceaux valent le coup dessus et Meek Millie est toujours bon, cela dit c’est pas forcément indispensable ça dépend à quel point vous aimez ce style de rap. Apparemment il est très populaire à Philly (en même temps s’il l’est pas chez lui il l’est nulle part), les gens seront surement ravis par ce posse cut avec d’autres têtes connues du coin, qui flingue simplement.